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Le soutien de votre conseil est essentiel à la réussite des initiatives d’adaptation au climat. Lorsque le conseil s’engage et que les politiques sont en place, il en résulte une orientation et une approche claires pour mener à bien les efforts d’adaptation. Ainsi, l’adaptation aux changements climatiques demeure une priorité et est alignée sur les grands objectifs communautaires. 


Cette fiche-conseils vous aidera à répondre aux questions suivantes :  

  • Comment obtenir l’appui du conseil pour l’adaptation au climat dans un contexte de priorités concurrentes ?
  • Comment élaborer des politiques efficaces d’adaptation au climat malgré un personnel et des fonds limités ? 

Pour commencer

Obtenir l’appui du conseil

En donnant son appui à l’adaptation au climat, le conseil reconnaît que les changements climatiques auront des répercussions indésirables sur la collectivité et s’engage à prendre les mesures nécessaires.  

Comment obtenir l’appui du conseil en matière d’efforts d’adaptation au climat lorsque d’autres priorités sont en jeu ou que l’adaptation au climat n’est pas considérée comme une priorité ?

Voici quelques conseils pour vous aider à commencer.

  1. Déterminer le niveau de compréhension du conseil en ce qui concerne les risques et l’adaptation climatiques.

Il convient de déterminer la compréhension actuelle de votre conseil des risques climatiques et de son intérêt pour l’adaptation au climat. Par exemple, est-il favorable, résistant ou dépassé par la situation ? Comprendre les points de vue du conseil vous aidera à adapter votre approche. 

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Des ressources comme le document Building a Social Mandate for Climate Action—A Playbook for Accelerating Public Engagement (disponible en anglais seulement) de Re.Climate et le document du FMV Il faut s'en parler : Un guide de discussion pour les gouvernements locaux sur l’adaptation aux changements climatiques peuvent vous aider à déterminer la compréhension et le point de vue du conseil.

Il importe de déterminer ce qui motive les membres du conseil et les obstacles à surmonter. Par exemple, est-ce que les membres ont besoin de financement externe pour soutenir des initiatives ? En tenant compte de ces facteurs, vous pouvez renforcer le soutien.  

  1. Démontrer l’importance de l’adaptation au climat au conseil.

En comprenant la façon dont votre conseil perçoit actuellement l’adaptation au climat, vous pouvez commencer à renforcer sa compréhension d’une façon pertinente. Il s’agit principalement d’aider le conseil à comprendre les répercussions des risques climatiques sur les priorités communautaires. Par exemple :

Priorité communautaireExemples de répercussions climatiques liées
Santé et sécurité publiquesLes vagues de chaleur peuvent avoir des effets néfastes sur la santé physique, en particulier pour les populations vulnérables.
Stabilité économiqueLes feux de forêt, surtout lorsqu’ils sont près des zones urbaines, peuvent perturber les économies locales en raison des dommages causés aux infrastructures.  
Résilience des infrastructuresLes inondations peuvent fragiliser ou détruire les infrastructures.
Qualité environnementaleLes sécheresses peuvent nuire aux écosystèmes locaux et provoquer des pertes de biodiversité et une dégradation des actifs naturels.
Services fiables et abordablesLe coût lié au maintien des niveaux de service en cas de dangers climatiques augmentera considérablement si les systèmes et les infrastructures ne sont pas conçus proactivement pour s’adapter à ces dangers.  

 

Pour de nombreuses municipalités, il peut aussi être utile de préciser les répercussions financières réelles de l’absence de projets d’adaptation au climat. La série de rapports de l’Institut climatique du Canada, Les coûts des changements climatiques, contient des renseignements clés que vous pouvez utiliser dans vos communications avec le conseil. Par exemple :  

  • Le rapport Limiter les dégâts : Réduire les coûts des impacts climatiques pour le Canada indique que chaque dollar consacré aux mesures d’adaptation maintenant rapportera de 13 à 15 $ en avantages directs et indirects au cours des prochaines années. La communication sur les avantages financiers de la proactivité peut s’avérer efficace pour les membres du conseil qui tendent à soutenir l’adaptation au climat.
  • Le rapport Submergés : Les coûts des changements climatiques pour l’infrastructure au Canada indique que les dommages causés par les inondations aux maisons et aux bâtiments pourraient passer de 60 à 300 millions de dollars. La communication sur le coût de l’inaction pourrait interpeller les membres du conseil qui doutent encore de l’urgence de la situation ou de la valeur d’investir dans l’adaptation au climat.  

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Le document Le coût de l’inaction : Une boîte à outils pour analyser la rentabilité locale de l’adaptation d’ICLEI peut vous aider à évaluer les coûts de l’inaction dans le contexte de votre municipalité.   

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Des informations supplémentaires pour renforcer la compréhension du conseil se trouvent dans le document du FMV intitulé Il faut s’en parler : Un guide de discussion pour les gouvernements locaux sur l’adaptation aux changements climatiques. Consultez le guide de discussion et le modèle PowerPoint personnalisable.   

  1. Aider le conseil à comprendre son rôle et ce qu’il peut faire. 

Le rôle du conseil en matière d’adaptation au climat consiste à définir les objectifs souhaités, à établir l’orientation au moyen de politiques et d’autres directives, puis à affecter des ressources pour la mise en œuvre de politiques et de directives. Il incombe au personnel de déterminer la façon la plus efficace de mettre en œuvre l’orientation stratégique du conseil. Voici des exemples de directives du conseil relatives à l’adaptation au climat :

  • Effectuer une évaluation des risques climatiques et élaborer un plan d’action communautaire pour le climat.
  • Améliorer et entretenir les infrastructures vertes, y compris les actifs naturels.
  • Mettre en œuvre des codes du bâtiment et des règlements de zonage qui améliorent la résilience climatique.
  • Mobiliser le public pour mieux comprendre les répercussions et les priorités.
  • Présenter les progrès et les risques chaque année.
  • Évaluer les risques climatiques pour toutes les nouvelles demandes d’immobilisations.
  • Tirer parti du financement et des partenariats.

Si vous ne savez trop par où commencer, vous pouvez vous inspirer des réussites des collectivités voisines. Ces exemples sont une source d’inspiration et d’idées pratiques pour votre conseil. 

Élaborer des politiques d’adaptation au climat

Des politiques d’adaptation au climat efficaces sont essentielles pour assurer la résilience à long terme.

Comment créer et mettre en œuvre des politiques qui abordent efficacement les répercussions des changements climatiques sur une collectivité ?

Voici quelques conseils pour vous aider à commencer.

  1. Intégrer l’adaptation au climat dans les politiques et les processus de planification existants.

Cette approche consiste à intégrer les considérations relatives à l’adaptation au climat dans tous les aspects des activités municipales. Idéalement, une évaluation des risques a déjà été réalisée et un plan d’adaptation au climat est en place pour déterminer quels sont les dangers et les répercussions qui nécessitent une adaptation ainsi que les changements à effectuer. Par la suite, il sera plus facile d’examiner les politiques et les règlements actuels, comme les règlements de zonage, les codes du bâtiment et les plans de gestion des urgences afin de déterminer la place de l’adaptation au climat. Par exemple :

  • Les règlements de zonage peuvent être modifiés pour empêcher l’aménagement dans les zones inondables et encourager l’utilisation d’infrastructures vertes.
  • Il est possible d’élaborer des normes de construction liées à la résistance à la chaleur pour les travaux de construction et de rénovation.
  • Les plans de préparation et d’intervention en cas d’urgence peuvent être mis à jour pour tenir compte des changements climatiques prévus et des répercussions locales.  
  1. Élaborer de nouvelles politiques d’adaptation au climat.  

Si vous n’arrivez pas à intégrer l’adaptation au climat dans les politiques et les programmes existants, vous pouvez combler les lacunes en en créant de nouveaux. Il est judicieux d’entamer ce processus en établissant des objectifs clairs d’adaptation au climat qui reflètent le contexte et les priorités de votre collectivité. Voici quelques exemples : 

Portée de la politiqueExemples d’objectifs liés
Infrastructures 
  • Assurer le bon état des routes, des ponts et du réseau d’aqueduc pour faire face aux conditions météorologiques extrêmes. 
Espaces verts 
  • Créer plus d’espaces verts comme des parcs, des jardins et des toits végétalisés dans les zones urbaines pour faciliter la gestion des eaux pluviales et la réduction de la chaleur.
  • Protéger les écosystèmes importants, comme les forêts et les milieux humides, pour les aider à s’adapter aux changements climatiques locaux afin qu’ils puissent continuer de profiter à votre collectivité.
Faire participer la collectivité  
  • Mettre en œuvre des programmes pour aider les résidents à comprendre les changements climatiques et les mesures qu’ils peuvent prendre pour y remédier. Il pourrait s’agir d’événements communautaires, d’activités scolaires ou tout simplement de dépliants.
Préparation aux situations d’urgence 
  • Pour que tout le monde sache quoi faire en cas d’urgence météorologique, il faut élaborer des plans d’intervention et de rétablissement en cas d’événements extrêmes, comme des inondations ou des vagues de chaleur.

 

Une fois que vous avez défini les objectifs de votre politique, rédigez des énoncés de politique qui fournissent une orientation et décrivent l’approche requise et souhaitée pour atteindre ces objectifs.     

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Consultez la Climate Caucus Resources Library (disponible en anglais seulement) pour trouver des exemples de motions, de règlements, de rapports de conseils et de notes d’information pour les initiatives climatiques municipales. 

Prochaines étapes

L’appui du conseil et les politiques d’adaptation sont des éléments importants de vos piliers en matière d’adaptation au climat, soit les personnes, les partenariats et la gouvernance. Pour obtenir plus de soutien pour commencer à renforcer les personnes, les partenariats et la gouvernance, consultez les fiches-conseils suivantes :

Explorez l’Outil d’évaluation pour des collectivités adaptées au climat pour obtenir des renseignements supplémentaires et de l’aide. Vous pouvez utiliser cet outil pour évaluer vos efforts actuels en matière d’adaptation aux changements climatiques, déterminer les domaines à améliorer et élaborer un plan clair pour renforcer les efforts d’adaptation de votre collectivité.

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L’adaptation au climat est un effort collectif. En collaborant avec des communautés autochtones et des détenteurs des droits locaux et régionaux, des organismes communautaires, des ordres de gouvernement régionaux et provinciaux et d’autres parties prenantes, on obtient des points de vue et des compétences variés. Cette collaboration contribue à bâtir des collectivités solides et résilientes en veillant à ce que les efforts d’adaptation reposent sur un large éventail d’expériences et de connaissances. 


Cette fiche-conseils vous aidera à répondre aux questions suivantes :  

  • Comment déterminer et mettre en place les collaborations nécessaires aux efforts d’adaptation au climat ? 

Pour commencer

Définir votre réseau

Définir le réseau de votre municipalité signifie déterminer avec qui vous avez des liens à l’extérieur de votre organisation. Vous pourrez ainsi voir vos collaborations actuelles et trouver de nouvelles occasions de partenariat.

Comment s’assurer de disposer du réseau nécessaire pour réaliser les travaux d’adaptation au climat ?  

Voici quelques conseils pour vous aider à commencer.

  1. Passer en revue les collaborations existantes.

Une bonne façon de comprendre les collaborations actuelles de votre organisation consiste simplement à vous informer auprès des personnes avec qui vous travaillez. Commencez par organiser de courtes réunions, envoyer un courriel ou effectuer un sondage afin d’obtenir les points de vue de vos collègues sur le contexte de la collaboration et la possibilité de travailler ensemble sur les efforts d’adaptation au climat. Par exemple, il convient d’envisager les questions suivantes :

  • Avec qui avez-vous travaillé ou travaillez-vous à l’extérieur de votre organisation ?  
  • Sur quoi avez-vous travaillé ou travaillez-vous dans le cadre de cette collaboration ? Quels ont été les résultats ?
  • Qui, au sein de votre organisation, a établi ou entretenu la relation ?  
  1. Déterminer de nouvelles possibilités de partenariat.

Pour déterminer les possibilités de collaboration en matière d’adaptation au climat, il faut reconnaître qui sont les personnes qui participent déjà à ce type d’initiatives ainsi que les autres groupes qui pourraient être touchés par les changements  
climatiques. Par exemple :

Qui participe déjà aux initiatives d’adaptation au climat ?  

