La municipalité de Saint-Ubalde (Qc) s’est tournée vers une ressource locale, la biomasse, pour remplacer une grande partie des combustibles fossiles et de l’électricité comme source de chaleur.
Résultats
218 tonnes
d’équivalent CO2 réduites par année
75 534 litres
de moins en mazout consommé
40 %
en coûts de chauffage économisés dans l’ensemble des bâtiments
En 2012, Saint-Ubalde, petite municipalité rurale du Québec, a mis sur pied un projet de conversion de biomasse en biocombustible pour le chauffage de plusieurs bâtiments municipaux et institutionnels.
Le coût élevé du mazout et la volonté de la municipalité de réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) l’ont incitée à rechercher une autre source de chauffage. Certains résidus du secteur forestier local étaient déjà convertis en sous-produits, mais les résidus restants pouvaient aussi devenir une source d’énergie durable avantageuse.
La municipalité a décidé de construire un réseau de conduites afin de raccorder plusieurs bâtiments à une chaudière à biomasse dans le but de chauffer l’église, la bibliothèque, le centre communautaire, le bureau de postes, l’hôtel de ville, l’école primaire, l’aréna et la pharmacie.
Les cinq premiers bâtiments ont été raccordés au nouveau système de chauffage en 2014. Un séchoir a été installé afin de sécher la biomasse avant le chauffage. La municipalité a aussi installé une chaudière à mazout d’appoint pour répondre aux pointes de demande par temps froids et prendre la relève lorsqu’il faut faire l’entretien de la chaudière à biomasse.
Le projet était bien ficelé, mais quelques petits problèmes de parcours sont apparus. D’abord, on s’est rendu compte que les besoins de chauffage de l’école et de l’aréna, situés tout au bout du réseau de deux kilomètres, ne justifiaient pas les coûts de raccordement. Par ailleurs, la pharmacie a fait l’objet d’importantes rénovations qui en ont beaucoup amélioré l’efficacité énergétique, ce qui a diminué l’impact potentiel de son raccordement au système. La municipalité a donc redirigé ses efforts où les besoins étaient les plus grands, et a installé, en 2015, un second système pour chauffer des bureaux, un atelier de mécanique et un atelier.
Tout au long du projet, la souplesse dont a fait preuve la municipalité l’a bien servie. Au point de départ, très peu d’information était accessible sur la construction de tels systèmes et sur le chauffage à l’aide de biocombustibles, mais la municipalité s’est tenue au courant des nouvelles techniques et nouveaux équipements, et a ainsi pu apprendre et adapter son projet à mesure.
Ce projet a permis de déplacer 95,1 % des combustibles fossiles et de l’électricité consommés pour chauffer les bâtiments municipaux et institutionnels de la municipalité. Il a ainsi réduit de façon spectaculaire la dépendance de la petite ville à l’égard de ces ressources et entraîné une diminution des émissions de GES d’environ 133 tonnes par année.
Le projet a aussi aidé la population à mieux comprendre la valeur du développement durable et a suscité sa fierté. Des emplois ont été créés, et de jeunes travailleurs qualifiés sont venus s’installer. Saint-Ubalde est devenue un brillant exemple d’indépendance et d’innovation rurales en menant à bien un projet facile à reproduire dans les communautés environnantes et dans les autres régions du Canada.
Nous avons une ressource locale, une matière première, et c’est la biomasse. Nous devons stimuler les projets axés sur la biomasse, parce que ces investissements profitent à notre population. »
– Pierre Saint-Germain, maire de Saint-Ubalde
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