  • Les groupes communautaires et les communautés autochtones peuvent participer activement aux efforts d’adaptation au climat. Par exemple, en acquérant une compréhension des répercussions des dangers liés au climat sur les membres de la collectivité et de leur réponse à ces dangers.
  • Les établissements d’enseignement (p. ex., universités, centres de recherche) peuvent effectuer des recherches ou mener des projets pilotes liés à l’adaptation au climat.
  • Les gouvernements provinciaux et territoriaux, les administrations régionales et les municipalités voisines peuvent avoir en place des plans et des initiatives d’adaptation au climat.
  • Les organismes sans but lucratif et les offices de protection de la nature peuvent entre autres offrir des programmes de sensibilisation liés aux interventions d’urgence ou à la préservation des écosystèmes.  

Quels autres groupes pourraient être touchés par les changements climatiques ? Voici quelques exemples :

  • Populations vulnérables : Les collectivités à faible revenu, les personnes âgées, les jeunes et les personnes ayant des problèmes de santé peuvent être plus à risque que les autres d’être touchées par les changements climatiques.
  • Agriculteurs et agricultrices et main-d’œuvre agricole : Les changements climatiques peuvent avoir une incidence sur la disponibilité de l’eau et la santé des sols, ce qui a des répercussions sur les récoltes.
  • Prestataires de soins de santé : Les vagues de chaleur exercent une pression sur le système de soins de santé.
  • Industries ou entreprises locales : Les dangers climatiques peuvent nuire à l’attrait d’une collectivité. En ce sens, des secteurs comme le tourisme, l’immobilier, les services publics et les ressources naturelles peuvent en subir les conséquences. 
Travailler en collaboration

Une collaboration efficace exige une communication continue. En effet, la collaboration gagne à être fondée sur la compréhension commune, le respect mutuel et la réciprocité. Tout ce processus peut prendre du temps, de l’énergie et des ressources, qui sont peut-être déjà rares.  

Comment travailler en collaboration d’une façon pertinente qui convient à tout le monde ?  

Voici quelques conseils pour vous aider à commencer.

  1. Mettre l’accent sur l’établissement de relations.

Des relations solides sont nécessaires avant qu’une collaboration significative puisse s’installer. L’établissement de relations n’est pas une tâche ponctuelle. Il faut prévoir du temps pour apprendre à connaître ses partenaires potentiels, déployer des efforts pour comprendre ce qui leur tient à cœur et prendre des mesures pour établir la confiance. C’est particulièrement important lorsqu’on travaille avec les collectivités et les organisations locales et régionales des Premières Nations, des Métis, des Inuits et des communautés autochtones urbaines. Une fois qu’une relation solide est établie, la prochaine étape consiste à discuter des collaborations possibles. 

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Consultez la fiche d’information : Faire progresser les relations entre les gouvernements et les communautés autochtones du Fonds municipal vert pour obtenir de l’aide supplémentaire quant à l’établissement de relations solides avec les communautés des Premières Nations. 

 

  1. Commencer à petite échelle.

Commencez par de petits projets faciles à gérer pour établir la confiance, acquérir de l’expérience conjointe et démontrer la valeur de la collaboration. Les débuts à petite échelle aident tous les partenaires à comprendre comment collaborer au mieux dans le processus continu d’adaptation au climat. L’une des meilleures façons d’impliquer les partenaires et les collaborateurs potentiels est de travailler ensemble pour déterminer les répercussions des changements climatiques sur la collectivité et les mesures qui pourraient être prises pour les gérer. Faire participer les partenaires dès le début aux travaux d’adaptation au climat contribue à assurer une diversité de points de vue dans les résultats de vos efforts. Par conséquent, les chances que les partenaires contribuent à la mise en œuvre s’en trouvent accrues.  

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Lisez la fiche-conseils : Commencer à évaluer les risques climatiques locaux et la fiche-conseils : Commencer la planification de l’adaptation aux changements climatiques pour en apprendre davantage sur la collaboration visant à déterminer les répercussions des changements climatiques et les mesures d’adaptation possibles.

 

  1. Adapter votre approche.

Les partenariats et les efforts de collaboration prennent différentes formes en fonction des besoins du projet et des intérêts des parties. Voici quelques exemples :

Type de partenariat ou de collaborationExemples dans un contexte d’adaptation au climat

Ateliers et séances de remue-méninges

Des séances interactives où les membres de l’équipe peuvent échanger des idées, résoudre des problèmes et élaborer des stratégies. Elles peuvent se dérouler en personne ou virtuellement.

Les séances sont organisées au besoin par un groupe responsable. Les participants fournissent des commentaires, mais ne prennent habituellement pas de décisions.

Une municipalité invite des représentants de plusieurs organisations de parties prenantes à participer à un atelier visant à déterminer les répercussions des changements climatiques sur la collectivité.  

Comités de travail

Des groupes officiels créés pour accomplir des tâches ou des projets particuliers ou pour fournir des renseignements connexes. Les membres mettent en commun leurs compétences et leurs points de vue pour atteindre des objectifs partagés.  

Le mandat est souvent documenté afin de clarifier les responsabilités, les processus décisionnels, les ressources et les attentes en matière de participation aux comités.

Une municipalité invite des représentants des Premières Nations et des organismes communautaires voisins à se joindre à un comité de travail qui orientera l’élaboration d’un plan communautaire d’adaptation au climat. Les personnes invitées acceptent de participer à quatre ateliers d’une demi-journée en plus d’examiner des documents et de fournir des commentaires.

Efforts individuels

Les collaborations individuelles peuvent être très efficaces pour mobiliser des partenaires ayant des considérations particulières ou uniques ou pour accomplir des tâches précises qui nécessitent une attention particulière.

Ce type de collaboration peut être officialisé par une entente ou peut être informel et ponctuel.

Une municipalité collabore avec une Première Nation voisine en fournissant des ressources aux gardiens du savoir. Ces personnes communiquent de précieux renseignements sur la façon dont les terres de leur territoire se sont adaptées aux changements climatiques au fil du temps.

Partenariats et alliances

Les organisations peuvent former des partenariats stratégiques pour tirer mutuellement parti de leurs forces et de leurs ressources.

Chaque organisation conserve son autonomie et sa compétence (le cas échéant), et peut choisir de collaborer lorsque les intérêts convergent.

Une municipalité établit un partenariat avec une université locale pour mener une évaluation des risques climatiques à l’échelle communautaire. La collaboration vise à définir la portée d’un projet qui répond aux besoins de la municipalité et à ceux de l’université.  

Entreprises conjointes

Deux organisations ou plus collaborent dans le cadre d’un projet ou d’une initiative en particulier en partageant leurs ressources, leurs risques et leurs récompenses.

Un accord juridiquement contraignant devrait énoncer les conditions (p. ex., les ressources qui seront fournies, les rôles et responsabilités, la gouvernance) d’une entreprise conjointe.

Deux municipalités voisines regroupent leurs ressources pour construire des infrastructures de protection contre les inondations qui profiteront aux deux collectivités.

Communautés de pratique

Des groupes de personnes qui partagent un intérêt commun ou ayant la même profession se réunissent pour partager des connaissances, des expériences et des pratiques exemplaires.

Les réseaux établis au moyen de communautés de pratique peuvent être une source d’autres types de partenariats, au besoin, pour faire progresser des initiatives particulières.

Les membres du personnel municipal qui font la promotion de l’adaptation au climat dans leur organisation forment une communauté de pratique régionale avec leurs collègues afin d’encourager l’apprentissage et l’action partagés. La communauté de pratique se réunit tous les trimestres. Ses membres assument à tour de rôle les responsabilités liées à l’organisation des rencontres et disposent d’un forum en ligne où il est possible de partager des ressources, de fournir des mises à jour et de relever des défis entre les réunions.

 

  1. Acquérir une compréhension commune d’un « bon » partenariat.

Il convient de travailler avec votre partenaire pour clarifier les attentes mutuelles et la meilleure façon de collaborer en vue de la réussite. Voici quelques sujets à aborder :

  • vos objectifs communs;
  • les ressources fournies, y compris les contributions en nature comme le temps et l’expertise;
  • les facteurs favorisant le processus et les résultats (p. ex., échéanciers, calendrier, exigences relatives aux possibilités de participation flexibles ou autres moyens de permettre une participation efficace);
  • les responsabilités quant à la prise de décisions, y compris la détermination du rôle de chaque partenaire pour éclairer ou prendre des décisions clés;
  • les noms des personnes-ressources et le protocole.

Songez à consigner certains de ces points dans un accord, un accord d’amitié ou un mandat. L’approche adoptée pour officialiser votre collaboration devrait convenir au type de partenariat ou de collaboration. 

Prochaines étapes

La collaboration avec les autres est un élément important de vos piliers en matière d’adaptation au climat, soit les personnes, les partenariats et la gouvernance. Pour obtenir plus de soutien pour commencer à renforcer les personnes, les partenariats et la gouvernance, consultez les fiches-conseils suivantes :

Explorez l’Outil d’évaluation pour des collectivités adaptées au climat pour obtenir des renseignements supplémentaires et de l’aide. Vous pouvez utiliser cet outil pour évaluer vos efforts actuels en matière d’adaptation aux changements climatiques, déterminer les domaines à améliorer et élaborer un plan clair pour renforcer les efforts d’adaptation de votre collectivité.

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Une adaptation au climat efficace commence au sein de votre organisation. Pour amorcer le travail et harmoniser les efforts avec des objectifs d’adaptation communs, il convient de prévoir les ressources et le personnel appropriés en plus d’encourager le travail d’équipe entre les services. 


Cette fiche-conseils vous aidera à répondre aux questions suivantes :  

  • Comment prioriser l’adaptation au climat lorsque le personnel assume des rôles multiples ?
  • Comment concilier des priorités concurrentes et tirer le meilleur parti de ressources limitées en matière de personnel et de finances ?
  • Comment réaliser des gains d’efficacité dans le cadre des travaux sur l’adaptation au climat ?
  • Comment les différents services peuvent-ils collaborer ?  

Pour commencer

Démontrer l’importance de l’adaptation au climat

Pour que votre municipalité puisse obtenir du soutien et du financement en matière d’adaptation au climat, vous devez d’abord en démontrer l’importance auprès des gens ainsi que le lien avec leurs responsabilités, et présenter les mesures à prendre. Un effort ponctuel ne suffit pas : vous devrez peut-être adapter les messages ou les approches de mobilisation en fonction des expériences, des préoccupations et des priorités des différents groupes au sein de votre organisation et de votre collectivité.  

Pour démontrer l’importance de l’adaptation au climat, il faut connaître votre public et savoir ce qui lui tient à cœur, puis présenter le lien entre les changements climatiques et ce qui lui tient à cœur. Votre public cible principal devrait être des décideurs afin que vous puissiez obtenir le personnel et les ressources financières nécessaires pour le travail. Selon votre municipalité, il peut s’agir de gestionnaires, de membres de la direction ou peut-être du conseil municipal.  

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Pour que vous et votre équipe puissiez saisir l’importance de l’adaptation au climat dans votre collectivité, il est pertinent d’utiliser le document du FMV intitulé « Il faut s’en parler : Un guide de discussion pour les gouvernements locaux sur l’adaptation aux changements climatiques » et de consulter l’outil PowerPoint personnalisable. 

Faire participer les autres

La collaboration allège la charge et peut donner d’excellents résultats. Mobilisez des personnes qui peuvent mettre leurs compétences, leurs connaissances et leurs ressources au service des efforts d’adaptation au climat de votre municipalité.  

Comment votre organisation peut-elle accorder la priorité aux efforts d’adaptation au climat lorsque le personnel assume déjà de nombreuses responsabilités ?  

Voici quelques conseils pour vous aider à commencer.

  1. Déterminer les champions en matière d’adaptation au climat et renforcer leurs compétences.

Ce sont souvent les personnes qui ont un vif intérêt et le désir d’apprendre qui entreprennent les travaux d’adaptation les plus efficaces plutôt que celles qui ont un rôle précis. Les personnes passionnées par l’adaptation au climat peuvent aider à trouver de l’information et du financement, à mener des initiatives, à motiver les autres et à s’assurer que l’adaptation demeure une priorité. Si on leur en donne les moyens, les champions de l’adaptation au climat peuvent aider votre municipalité à former une coalition et à réaliser des progrès considérables.  

Pour trouver des champions au sein de votre organisation, vous devez communiquer avec les divers services pour déterminer des personnes qui ont travaillé sur les questions climatiques ou des projets connexes. Recherchez des personnes qui ont manifesté de l’intérêt pour les enjeux liés au développement durable et à l’environnement.

Renforcer le rôle des champions de l’adaptation au climat :

  • Offrir des encouragements. Dites à vos champions de l’adaptation au climat que, malgré leurs autres responsabilités, cet enjeu est important pour la collectivité et que leur contribution à ces efforts est encouragée.
  • Donner du poids au rôle. En reconnaissant officiellement leur rôle, vous pouvez donner l’autorité nécessaire aux champions pour mobiliser d’autres membres du personnel dans le cadre des travaux d’adaptation au climat.
  • Communiquer avec les décideurs. Réunissez les champions de l’adaptation au climat et les décideurs de votre organisation pour que leurs idées et leurs initiatives obtiennent le soutien nécessaire.
  • Fournir de la formation et des ressources. Pour renforcer les connaissances et les compétences des champions, il convient de leur permettre d’accéder facilement aux programmes de formation et ressources comme des ateliers, des cours en ligne ou des conférences sur l’adaptation au climat. Voici des exemples de ressources actuellement disponibles :
  • Offrir des mesures incitatives et reconnaître les contributions. Envisagez d’offrir des mesures incitatives comme des prix de reconnaissance, des occasions de perfectionnement professionnel ou des ressources supplémentaires pour motiver et récompenser vos champions en matière d’adaptation au climat. De plus, la reconnaissance publique de leur contribution peut les aider à conserver leur enthousiasme pour le travail.  
  1. Établir des partenariats et travailler en collaboration.

Beaucoup d’organisations, d’institutions et d’autres parties prenantes participent maintenant directement ou non à l’adaptation au climat. La collaboration avec ces groupes peut vous aider à combler les lacunes de vos capacités internes et constituer un soutien supplémentaire pour déterminer et mettre en œuvre des initiatives d’adaptation.  

Par exemple :

  • Les établissements universitaires peuvent contribuer à vos efforts d’adaptation en fournissant de l’expertise et des ressources pour la recherche et l’analyse des données, ou en fournissant du personnel supplémentaire, comme des stagiaires. Vos besoins d’information peuvent souvent constituer un projet intéressant pour la communauté étudiante.
  • Les organismes communautaires comme les ONG ou les groupes locaux peuvent servir de liens avec différentes personnes de votre collectivité, accroître la sensibilisation et le soutien locaux, et aider à mettre en œuvre des mesures d’adaptation au climat.
  • Les offices de protection de la nature peuvent offrir une expertise dans des domaines essentiels comme l’évaluation des risques, la gestion des bassins versants, la prévention des inondations et la santé des écosystèmes.
  • Les gouvernements provinciaux et les administrations régionales offrent du financement, une orientation stratégique, des conseils techniques, des outils et une coordination régionale.
  • Les collectivités et les organisations locales et régionales des Premières Nations, des Métis, des Inuits et des communautés autochtones urbaines possèdent d’importants systèmes de connaissances autochtones, des pratiques de gérance et d’autres compétences spécialisées qui peuvent orienter les efforts d’adaptation et renforcer les résultats connexes.

Des renseignements et des conseils supplémentaires sont présentés dans les ressources suivantes :

Équilibrer divers besoins communautaires  

Pour équilibrer les besoins communautaires, il faut prendre des décisions sur la façon d’affecter les ressources disponibles pour atteindre les objectifs et répondre aux besoins de la collectivité, à la fois dans l’immédiat et à long terme.

Comment accorder la priorité à l’adaptation au climat tout en répondant aux autres besoins immédiats de la collectivité ?  

Voici quelques conseils pour vous aider à commencer.

  1. Déterminer les initiatives (plans, processus ou projets) que votre municipalité entreprendra au cours des prochaines années.

Quelles activités ou quels projets ont déjà été définis comme un besoin immédiat dans votre municipalité ? Voici quelques exemples :

  • réparer ou améliorer les infrastructures;
  • mettre à jour le plan officiel de votre municipalité;
  • mettre en œuvre des pratiques de gestion des actifs;
  • former les membres du nouveau conseil après une élection locale;
  • adapter les services pour répondre aux besoins de l’évolution démographique et des populations vulnérables (p. ex., aînés, jeunes).
  1. Déterminer les liens avec l’adaptation au climat.

Examiner les initiatives pour déterminer les liens avec l’adaptation climatique. Par exemple :

  • L’amélioration des infrastructures, comme la modernisation des réseaux d’égouts pluviaux pour tenir compte des changements dans les régimes de précipitations, peut réduire les risques immédiats d’inondation et aider la collectivité à s’adapter aux changements climatiques.
  • Le plan et le zonage de votre collectivité peuvent permettre de déterminer les zones naturelles à protéger, comme les terres humides qui aident votre collectivité à mieux résister aux inondations ou aux chaleurs extrêmes.
  • Les données recueillies pour la gestion des actifs, comme l’inventaire des actifs et l’évaluation de leur état, peuvent contribuer à améliorer les évaluations des risques climatiques.
  • Les activités d’exploitation et d’entretien, comme le nettoyage régulier des ponceaux, peuvent renforcer la fiabilité de vos services de drainage et de transport lors des tempêtes et des inondations.  

En évaluant ces initiatives, vous constaterez peut-être que les mesures concrètes en faveur de la résilience climatique de votre collectivité ne sont pas toujours explicitement liées au climat.

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La fiche-conseils : Commencer la planification de l’adaptation aux changements climatiques comprend des exemples d’initiatives d’adaptation au climat qui s’harmonisent avec les efforts municipaux.

 

  1. Déterminer et communiquer les avantages communs.  

Lorsque des activités ou des initiatives ont un lien avec l’adaptation au climat, des avantages communs peuvent en découler. Il peut s’agir d’activités qui répondent aux besoins immédiats et procurent des avantages à plus long terme, ou d’activités qui procurent des avantages en matière d’adaptation au climat et qui contribuent positivement à d’autres domaines de travail. Souvent, les activités ou les initiatives peuvent être modifiées légèrement pour obtenir des avantages communs encore plus importants. Par exemple :

  • L’entretien régulier des fossés et des ponceaux dans le cadre des activités d’exploitation courantes renforce la résilience climatique en aidant à réduire les risques d’inondation pendant les épisodes de pluie extrême.
  • L’augmentation du couvert forestier en milieu urbain peut réduire le risque de chaleur extrême et favoriser la biodiversité.
  • La mise en œuvre de programmes visant à rénover les habitations et à améliorer l’environnement dans les quartiers vulnérables (p. ex., isolation améliorée, revêtements perméables et espaces verts urbains) peut accroître la résilience climatique de ces endroits tout en tenant compte des préoccupations en matière de santé et de sécurité publiques dans les collectivités marginalisées.

Il sera important de déterminer les avantages communs et de les communiquer clairement aux décideurs. En effet, ces personnes doivent trouver un équilibre entre les besoins immédiats et ceux à long terme de la collectivité.

Voici des conseils pour communiquer les avantages communs :

  • Mettre en évidence les avantages immédiats.
  • Établir un lien avec les objectifs à long terme.
  • Déterminer les possibilités de modifier l’activité ou l’initiative pour en tirer d’autres avantages communs.
  • Utiliser un langage clair et accessible.
  • Faire part des réussites.
  • Solliciter la participation de la collectivité à une discussion sur les avantages connexes potentiels.

Voici des ressources supplémentaires pour les discussions au sujet de l’adaptation au climat :

Prochaines étapes

Les ressources internes de votre organisation sont un élément important de vos piliers en matière d’adaptation au climat, soit les personnes, les partenariats et la gouvernance. Pour en savoir plus sur les façons de renforcer les personnes, les partenariats et la gouvernance, consultez les fiches-conseils suivantes :

Explorez l’Outil d’évaluation pour des collectivités adaptées au climat pour obtenir des renseignements supplémentaires et de l’aide. Vous pouvez utiliser cet outil pour évaluer vos efforts actuels en matière d’adaptation aux changements climatiques, déterminer les domaines à améliorer et élaborer un plan clair pour renforcer les efforts d’adaptation de votre collectivité.

Cette page vous a-t-elle été utile?
Avez-vous des suggestions qui nous permettraient d’améliorer votre expérience du centre d’apprentissage?

Ressources en vedette

Outil d’évaluation pour des collectivités adaptées au climat

Évaluez les efforts d’adaptation aux changements climatiques de votre collectivité et découvrez les mesures à prendre pour améliorer sa résilience

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Cours : Renforcer la résilience climatique grâce à la gestion des actifs

Comment protéger les infrastructures municipales contre les risques climatiques

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Fiche d’information: L’importance de l’équité dans l’adaptation climatique des municipalités

Explorer l’importance de l’équité dans le travail d’adaptation climatique

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L’élaboration d’un plan d’adaptation au climat est l’étape clé qui permet de transformer votre préparation et vos évaluations des risques en stratégies concrètes visant à renforcer la résilience climatique de votre collectivité. Pour trouver des moyens de faire face aux risques climatiques, vous devez comprendre ces risques et déterminer ceux qui doivent être traités en priorité. Pour ce faire, vous devez vous appuyer sur le travail que vous avez accompli pour vous préparer, recueillir des renseignements pertinents, déterminer les répercussions climatiques auxquelles votre collectivité fait face et évaluer les risques climatiques locaux.

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Si vous êtes à l’étape de la mise en œuvre ou sur le point de commencer, veuillez consulter la Conseils pour l’évaluation des risques climatiques et la planification de l’adaptation pour obtenir de l’aide.

Cette fiche-conseils vous aidera à répondre aux questions suivantes :

  • Comment établir la priorité des mesures de gestion des risques ?
  • Comment déterminer et mettre en œuvre des mesures en tenant compte des principes de la Réconciliation, de l’équité, de l’inclusion et de la lutte contre le racisme ?

Pour commencer

L’élaboration d’un plan d’adaptation au climat consiste à gérer les risques climatiques cernés et à créer une feuille de route pour les mesures qui renforcent la résilience climatique de la collectivité. Pour cette raison, il est extrêmement important de déterminer et de classer les mesures d’adaptation par ordre de priorité.

Comment élaborer un plan d’adaptation au climat qui permet de faire face aux risques climatiques de manière efficace et qui tient compte des différents besoins de toute la collectivité ?

Voici quelques conseils pour vous aider à commencer.

Jeter les bases de la planification des mesures d’adaptation
  1. Définir une vision, des objectifs et des buts en matière d’adaptation aux changements climatiques pour votre collectivité.

L’élaboration d’une vision, d’objectifs et de buts en matière d’adaptation aux changements climatiques aide à classer les mesures de gestion des risques par ordre de priorité. Ces éléments fournissent un cadre que vous pouvez utiliser pour décider des mesures à prendre et de la priorité à leur accorder. Par exemple, ils peuvent servir :

  • d’objectifs vers lesquels vous orientez vos mesures. Cela aide à harmoniser les mesures d’adaptation avec les aspirations de votre collectivité et à maintenir l’uniformité de votre approche.
  • de filtres pour vous aider à choisir de manière efficace les mesures à envisager.

Vous avez peut-être déjà commencé à définir l’objectif de votre évaluation des risques climatiques et de votre planification de l’adaptation à l’étape de la préparation (voir la Fiche-conseils : Commencer à se préparer à l’évaluation des risques climatiques et au plan d’adaptation). Vous pouvez vous appuyer sur ce travail pour réfléchir à votre vision, à vos objectifs et à vos buts en matière d’adaptation aux changements climatiques.

Les documents d’ICLEI intitulés « Climat changeant, collectivités changeantes : guide et cahier d’exercices pour l’adaptation municipale aux changements climatiques » (Jalon 3 : Planifier dans le guide et la feuille de travail 9 du cahier d’exercices) contiennent des renseignements détaillés sur le but et le processus d’élaboration de votre vision, de vos objectifs et de vos buts en matière d’adaptation aux changements climatiques ainsi que sur la façon de les définir.

  1. Mobiliser les collectivités touchées.

Tout le monde dans votre collectivité peut être touché par les risques climatiques, mais certaines personnes le seront plus que d’autres. Une planification efficace de l’adaptation tient compte des personnes qui seront les plus touchées, des raisons pour lesquelles elles le seront et de la manière dont elles le seront. Au Canada, il s’agit souvent des collectivités marginalisées et dignes d’équité, comme les peuples autochtones, les nouveaux arrivants, les personnes racialisées, les femmes, les personnes à faible revenu et les personnes à mobilité réduite. Ces groupes sont souvent sous-représentés dans les processus décisionnels, mais ils sont essentiels à l’élaboration d’un plan d’adaptation au climat percutant.

Pour les mobiliser, commencez par déterminer les groupes dignes d’équité dans votre collectivité. La Fiche d’information : L’importance de l’équité dans l’adaptation climatique des municipalités comprend quelques suggestions sur la manière de procéder. Si votre équipe d’adaptation aux changements climatiques ne compte pas encore de membres de ces groupes, il est essentiel que vous les invitiez à participer et que vous les rémunériez pour leur participation dès que possible. Il pourrait être ainsi nécessaire de faire ce qui suit :

  • Amorcer des discussions avec les collectivités et les organisations locales et régionales des Premières Nations, des Métis, des Inuits et des communautés autochtones urbaines pour savoir si elles aimeraient collaborer ou établir des partenariats dans le cadre des travaux d’adaptation aux changements climatiques, et de quelle façon.
     
  • Amorcer des discussions avec les groupes dignes d’équité pour savoir s’ils aimeraient collaborer ou établir des partenariats dans le cadre des travaux d’adaptation aux changements climatiques, et de quelle façon.
     
  • Affecter des ressources financières, de la formation et du soutien (p. ex., subventions, assistance technique et programmes de renforcement des capacités) aux parties prenantes et aux partenaires provenant de groupes en quête d’équité. 

Vous trouverez du soutien supplémentaire dans les ressources suivantes :

Déterminer et classer les mesures d’adaptation possibles par ordre de priorité
  1. Chercher à aider les groupes marginalisés et dignes d’équité.

Lors de l’élaboration de mesures d’adaptation aux changements climatiques, privilégiez celles qui aideront les groupes marginalisés et dignes d’équité. Par exemple :

Type de mesure d’adaptation aux changements climatiquesExemples de mesures
Logement et infrastructures
  • Élaborer des projets de logements abordables et résilients aux changements climatiques afin de protéger les personnes à faible revenu contre les répercussions des changements climatiques telles que les inondations et les chaleurs extrêmes.
     
  • Mettre en œuvre des programmes visant à rénover les logements existants dans les quartiers vulnérables afin de les doter de caractéristiques résilientes aux changements climatiques, comme une meilleure isolation, des revêtements perméables et des espaces verts urbains.
Santé et sécurité publiques
  • Mettre en place des lieux d’accueil climatisés dans les collectivités à faible revenu et marginalisées afin de soulager leurs membres lors des vagues de chaleur.
     
  • Communiquer aux personnes âgées les mesures à prendre pour rester en sécurité pendant les vagues de chaleur.
     
  • Effectuer une vérification des processus d’urgence et des immeubles afin de s’assurer qu’ils sont accessibles aux personnes vivant en situation de handicap.
     
Éducation et sensibilisation
  • Mettre en œuvre des programmes d’éducation sur le climat dans les écoles primaires pour sensibiliser les jeunes.
Biodiversité
  • Élaborer des programmes qui intègrent les connaissances autochtones dans la protection et la restauration des sites et des paysages d’importance culturelle touchés par les changements climatiques.

 

  1. Rechercher l’harmonisation avec d’autres plans et processus.

Lors de l’élaboration de mesures d’adaptation aux changements climatiques, recherchez des moyens de les intégrer dans d’autres plans et processus de la municipalité. Par exemple :

Type de mesure d’adaptation aux changements climatiquesExemples de mesures
Logement et infrastructures
  • Intégrer des normes de résilience climatique dans les codes du bâtiment afin d’assurer que les nouvelles constructions sont conçues pour faire face aux événements météorologiques extrêmes.
  • Mettre à jour les règlements de zonage afin de restreindre le développement dans les zones à haut risque, comme les secteurs inondables et les zones côtières.
Santé et sécurité publiques 
  • Élaborer et mettre en œuvre des plans d’action contre la chaleur qui comprennent des systèmes d’alerte précoce, des lieux publics climatisés et des programmes de sensibilisation communautaire.
  • Intégrer des considérations relatives aux risques climatiques dans les plans d’intervention d’urgence pour améliorer la préparation aux catastrophes climatiques.
Éducation et sensibilisation
  • Mettre en œuvre des programmes d’éducation sur le climat dans les écoles primaires pour sensibiliser les jeunes.
  • Organiser des ateliers et des séances de formation à l’intention de la population et des entreprises locales sur les pratiques d’adaptation aux changements climatiques et la préparation aux situations d’urgence.
     
Biodiversité
  • Établir des servitudes de conservation pour protéger les habitats essentiels et promouvoir des pratiques d’utilisation durable des terres.

 

  1. Travailler sur les risques climatiques les plus critiques.

Une façon de déterminer les risques les plus critiques consiste à utiliser les résultats de votre évaluation des risques. À l’aide des données sur les dangers climatiques, la probabilité, la vulnérabilité et les conséquences, vous pouvez déterminer une cote globale pour chaque risque climatique. En vous concentrant sur les risques ayant obtenu les cotes les plus élevées, vous pouvez mieux orienter vos efforts.

Utilisez les documents intitulés « Feuille de travail 8 Climat changeant, collectivités changeantes : guide et cahier d’exercices pour l’adaptation municipale aux changements climatiques » pour obtenir de l’aide sur le classement des risques climatiques.

En plus de déterminer la cote de risque comme indiqué ci-dessus, tenez compte du fait que le caractère critique est influencé par votre vision, vos objectifs et vos buts. Cette démarche vous aidera à prendre les mesures les plus efficaces. Par exemple :

  • Si votre vision est « Une collectivité résiliente qui prospère face aux changements climatiques, assurant la durabilité de nos environnements naturels et bâtis », certains des risques les plus critiques pourraient être ceux qui menacent les infrastructures clés et la biodiversité.
  • Si l’un de vos objectifs est d’« Améliorer la santé et la sécurité publiques en réponse aux événements climatiques extrêmes », certains des risques les plus critiques pourraient être ceux qui sont les plus susceptibles de nuire à la santé et à la sécurité publiques.
  • Si l’un de vos buts est de « Réduire la vulnérabilité des quartiers à faible revenu aux inondations », certains des risques les plus critiques pourraient être les risques d’inondation susceptibles de toucher les quartiers à faible revenu.
  1. Rechercher des avantages mutuels.

Passez en revue les autres plans et initiatives en place dans votre municipalité pour déterminer les possibilités d’harmoniser les mesures d’adaptation aux changements climatiques avec d’autres objectifs organisationnels. En harmonisant les mesures climatiques avec les plans existants, vous pouvez optimiser les ressources et atteindre simultanément plusieurs objectifs communautaires.

  • Voici quelques exemples illustrant ces avantages mutuels :
    Consultez le plan de gestion des urgences de votre collectivité pour connaître les objectifs liés aux risques climatiques, comme les inondations ou les feux de forêt.
  • Harmonisez les mesures d’adaptation aux changements climatiques avec les plans de santé publique en luttant contre les vagues de chaleur grâce à des lieux d’accueil climatisés ou à l’augmentation d’espaces verts, qui améliorent la qualité de l’air et réduisent les îlots de chaleur urbains.
  1. S’inspirer des collectivités voisines.

Inspirez-vous de l’expérience des municipalités voisines et d’autres administrations (p. ex., les districts régionaux). En examinant leurs mesures d’adaptation aux changements climatiques, vous pourriez déterminer les pratiques exemplaires et les pièges courants.

  1. Utiliser vos forces et relever les défis.

Lorsque vous tentez d’établir l’ordre de priorité des mesures d’adaptation, il peut être utile de déterminer les forces et les défis clés qui influeront sur vos efforts. Le soutien de la collectivité, la volonté politique et le financement disponible peuvent être considérés comme des forces. Les limitations financières, le manque de personnel ou les lacunes en matière d’expertise technique peuvent être considérés comme des défis. Comprendre ces facteurs permet d’établir un ordre de priorité parmi les mesures réalisables et percutantes, garantissant ainsi que votre plan est réaliste et adapté aux capacités de votre collectivité.

Les documents d’ICLEI intitulés « Climat changeant, collectivités changeantes : guide et cahier d’exercices pour l’adaptation municipale aux changements climatiques Feuille de travail 11 » fournissent des instructions détaillées et des exemples pour vous aider à déterminer les forces et les défis afin de les utiliser dans votre planification.
 

 

Prochaines étapes

L’élaboration d’un plan d’adaptation au climat est une étape cruciale pour renforcer la résilience climatique de votre collectivité, mais il ne s’agit que d’une partie du processus. Pour être une collectivité adaptée au climat, il est essentiel de déployer des efforts continus pour mettre le plan en œuvre, de l’intégrer dans les plans et les processus municipaux, et de surveiller et examiner régulièrement les progrès réalisés. [Link to Pillar 3 tip sheets once they are developed]

Explorez l’Outil d’évaluation pour des collectivités adaptées au climat afin d’obtenir des renseignements supplémentaires et de l’aide pour élaborer un plan d’adaptation au climat. Vous pouvez utiliser cet outil pour évaluer vos efforts actuels en matière d’adaptation aux changements climatiques, déterminer les domaines à améliorer et élaborer un plan clair pour renforcer les efforts d’adaptation de votre collectivité.

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Icône Pilier 2 – Risques climatiques

L’évaluation des risques climatiques vous permet de choisir le meilleur plan d’action pour votre collectivité. Pour réaliser une évaluation des risques climatiques, il faut recueillir les données nécessaires pour évaluer la probabilité et les conséquences des risques climatiques pour les infrastructures, les services ou les systèmes de votre collectivité. Afin de tirer le meilleur parti de cette fiche-conseils, il est recommandé d’avoir déjà effectué certains travaux préparatoires.

Flèche verte

Si vous êtes à l’étape de la préparation ou sur le point de commencer, veuillez lire la Fiche-conseils : Commencer à se préparer à l’évaluation des risques climatiques et au plan d’adaptation.

Flèche verte

Si vous êtes à l’étape de déterminer les répercussions locales des changements climatiques ou sur le point de commencer, veuillez lire la Fiche-conseils : Commencer à cerner les répercussions locales des changements climatiques.

Cette fiche-conseils vous aidera à répondre aux questions suivantes :

  • Comment acquérir les compétences nécessaires pour réaliser une évaluation des risques climatiques ?
  • Comment évaluer les risques liés aux répercussions des changements climatiques que nous avons déterminées ? Et comment le faire en tenant compte des principes de la Réconciliation, de l’équité, de l’inclusion et de la lutte contre le racisme ?

Pour commencer

Renforcer votre capacité à évaluer les risques climatiques locaux

Pour ce faire, vous devez améliorer les compétences, les connaissances, l’expérience et les outils de votre organisation pour analyser et évaluer les répercussions climatiques.

Comment pouvez-vous acquérir les compétences, les connaissances, l’expérience et les outils nécessaires pour évaluer les risques climatiques locaux ?

Voici quelques conseils pour vous aider à commencer.

Pour lutter contre les changements climatiques, de nombreux outils sont nécessaires ainsi que des personnes possédant des compétences, des connaissances et de l’expérience issues de diverses disciplines, origines et formations. Votre organisation compte probablement des personnes dotées des compétences requises (par exemple, celles mentionnées dans la Fiche-conseils : Commencer à se préparer à l’évaluation des risques climatiques et au plan d’adaptation.) Si vous constatez des lacunes en matière de compétences, vous pouvez prendre certaines mesures pour y remédier.

Voici un aperçu des compétences, des connaissances, de l’expérience et des outils pertinents pour analyser et évaluer les risques climatiques locaux ainsi que certaines mesures que vous pouvez prendre pour combler les lacunes : 
 

Compétences et connaissances
CatégorieDescription
Contexte communautaire
  • Besoins, valeurs et préoccupations de votre collectivité
Connaissances de base en climatologie
  • Causes et répercussions des changements climatiques, science qui sous-tend les renseignements sur le climat et influence des tendances climatiques sur les dangers
Connaissances autochtones
  • Pratiques, expériences, protocoles et processus passés et actuels des collectivités et des organisations locales et régionales des Premières Nations, des Métis, des Inuits et des communautés autochtones urbaines
Techniques d’évaluation des risques
  • Moyens de déterminer, d’analyser et d’évaluer les risques, y compris la compréhension des probabilités et des conséquences
Gestion de l’information
  • Comment recueillir, gérer et interpréter les données climatiques
Communications et mobilisation
  • Comment collaborer avec les collectivités et les organisations locales et régionales des Premières Nations, des Métis, des Inuits et des communautés autochtones urbaines ainsi que d’autres administrations, institutions, organisations, communautés de pratique ou parties prenantes
  • Comment collaborer avec les collectivités privées d’équité au Canada
Savoir organisationnel
  • Leçons apprises et autres réflexions tirées d’initiatives et de projets antérieurs

 

Voici quelques moyens de combler les lacunes en matière de compétences et de connaissances : 

  • Déterminer les organisations de votre région qui travaillent dans le domaine du climat et qui pourraient vous aider. Il peut s’agir, par exemple, d’universités ou d’organismes sans but lucratif.
  • Participer à des ateliers sur les principes fondamentaux de la climatologie et à d’autres formations sur la résilience climatique, comme celles répertoriées dans la page du Fonds municipal vert (FMV) intitulée Formation sur la résilience climatique des partenaires du FMV.
  • Acheter ou acquérir des outils comme l’Outil en ligne Bâtir des collectivités adaptées et résilientes d’ICLEI.  
    Conseil :  Le Centre canadien des services climatiques héberge un Répertoire de ressources climatiques.
  • Trouver des représentants de différents groupes communautaires et les inviter à participer à vos processus.
  • Recruter des consultants possédant des compétences spécialisées.
  • Présenter une demande de financement gouvernemental pour appuyer les initiatives de renforcement des capacités.
     
Expérience
Catégorie d’expérienceDescription de l’expérience 
Expérience organisationnelle
  • Expérience de travail dans le cadre des processus, des procédures, des systèmes d’infrastructure et des services de votre organisation
Projets antérieurs liés au climat ou à des domaines connexes
  • Contribution à des projets semblables pouvant apporter des connaissances pratiques
Collaboration interministérielle
  • Collaboration avec différents services municipaux
Établissement de relations
  • Établissement de relations solides basées sur la confiance avec les membres de la collectivité

 

Voici quelques exemples d’activités visant à combler les lacunes en matière d’expérience : 

  • Jumeler le personnel moins expérimenté avec du personnel en poste depuis longtemps afin de partager les connaissances organisationnelles et les leçons apprises.
  • Mener un sondage à l’échelle de l’organisation pour voir qui tient déjà compte des changements climatiques dans son travail et de quelle façon.
  • Collaborer avec des universités pour élaborer des programmes de formation en alternance.
  • S’associer à des organisations non gouvernementales.

Flèche verte

Consultez le site web du FMV pour obtenir une liste complète de rapports, de guides, d’études de cas, de modèles et plus encore afin de combler les lacunes en matière de compétences, de connaissances et d’expérience.

Évaluer les risques climatiques dans votre collectivité

Utilisez vos compétences, vos connaissances et votre expérience pour évaluer efficacement les risques climatiques en tenant compte des impacts variés sur votre collectivité.

Sans expérience préalable, comment évaluer les risques climatiques locaux ?

Voici quelques conseils pour vous aider à commencer.

  1. Utiliser un cadre adapté à vos besoins.

De nombreuses ressources proposent des cadres utiles pour évaluer les risques climatiques et planifier l’adaptation. En voici quelques exemples : 

  1. Se familiariser avec les bases de l’évaluation des risques climatiques.

Quel que soit le cadre choisi, il existe des concepts fondamentaux qui sous-tendent le processus d’évaluation des risques climatiques. Le risque climatique, tel que défini par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, est le « potentiel de conséquences négatives ». Il dépend de trois facteurs : la probabilité qu’un événement lié au climat (un danger climatique) se produise, la vulnérabilité des systèmes qu’il touche et les répercussions potentielles de l’événement. Pour mener une évaluation des risques climatiques, vous devez tenir compte des éléments suivants :

Déterminer les dangers climatiques locaux.

Questions courantes à se poserPar exemple
  1. À quels dangers climatiques ma collectivité a-t-elle fait face ?
  2. À quels dangers climatiques ma collectivité fait-elle ou fera-t-elle face ?
     
Ceux que vous avez déterminés dans la Fiche-conseils : Commencer à se préparer à l’évaluation des risques climatiques et au plan d’adaptation.

 

Estimer la probabilité qu’un événement lié à ce danger climatique se produise.

Questions courantes à se poser :Par exemple
  1. À quelle fréquence ce danger climatique s’est-il produit par le passé ?
  2. Que prédisent les modèles climatiques quant à la fréquence et à l’intensité futures de ce danger ?

Notes de probabilité décrites dans les documents d’ICLEI intitulés « Climat changeant, collectivités changeantes : guide et cahier d’exercices pour l’adaptation municipale aux changements climatiques » Feuille de travail 8 (Évaluation des risques)

 

 

Évaluer la vulnérabilité de votre collectivité face à un événement climatique.

Questions courantes à se poser :Par exemple
  1. Dans quelle mesure notre collectivité est-elle capable de s’adapter aux changements, de limiter les dommages, de tirer parti des possibilités et de faire face aux effets des changements climatiques ?
  2. Y a-t-il des gens, des moyens de subsistance, des espèces, des écosystèmes, des infrastructures ou des biens culturels dans notre collectivité qui pourraient être touchés négativement par les changements climatiques ?
  3. Quels secteurs et populations de notre collectivité sont les plus vulnérables à ce danger ? Quels facteurs contribuent à leur vulnérabilité (p. ex., situation socioéconomique, qualité de l’infrastructure, état de santé) ?
     
Notes de vulnérabilité décrites dans les documents d’ICLEI intitulés « Climat changeant, collectivités changeantes : guide et cahier d’exercices pour l’adaptation municipale aux changements climatiques » Feuille de travail 7 (Évaluation de la vulnérabilité) 

 

Déterminer les répercussions potentielles de l’événement climatique.

Questions courantes à se poser :Par exemple
  1. Quelles sont les répercussions potentielles de ce danger climatique sur les éléments pris en compte dans notre évaluation des risques climatiques ? 
Celles que vous avez déterminées dans la Fiche-conseils : Commencer à cerner les répercussions locales des changements climatiques

Prochaines étapes

Après avoir évalué les risques climatiques locaux, vous serez bien outillé pour commencer à élaborer votre plan d’adaptation au climat. Pour obtenir de l’aide afin d’entamer cette prochaine étape, veuillez consulter la Fiche-conseils : Commencer la planification de l’adaptation aux changements climatiques.

Explorez l’Outil d’évaluation pour des collectivités adaptées au climat afin d’obtenir des renseignements supplémentaires et de l’aide pour analyser et évaluer les risques climatiques locaux. Vous pouvez utiliser cet outil pour évaluer vos efforts actuels en matière d’adaptation aux changements climatiques, déterminer les domaines à améliorer et élaborer un plan clair pour renforcer les efforts d’adaptation de votre collectivité. 

Cette page vous a-t-elle été utile?
Avez-vous des suggestions qui nous permettraient d’améliorer votre expérience du centre d’apprentissage?

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Pour déterminer les répercussions des changements climatiques, il faut utiliser des données climatiques afin de comprendre comment votre collectivité pourrait être touchée par les changements climatiques. Il faut notamment tenir compte de l’évolution des situations météorologiques, des événements météorologiques extrêmes et des changements climatiques à long terme. En combinant ces données avec les connaissances locales, vous pouvez obtenir des renseignements utiles sur les vulnérabilités de votre collectivité. Ces renseignements sont essentiels pour évaluer les risques climatiques qui pèsent sur les infrastructures, les services ou d’autres systèmes communautaires ainsi que sur les personnes qui en dépendent.


Vous avez peut-être déjà préparé le terrain en examinant les changements climatiques locaux, en établissant les limites de votre projet, en déterminant les renseignements dont vous disposez et ceux manquants, et en réunissant les personnes qualifiées. Dans ce cas, vous pouvez commencer à cerner les répercussions des changements climatiques dans votre région.

Conseil : Si vous n’avez pas encore effectué ce travail préparatoire ou si vous êtes sur le point de le commencer, veuillez lire la Fiche-conseils : Commencer à se préparer à l’évaluation des risques climatiques et au plan d’adaptation.

Cette fiche-conseils vous aidera à répondre aux questions suivantes :

  • Comment pouvons-nous utiliser les renseignements climatiques nationaux ou régionaux pour comprendre les changements climatiques dans notre région ?
  • Quels sont les dangers climatiques qui touchent actuellement ma collectivité ? Et comment pourraient-ils évoluer à l’avenir ?
  • Comment les personnes et les secteurs de ma collectivité seront-ils touchés par les changements climatiques ?

Pour commencer

Comprendre les changements climatiques locaux

Il s’agit de relier les renseignements sur le climat à des événements tels que la chaleur extrême, les pluies abondantes, les inondations, la sécheresse et l’élévation du niveau de la mer.

Comment pouvez-vous déterminer et comprendre les changements climatiques qui touchent votre collectivité ?

Voici quelques conseils pour vous aider à commencer :

1. Déterminer les renseignements sur le climat local.

Votre évaluation comprendra probablement deux types de renseignements sur le climat : qualitatifs et quantitatifs. Les renseignements quantitatifs ont généralement trait aux données météorologiques et climatiques passées et futures ainsi qu’à la notation numérique de la probabilité et de l’incidence. Les renseignements qualitatifs sont pour leur part généralement tirés de l’expérience et de l’observation.

Icône flèche verte pointant vers la droite

Donneesclimatiques.ca dispose d’un glossaire des termes clés pouvant vous aider à déterminer et à interpréter les renseignements sur les répercussions locales des changements climatiques.

Ces deux types de renseignements climatiques sont accessibles à partir de nombreuses sources et à diverses échelles (internationale à locale). Bien qu’il soit important de garder à l’esprit le contexte général des changements climatiques, vous devez vous concentrer sur la façon dont votre climat local change et continuera de changer. Des ressources telles que Donneesclimatiques.ca et l’Atlas climatique du Canada peuvent vous fournir des renseignements climatiques à l’échelle de votre emplacement. Vous disposez peut-être déjà de renseignements climatiques : par exemple, le personnel des opérations a peut-être consigné des détails sur la réponse de votre collectivité à des événements climatiques passés, comme des inondations ou des feux de forêt.

Icône flèche verte pointant vers la droite

L’Atlas climatique du Canada propose des couches cartographiques autochtones fournissant des données climatiques pour les collectivités des Premières Nations, des Métis et des Inuits. Il fournit également des ressources sur les savoirs autochtones et les changements climatiques. Pour en savoir plus, veuillez consulter la page de l’Atlas climatique du Canada consacrée aux savoirs autochtones.

À ce stade, vous devriez également identifier les membres de la collectivité auprès desquels vous obtiendrez des renseignements et déterminer comment vous allez procéder. Par exemple :

  • Mobiliser les personnes, les collectivités et les organisations locales et régionales des Premières Nations, des Métis et des Inuits conformément à leurs protocoles de mobilisation
  • Organiser des soupers communautaires pour les communautés autochtones urbaines
  • Mener des entrevues auprès d’entreprises locales
  • Animer des groupes de discussion avec des représentants d’organismes locaux, comme des groupes de défense des droits et des organismes bénévoles
  • Mener un sondage en ligne pour recueillir les commentaires du public
2. Interpréter les renseignements locaux sur les changements climatiques.

Le traitement de grandes quantités de renseignements sur les changements climatiques peut sembler difficile. Pour y voir plus clair, examinez ce que les données révèlent au sujet des principaux indicateurs climatiques passés et futurs dans différentes catégories. Par exemple :

  • Indicateurs liés à la température : température estivale moyenne, nombre de jours au-dessus d’un certain seuil de température, durée de la saison sans gel
  • Indicateurs liés aux précipitations : nombre de jours où la quantité de pluie dépasse un certain seuil de précipitations, quantité maximale de précipitations en une seule journée, nombre de jours consécutifs sans pluie
  • Indicateurs relatifs à la glace de mer : superficie totale de la glace de mer, proportion de la superficie de la glace de mer composée de glace de mer pluriannuelle

Icône flèche verte pointant vers la droite

D’autres indicateurs climatiques sont présentés et analysés sur la page du gouvernement du Canada consacrée aux indicateurs sur le climat.

Les tendances qui se dégagent de ces indicateurs climatiques sont utilisées pour décrire les dangers liés au climat. La méthode que vous utiliserez dépendra des renseignements dont vous disposez et du cadre d’évaluation des risques dans lequel vous travaillez. Par exemple :

Scénario 1 : Vous commencez par sélectionner un indicateur climatique afin d’étudier les indicateurs liés à la température.

Sur Donneesclimatiques.ca vous trouvez et consignez le nombre historique et projeté (futur) de jours où la température dépasse 32 °C et obtenez les résultats suivants :

  • Données historiques : 0
  • Données futures : 3

D’après votre interprétation de ces données, vous pouvez vous attendre à des journées très chaudes plus fréquentes. Vous pourriez décider de consigner vos constatations comme suit :

Indicateur climatiquePar le passé, nous avons connu…À l’avenir, nous pouvons nous attendre à…Danger lié au climatSources d’information
Température0 jour où la température dépasse 32 °C3 jours où la température dépasse 32 °CChaleur extrêmeDonneesclimatiques.ca

 

Scénario 2 : Vous commencez par déterminer un danger climatique pertinent : inondations. 

Votre collectivité a subi une inondation l’an dernier qui a causé d’importants dommages aux infrastructures. En discutant avec des membres de la Première Nation locale, vous apprenez que le paysage local a été modifié par de nombreuses inondations dans le passé. À l’aide de la carte des changements climatiques de l’Atlas climatique du Canada, vous constatez que la quantité de pluie tombée dans votre région lors de la journée la plus pluvieuse de l’année devrait passer de 28 mm à 31 mm, ce qui représente une augmentation de 9 %. Vous pouvez consigner vos constatations comme suit :

Indicateur climatiquePar le passé, nous avons connu…À l’avenir, nous pouvons nous attendre à connaître…Danger lié au climatSources d’information
Inondations
  • 28 mm de pluie durant la journée la plus pluvieuse de l’année
  • Dommages aux infrastructures causés par les inondations
  • Modifications du paysage
31 mm de pluie durant la journée la plus pluvieuse de l’annéeInondations
  • Connaissances locales
  • Atlas climatique du Canada
Comprendre les répercussions locales des changements climatiques

Pour comprendre comment votre collectivité pourrait être touchée par les changements climatiques, il est important de connaître les conditions locales passées, présentes et futures ainsi que les dangers associés. Ces répercussions seront vécues différemment selon les personnes et les lieux. Vous devez donc comprendre les changements climatiques et le contexte unique de votre collectivité.

Comment pouvez-vous mieux comprendre les répercussions des dangers liés au climat sur votre collectivité en tenant compte de ses caractéristiques uniques et diversifiées ?

Voici quelques conseils pour commencer :

1. Déterminer les répercussions de chaque événement climatique.

Pour déterminer les répercussions potentielles d’un événement climatique, posez-vous la question suivante : « Si ce danger climatique se concrétise, quelles en seront les conséquences ? » Pour répondre à cette question, voici certains éléments clés à prendre en compte :

  • Quelles seront les répercussions et qui sera touché ? Déterminez les répercussions et les personnes touchées selon l’échelle que vous avez choisie.
  • Comment ces personnes seront-elles touchées ? Décrivez les répercussions

Par exemple :

Danger lié au climatQuelles répercussions et qui sera touché ?Comment ces personnes seront-elles affectées ?
Feux de forêtCollectivité
  • Les jeunes, les personnes âgées et les personnes ayant des problèmes de santé peuvent souffrir davantage des effets de la fumée.
  • Les personnes sans domicile fixe pourraient ne pas avoir accès aux services de soutien à l’évacuation.
Environnement
  • Une perte de biodiversité pourrait se produire.
  • La destruction de l’habitat peut être causée par des événements climatiques violents.
Installations municipales
  • Les centres d’évacuation peuvent être débordés.
  • Les services municipaux réguliers seront peut-être paralysés.

 

2. Définir les répercussions recensées.

Pour chaque répercussion climatique, il peut être utile de décrire certaines caractéristiques. Par exemple, les répercussions climatiques sont-elles :

  • Directes ou indirectes ?
    • Répercussions directes : Il s’agit des conséquences immédiates d’un danger lié au climat. Par exemple, les répercussions directes d’une chaleur extrême peuvent être un coup de chaleur et une déshydratation.
    • Répercussions indirectes : Il s’agit des effets secondaires qui découlent des répercussions directes. Par exemple, une inondation peut entraîner la perturbation des chaînes d’approvisionnement en raison des dommages causés aux infrastructures de transport.
  • Négatives ou positives ?
    • Répercussions négatives : Elles nuisent aux frontières physiques, aux secteurs de services ou aux composantes thématiques à l’échelle que vous avez établie. Par exemple, les répercussions négatives de l’élévation du niveau de la mer pourraient être l’érosion côtière et la perte d’habitats pour les animaux.
    • Répercussions positives : Elles peuvent avoir des effets bénéfiques sur les frontières physiques, les secteurs de service ou les composantes thématiques à l’échelle que vous avez établie. Par exemple, des répercussions positives du réchauffement climatique sont le prolongement de la saison de croissance de certaines cultures.

Il existe de nombreuses façons d’organiser ces renseignements, mais le plus important est que l’approche que vous adoptez convienne à votre organisation. Les documents d’ICLEI intitulés « Climat changeant, collectivités changeantes : guide et cahier d’exercices pour l’adaptation municipale aux changements climatiques d’ICLEI Feuille de travail 6(b) » constituent un excellent point de départ pour élaborer un plan d’évaluation à l’échelle communautaire.

 

Prochaines étapes

Une fois que vous aurez cerné les répercussions des changements climatiques dans votre collectivité, vous serez bien outillé pour évaluer les risques climatiques et choisir le meilleur plan d’action pour votre collectivité. Pour obtenir de l’aide afin d’entamer cette prochaine étape, veuillez consulter la Fiche-conseils : Commencer à évaluer les risques climatiques locaux.

Explorez l’Outil d’évaluation pour des collectivités adaptées au climat afin d’obtenir des renseignements supplémentaires et de l’aide pour cerner les répercussions locales des changements climatiques. Vous pouvez utiliser cet outil pour évaluer vos efforts actuels en matière d’adaptation aux changements climatiques, déterminer les domaines à améliorer et élaborer un plan clair pour renforcer les efforts d’adaptation de votre collectivité

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Risk Icon

Alors que les changements climatiques touchent de plus en plus les collectivités partout au Canada, leurs répercussions sur les infrastructures publiques menacent la capacité des administrations locales à fournir efficacement les services essentiels. Reconnaître la nécessité d’agir est la première étape, mais il est souvent difficile de savoir par où commencer. La planification de votre processus d’évaluation des risques climatiques et d’adaptation à ceux-ci vous aidera à tracer une voie claire pour protéger votre collectivité contre les changements climatiques.

 

Cette fiche-conseils vous aidera à répondre aux questions suivantes :  

  • Que dois-je inclure dans la portée de mon évaluation des risques climatiques ?
  • De quelles informations ai-je besoin et où puis-je les trouver ?
  • Comment puis-je trouver les personnes qualifiées pour effectuer ce travail ?
  • Quelles ressources m’aideront à faire ce travail ? 

Pour commencer

Définir la portée de votre travail 

Comment déterminer la portée de votre évaluation des risques climatiques pour vous assurer qu’elle répond aux besoins de votre collectivité et qu’elle aborde les aspects les plus importants ?

Pour ce faire, vous devez adapter votre approche au contexte et aux priorités propres à votre collectivité en définissant :

  • les besoins et les objectifs de votre collectivité -> Pourquoi entreprenez-vous cette évaluation des risques climatiques et cette planification de l’adaptation ?
  • les dangers liés au climat et l’ampleur de votre travail -> Que comptez-vous évaluer et planifier ?
  • l’approche que vous adopterez pour évaluer les risques -> Comment allez-vous vous y prendre ?

Voici quelques conseils pour vous aider à commencer.

  1. Préciser les besoins et les objectifs de votre collectivité.

Les évaluations des risques climatiques et les plans d’adaptation ne sont pas universels. En définissant clairement les besoins et les objectifs de votre collectivité, vous contribuez à ce que le processus soit mieux ciblé, efficace et bien soutenu. 

Réfléchissez à ces questions Exemples de réponses 
Pourquoi entreprenez-vous l’évaluation des risques climatiques et la planification de l’adaptation ? 
  • Les événements météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents et violents dans notre collectivité.
  • Nous voulons assurer la durabilité à long terme de notre économie locale et de nos ressources naturelles.
  • Nous devons nous conformer aux politiques et aux règlements régionaux, provinciaux, territoriaux ou nationaux en matière de climat. 
Quels objectifs votre municipalité veut-elle atteindre en élaborant et en mettant en œuvre son plan d’adaptation au climat ? 
  • Nous voulons réduire la vulnérabilité des infrastructures essentielles de notre collectivité (p. ex., installations, structures, biens essentiels à son fonctionnement) aux effets des changements climatiques.
  • Nous voulons sensibiliser davantage la population aux risques liés aux changements climatiques et améliorer la préparation de la collectivité à ces risques.
  • Nous voulons intégrer la résilience climatique dans tous les processus municipaux de planification et de prise de décisions.
Quelles décisions souhaitez-vous éclairer ? Quels résultats attendez-vous de ce processus ? 
  • Nous souhaitons améliorer la résilience des collectivités face aux changements climatiques.
  • Nous espérons cerner les projets d’immobilisations ou les activités opérationnelles qui permettront de gérer les effets des changements climatiques afin de mettre à jour notre plan d’immobilisations et nos plans financiers.
  • Nous souhaitons collaborer davantage avec la population et les parties prenantes locales et les faire participer plus activement aux initiatives liées au climat.
  • Nous prévoyons élaborer des stratégies et des projets réalisables qui permettront de faire face aux risques climatiques cernés. 

 

  1. Déterminer les changements climatiques qui touchent votre collectivité.

Savez-vous si votre collectivité fait actuellement face à des changements climatiques ou si elle pourrait l’être à l’avenir ? Il peut s’agir, par exemple, des événements suivants :

  • Feux de forêt
  • Précipitations extrêmes
  • Chaleur extrême
  • Vents violents
  • Sécheresse
  • Élévation du niveau de la mer et onde de tempête
  • Dégradation du pergélisol
  • Érosion
  • Autre 
  1. Choisir l’échelle de l’évaluation des risques climatiques.

En plus de déterminer les dangers climatiques à inclure dans votre évaluation des risques et votre plan d’adaptation, l’échelle de votre évaluation des risques climatiques fait référence à l’étendue des frontières physiques, des secteurs de service ou des considérations thématiques que vous inclurez. Par exemple, vous pouvez définir :

  • Une frontière physique : Il s’agit de la superficie visée par l’évaluation, comme les frontières municipales ou certains quartiers de la municipalité.
  • Une frontière des services : Il s’agit de cibler des services municipaux particuliers, comme les services généraux, la culture et le tourisme, les services d’incendie ou les services environnementaux.
  • Une frontière des actifs : Il s’agit de cibler des actifs physiques particuliers au sein de la municipalité qui sont essentiels à son fonctionnement.
  • Une frontière des risques : Il s’agit de cibler des risques climatiques particuliers auxquels votre collectivité est exposée ou a déjà été exposée, comme les feux de forêt ou les inondations.
  • Une frontière thématique : Il s’agit de différents thèmes ou domaines d’intérêt, comme l’environnement, la santé publique, l’infrastructure ou l’économie locale.  

Une évaluation à l’échelle de la collectivité couvrant plusieurs domaines, services, actifs et thèmes permet de comprendre de manière plus exhaustive les risques climatiques locaux. Toutefois, l’échelle de l’évaluation des risques peut varier d’une municipalité à l’autre, selon des facteurs comme les ressources disponibles, les capacités, les contraintes et les objectifs de l’évaluation des risques et du plan d’adaptation. Lorsque vous choisissez l’échelle pour votre évaluation des risques climatiques, tenez compte des éléments suivants :  

  • À plus grande échelle : Par exemple, tous les actifs et services municipaux ainsi que des domaines comme l’économie locale et la santé publique. À plus grande échelle, vous pouvez mieux comprendre les répercussions des risques climatiques sur l’ensemble de la collectivité, mais cela exige davantage d’efforts et de ressources pour aller au-delà d’une analyse générale.  
  • À plus petite échelle : Par exemple, vous tenez compte d’un seul actif ou d’un seul secteur de services. À plus petite échelle, vous pouvez entrer davantage dans les détails, mais vous risquez de passer à côté de la vulnérabilité climatique globale de votre collectivité.  
  • Combinaison : Par exemple, vous pouvez commencer par une évaluation globale à l’échelle de la collectivité, puis effectuer des évaluations plus détaillées pour les secteurs à haut risque.

Vous trouverez d’autres conseils sur le choix de l’échelle de votre évaluation des risques climatiques dans les ressources suivantes :  

A Community Climate Adaptation Planning Guide (Guide de planification de l’adaptation climatique communautaire), qui fait partie du projet Climate Resilience Express de la All One Sky Foundation. Veuillez notamment consulter l’étape 1, « Get started: determine the scope of the planning process » (Pour commencer : déterminer la portée du processus de planification).  

Climat changeant, collectivités changeantes : guide et cahier d’exercices pour l’adaptation municipale aux changements climatiques d’ICLEI. Veuillez notamment consulter le tableau 1, « Approaches to Climate Change Adaptation Planning » (Approches de la planification de l’adaptation aux changements climatiques), à la page 7 du guide, ainsi que la feuille de travail 6(b), « Refining Impacts and Identifying Service Areas » (Affiner les répercussions et déterminer les secteurs de services), à la page 15 du cahier d’exercices.

  1. Réfléchir à la façon dont vous définirez et mesurerez les risques.

L’approche que vous adopterez pour évaluer les risques climatiques doit être pertinente pour votre municipalité et pour les décisions que vous souhaitez éclairer. Déterminez si vous adopterez une approche descendante ou ascendante.

  • Descendante : Votre évaluation doit-elle être menée par un petit groupe de spécialistes ou de consultants qui recueillent et analysent les données de la collectivité ? Cette méthode est plus rapide et moins complexe, mais elle pourrait passer à côté de renseignements précieux provenant de divers points de vue, ce qui augmenterait le risque de négliger des répercussions ou besoins communautaires.
  • Ascendante : Devriez-vous faire participer de nombreuses personnes, y compris des membres de la collectivité et des parties prenantes, à l’élaboration de l’évaluation ? Cette approche exige plus de temps et d’efforts, mais elle permet de recueillir des commentaires diversifiés et d’établir une relation de confiance avec les membres de la collectivité et les parties prenantes qui peuvent contribuer à la mise en œuvre.

Votre municipalité a-t-elle déjà une approche pour évaluer les risques ? Par exemple, votre collectivité a-t-elle évalué les risques de défaillance des infrastructures au moyen d’une évaluation des risques liés à la gestion des actifs ? Il est possible d’intégrer les risques climatiques à vos approches existantes. Si ce n’est pas le cas, il existe plusieurs cadres et ressources d’évaluation des risques qui expliquent le processus en détail. Consultez la Fiche-conseils : Commencer à évaluer les risques climatiques locaux pour obtenir plus de détails. 

Recueillir des données pertinentes et fiables sur les changements climatiques  

Il s’agit de déterminer et de recueillir les données dont vous avez besoin pour comprendre les changements climatiques locaux et leurs répercussions sur votre collectivité.  

Lorsque vous abordez le sujet pour la première fois, comment pouvez-vous recueillir les données nécessaires ?  

Il peut être difficile de trouver des sources d’information fiables et pertinentes pour votre collectivité, surtout si le personnel a une expertise limitée en la matière. Voici quelques conseils pour vous aider à commencer.

  1. Réfléchir aux types de renseignements qui seront utilisés dans votre évaluation des risques climatiques et votre plan d’adaptation.

Pour obtenir des conseils sur les types de renseignements à inclure dans votre évaluation des risques climatiques et votre plan d’adaptation, consultez la Fiche-conseils : Commencer à cerner les répercussions locales des changements climatiques.

  1. Faire le point sur les renseignements que vous avez déjà.

Les renseignements sur le climat ne proviennent pas tous de sources spécifiquement liées aux changements climatiques. Par exemple :  

  • Des projets relatifs au climat sont peut-être déjà mentionnés dans votre plan de gestion des actifs.
  • La plupart des infrastructures à risque sont peut-être déjà répertoriées dans votre inventaire des actifs.
  • Le plan officiel de votre municipalité contient peut-être des renseignements sur les risques naturels.
  • Les demandes de service peuvent vous renseigner sur les effets des dommages aux actifs.

Les administrations voisines ont peut-être déjà réalisé des travaux sur le climat dont vous pouvez vous inspirer. Par exemple, il existe peut-être un plan d’action climatique à l’échelle régionale ou du district dont d’autres municipalités peuvent s’inspirer.

De plus, les renseignements sur le climat ne sont pas les seuls qui comptent dans une évaluation des risques climatiques et un plan d’adaptation. Par exemple, les données socioéconomiques et organisationnelles sont également importantes. Vous trouverez peut-être ces renseignements utiles dans les plans ou les initiatives communautaires. Par exemple :

  • Votre rapport sur les besoins en matière de logement peut mettre en évidence les régions vulnérables en raison de problèmes de logement.
  • Les compagnies d’assurance disposent souvent de renseignements sur les répercussions des événements dommageables.
  1. Trouver des sources d’information fiables sur le climat.

Pour ce faire, examinez qui a publié l’information, quand elle a été publiée et mise à jour pour la dernière fois, et où elle est pertinente.  

Qui  
  • Organisations réputées : Recherchez des données publiées par des organisations reconnues. Par exemple, l’Atlas climatique du Canada est un outil interactif conçu par le Centre climatique des Prairies que vous pouvez utiliser pour vous renseigner sur les changements climatiques et explorer leurs répercussions sur les collectivités.
  • Établissements universitaires : Les données provenant des universités et des instituts de recherche font souvent l’objet d’une évaluation par les pairs.
  • Organismes gouvernementaux : Les données provenant des organismes gouvernementaux nationaux, provinciaux et régionaux sont fiables. Par exemple, Donneesclimatiques.ca est un portail en ligne de données climatiques conçu par un groupe d’organismes gouvernementaux, universitaires et de recherche.
  • Expertise locale : Fiez-vous aux renseignements provenant de sources locales, notamment les collectivités et les organisations locales et régionales des Premières Nations, des Métis, des Inuits, des communautés autochtones urbaines ainsi que d’autres administrations, institutions, organisations, communautés de pratique ou parties prenantes locales.
  • Transparence : Utilisez des sources qui font preuve de transparence quant à leur approche en matière de collecte et d’analyse des données.
Quand
  • Données récentes : Les données doivent être à jour afin de refléter les dernières observations et prévisions.  
  • Mises à jour régulières : Les sources régulièrement mises à jour demeurent pertinentes et exactes au fil du temps.
  • Spécificité géographique : Assurez-vous que les données sont propres à votre emplacement ou à votre région. Les données trop générales (p. ex., nationales ou internationales) peuvent ne pas refléter fidèlement les conditions et les vulnérabilités locales.
  • Études localisées : Recherchez des sources qui fournissent des études localisées ou vous permettent de définir votre emplacement pour accéder à des données personnalisées.  

 

Pour d’autres sources de données climatiques régionales, consultez le Répertoire de ressources climatiques du Centre canadien des services climatiques.  

Réunir les connaissances, les compétences et l’expérience nécessaires  

Il s’agit de trouver, à l’intérieur et à l’extérieur de votre organisation, des personnes qui peuvent contribuer à l’évaluation des risques climatiques et à la planification de l’adaptation.  

Lorsque vous avez besoin d’un grand nombre de points de vue, comment pouvez-vous identifier et réunir la bonne combinaison de compétences, de connaissances et d’expérience pour mener à bien une évaluation des risques climatiques ?

Voici quelques idées pour vous aider à commencer.

  1. Réfléchir aux personnes qui pourraient posséder les compétences, les connaissances et l’expérience dont vous avez besoin.  

Commencez par trouver, dans votre organisation, les personnes qui ont les compétences, les connaissances et l’expérience pertinentes. Le Guide pour le personnel municipal affecté aux changements climatiques du FMV contient un résumé complet des rôles de chaque service ou personnel et du type de soutien ou de ressources qu’ils peuvent offrir.  

Vous pouvez également bénéficier des compétences, des connaissances et de l’expérience de personnes extérieures à votre organisation, notamment :

  • des consultants possédant des compétences spécialisées;
  • des établissements universitaires pour leur expertise et leurs ressources;
  • des organismes communautaires (ONG, groupes communautaires) pour obtenir des renseignements sur le climat local;
  • des services gouvernementaux comme le Centre de soutien climatique de Logement, Infrastructures et Collectivités Canada.

Déterminez quelles parties prenantes devront participer et ce qu’elles feront. Dans de nombreux cas, le succès de votre engagement dépendra des relations établies, par exemple, avec les collectivités et les organisations locales et régionales des Premières Nations, des Métis, des Inuits et des communautés autochtones urbaines.

Les membres de la collectivité possèdent une expertise précieuse et unique grâce à leur expérience vécue des changements climatiques. Cela comprend les jeunes, les personnes âgées, les personnes vivant en situation de handicap, les personnes racialisées, les Autochtones et d’autres personnes. Il est essentiel d’écouter et de faire entendre leurs voix pour que votre évaluation des risques climatiques et votre planification de l’adaptation soient inclusives et représentatives de votre collectivité. Vous trouverez des ressources supplémentaires pour mener une mobilisation éclairée par la Réconciliation, l’équité, l’inclusion et la lutte contre le racisme dans la Fiche-conseils : Commencer à cerner les répercussions locales des changements climatiques et la Fiche-conseils : Commencer la planification de l’adaptation aux changements climatiques.  

  1. Constituer votre équipe d’adaptation aux changements climatiques.

Une fois que vous aurez identifié les personnes à l’intérieur et à l’extérieur de votre organisation qui peuvent vous aider à évaluer les risques climatiques et à planifier l’adaptation, il peut être utile de les réunir en créant une équipe dédiée aux efforts d’adaptation aux changements climatiques. Par exemple, vous pouvez :  

  • Désigner une ou un chef d’équipe : choisissez une personne qui coordonnera les efforts de l’équipe et organisera le travail.
  • Définir un objectif : décrivez clairement ce que l’équipe souhaite accomplir dans votre collectivité.  
  • Planifier des réunions régulières : organisez des réunions ordinaires, même informelles, pour discuter des progrès réalisés et des prochaines étapes.  
  • Définir les rôles et les responsabilités : assurez-vous que chaque membre connaît son rôle au sein de l’équipe et ses responsabilités.  

Vous trouverez des ressources supplémentaires sur la formation de votre équipe d’adaptation aux changements climatiques dans le Manuel d’évaluation des grands portefeuilles et le Guide d’évaluation préalable de haut niveau du Comité sur la vulnérabilité de l’ingénierie des infrastructures publiques. 

Prochaines étapes

Une fois que vous aurez préparé votre évaluation des risques climatiques et votre plan d’adaptation dont la portée sera clairement définie, que vous aurez compris les données dont vous avez besoin et que vous disposerez des compétences nécessaires pour la mise en œuvre, vous serez bien outillé pour déterminer les répercussions locales des changements climatiques. Pour obtenir de l’aide afin d’entamer cette prochaine étape, veuillez consulter la Fiche-conseils : Commencer à cerner les répercussions locales des changements climatiques.

Explorez l’Outil d’évaluation pour des collectivités adaptées au climat afin d’obtenir des renseignements supplémentaires et de l’aide pour vous préparer à l’évaluation des risques climatiques et à la planification de l’adaptation. Vous pouvez utiliser cet outil pour évaluer vos efforts actuels en matière d’adaptation aux changements climatiques, déterminer les domaines à améliorer et élaborer un plan clair pour renforcer les efforts d’adaptation de votre collectivité.

Remarque : Plusieurs des approches mentionnées dans cette fiche-conseils sont tirées du guide l’Orientation sur les pratiques exemplaires en matière d’évaluation des risques liés aux changements climatiques (Conseil canadien des ministres de l’environnement, 2021).

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Partout au Québec, le vieillissement des infrastructures et la hausse des coûts poussent les municipalités à investir dans des solutions durables et économiques. Depuis sa création en 2000, le Fonds municipal vert (FMV) de la Fédération canadienne des municipalités (FCM) a appuyé 289 projets dans la province, ce qui a permis de verser plus de 209 millions de dollars en financement et de contribuer au PIB à hauteur de 205,6 millions de dollars.

Des municipalités québécoises de toutes tailles, de la petite ville de Saint-Valérien à la ville de Québec, utilisent le financement du FMV pour transformer des bâtiments communautaires vieillissants en des espaces plus confortables, plus rentables et plus résilients aux changements climatiques.

Laissez-vous inspirer par les conseils experts du FMV et de la Ville de Candiac, ainsi que par de fabuleuses histoires de réussite, et découvrez comment les améliorations énergétiques de bâtiments peuvent profiter à votre collectivité.

Questions et réponses

Ce qui fonctionne : Tendances et recommandations pour les bâtiments communautaires du Québec  

À titre de premiers points de contact pour l’initiative de Rénovation de bâtiments de loisirs du FMV au Québec, Pascale Thériault et Athia Kabanguka sont des alliées stratégiques qui aident les municipalités à accéder à nos possibilités de financement.

Voyez leur point de vue unique sur le sujet (voir-ci dessous) alors qu’elles réfléchissent aux nouvelles tendances et aux priorités locales des municipalités du Québec.

 

 

Pascale Thériault

Conseillère, Sensibilisation aux programmes, Québec, Fonds municipal vert

 

Athia Kabanguka

Conseillère, Rayonnement des programmes, Fonds municipal vert

 

Quels défis les municipalités du Québec cherchent-elles à résoudre en mettant à niveau leurs bâtiments communautaires avec des rénovations énergétiques?

Les rénovations énergétiques des bâtiments communautaires permettent aux municipalités du Québec de diminuer les coûts d’exploitation, notamment en réduisant les factures d’énergie à long terme; de mieux s’adapter aux changements climatiques en renforçant la capacité des bâtiments à faire face à des conditions climatiques extrêmes;  ainsi que de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), ce qui contribue à diminuer l’empreinte carbone et à atteindre l’objectif de carboneutralité que s’est fixé le Québec d’ici 2050.

Quels bâtiments communautaires sont prioritaires pour les rénovations énergétiques au Québec, et y a-t-il des différences entre les zones rurales et urbaines?

Au Québec, les installations sportives, comme les piscines intérieures et les patinoires, sont souvent prioritaires pour les rénovations énergétiques. Ce sont généralement les plus énergivores et parmi les plus émetteurs de GES, ce qui en fait des cibles clés pour réduire les coûts d’exploitation tout en appuyant les objectifs climatiques municipaux. Les bibliothèques et les centres communautaires sont aussi ciblés vu leur utilisation fréquente et leur potentiel d’amélioration énergétique.  

Dans les zones rurales, les bâtiments sont souvent multifonctionnels — un même lieu peut servir de salle communautaire, de bibliothèque et de centre de loisirs. Cependant, ces municipalités font face à un accès limité aux ressources techniques et aux financements nécessaires pour réaliser des rénovations majeures. Cela représente un défi, mais aussi une occasion de maximiser l'impact du soutien offert par le FMV, grâce à nos subventions et prêts, ainsi qu’à notre Centre d’apprentissage et au Service-conseil dans le cadre de l’initiative Rénovation de bâtiments de loisirs.

Si une municipalité ayant peu de ressources souhaite entamer un projet de rénovation de bâtiment communautaire, par où devrait-elle commencer?

La première étape consiste à mieux comprendre la consommation d’énergie du bâtiment. Pour cela, un audit énergétique est essentiel pour donner un portrait clair de la situation actuelle et permet d’identifier les améliorations possibles, comme le chauffage, l’isolation ou l’éclairage DEL.

Une fois cette analyse en main, la municipalité peut évaluer le coût de chaque mesure, les économies d’énergie attendues et les retombées financières, afin de prioriser les interventions en fonction de ses objectifs et de ses moyens. L'étude de site, la modélisation énergétique et l'élaboration des scénarios sont des dépenses admissibles sous l'offre Étude : Voie vers des bâtiments verts lorsqu'elles sont intégrées à l’analyse énergique complète.

Pour les municipalités disposant de ressources limitées, il peut être stratégique d’échelonner les travaux sur plusieurs années et de les intégrer à la gestion des actifs municipaux. Cela permet de coordonner les rénovations avec le remplacement normal des équipements, tout en avançant vers des bâtiments plus efficaces, confortables et durables.

Avec qui communiquez-vous généralement dans les municipalités du Québec au sujet des rénovations énergétiques, et qui gère et coordonne les projets?

Les premiers contacts sont parfois établis avec les conseillers municipaux ou les maires. Ils nous mettent ensuite en relation avec les directeurs généraux ou les services techniques pour entamer des discussions plus concrètes sur l’éligibilité.

Nous discutons souvent avec les directeurs généraux, puisqu’ils ont l’autorité d’approuver les budgets et les demandes de subvention. Ensuite, ce sont généralement les chargés de projet des services techniques ou les conseillers en énergie ou en développement durable qui assurent la coordination des projets. Ils sont responsables des appels d’offres, du suivi des travaux et des aspects techniques.

Nous communiquons aussi régulièrement avec des consultants externes, comme des experts en énergie. Ce sont souvent eux qui réalisent les audits énergétiques et qui aident les municipalités à préparer leurs demandes de financement. Pour les projets d’immobilisations, les services des finances sont également impliqués afin d’évaluer la faisabilité financière.

Quelles sont les rénovations les plus populaires à faible coût qui aident les municipalités du Québec à réduire leur consommation d'énergie et leurs coûts opérationnels?

Même avec un budget restreint, il est possible d'améliorer la performance énergétique des bâtiments avec des mesures simples et efficaces. Ajuster la température selon l’occupation des locaux ou former le personnel d’entretien aux bonnes pratiques énergétiques peut générer des économies immédiates. Le remplacement de l’éclairage par des ampoules DEL est aussi une solution populaire et peu coûteuse, qui réduit efficacement les coûts d’électricité.

Certaines municipalités installent des systèmes d’automatisation simples pour mieux contrôler l’éclairage, le chauffage et la ventilation. Cela permet de limiter les gaspillages et de suivre plus facilement la consommation.

Ces actions simples et peu coûteuses peuvent contribuer à réduire les émissions de GES d’un bâtiment situé en zone climatique 6 (où les hivers sont modérément froids), par exemple, de la manière suivante :

  • Meilleure programmation du chauffage et de la ventilation pour économiser 45 tonnes de CO₂ par an.
  • Ventilation à la demande pour économiser 32,5 tonnes de CO₂ par an.
  • Optimisation de la gestion des piscines (température, humidité) pour économiser 18 tonnes de CO₂ par an. 
Et qu'en est-il des projets plus ambitieux ou à long terme—dans quoi les municipalités du Québec choisissent-elles d'investir avec le soutien du FMV? 

La plupart des municipalités investissent dans l’amélioration de l’enveloppe du bâtiment, notamment par l’isolation des murs, des toits et des fondations, ainsi que le remplacement des fenêtres par des modèles plus performants. Ces travaux permettent non seulement de réduire la consommation d’énergie, mais aussi d’améliorer le confort des usagers.

Ils sont souvent accompagnés d’une modernisation des systèmes mécaniques, comme l’installation de pompes à chaleur ou de systèmes de ventilation avec récupération de chaleur. Certaines municipalités vont plus loin en intégrant des sources d’énergie renouvelable, comme les panneaux solaires photovoltaïques ou la géothermie.

Quels conseils donneriez-vous aux municipalités du Québec qui envisagent des rénovations énergétiques pour leurs bâtiments communautaires?
  • Former une équipe multidisciplinaire dès le départ : Impliquez les gestionnaires de bâtiments, les services financiers, les experts internes et externes (ingénieurs, architectes, consultants en énergie) pour assurer une bonne coordination et un suivi rigoureux.
  • Dresser un inventaire des bâtiments municipaux : Cela permet d’évaluer la possibilité de rénover un portefeuille de bâtiments plutôt qu’un seul, et d’optimiser les investissements à l’échelle municipale.
  • Réaliser un audit énergétique : Cet audit identifie les principales pertes d’énergie et aide à prioriser les mesures les plus rentables en termes de coûts d’exploitation et de réduction des émissions de GES.
  • Adopter une approche intégrée : Misez sur des projets qui répondent à plusieurs enjeux à la fois, comme l’amélioration de la performance énergétique, la réduction de la consommation d’eau potable, la préservation de la biodiversité, et le choix de matériaux durables.
  • Impliquer la communauté : Consultez les usagers pour que les rénovations répondent à leurs besoins et maximisent les retombées sociales.
  • Réaliser une étude de faisabilité et planifier soigneusement : Une planification rigoureuse prend du temps, mais elle réduit les risques d’erreurs coûteuses et maximise les gains à long terme. Si cette étape semble intimidante, n’hésitez pas à contacter d’autres municipalités ou notre équipe pour obtenir des références ou du soutien.
  • Mettre en valeur les retombées du projet : Documentez et communiquez les économies réalisées et les bénéfices pour la collectivité (confort, sécurité, accessibilité, etc.) afin de démontrer la valeur du projet auprès de vos citoyens et décideurs, et d’inspirer d’autres initiatives.
En quoi la rénovation de plusieurs bâtiments communautaires dans une seule demande de financement (portfolio de bâtiments) est-elle avantageuse pour les municipalités du Québec?

Premièrement, réaliser des audits énergétiques, des études de faisabilité ou des rénovations pour plusieurs bâtiments en même temps permet de réduire les coûts unitaires (études, consultations, équipements). Donc de réaliser des économies de temps et d’argent.  

Ça augmente aussi l’impact énergétique et climatique du projet, ce qui le rend plus attractif pour les bailleurs de fonds et peut ouvrir la porte à un financement plus important.

De plus, cette approche permet de standardiser les équipements et les pratiques de gestion, facilitant l’entretien des bâtiments à long terme.

Enfin, elle aide à accélérer l’atteinte des cibles de réduction des GES et à développer l’expertise interne en efficacité énergétique.

Vous avez des questions sur le financement des bâtiments communautaires?

Contactez notre équipe de sensibilisation :

 

Comment Candiac réduira-t-elle de façon importante les coûts d’énergie en seulement cinq ans?

Photo of a sports complexe in Candiac, Quebec

 

 

Karine Lehoux

Directrice, Transition écologique et innovation, Ville de Candiac, Québec

  

En 2023-2024, la Ville de Candiac a mené une étude de faisabilité sur quatre bâtiments communautaires afin de déterminer les rénovations les plus pertinentes, tant sur le plan de la réduction des émissions que de la consommation d’énergie. La municipalité a tiré le meilleur parti du soutien du FMV en obtenant une subvention de 200 000 $, en s’inspirant de notre document d’orientation et faisant appel au Service-conseil dans le cadre de l’initiative Rénovation de bâtiments de loisirs. L’initiative a également rassemblé de nombreux services, soulignant la valeur de la collaboration dans l’action climatique locale.

Dans l’entrevue ci-dessous, Karine Lehoux, directrice, Transition écologique et innovation à la Ville de Candiac, fait part de ses réflexions et des leçons tirées du processus.

 

Quels objectifs ou défis cherchez-vous à résoudre grâce aux rénovations énergétiques, et comment avez-vous priorisé les bâtiments à inclure dans le projet? 

Tout a commencé avec le plan climat de la ville de Candiac qui nous a permis de dresser la consommation énergétique des bâtiments municipaux. L’inventaire GES a permis de mettre en lumière que les bâtiments municipaux sont responsables de 40 % des émissions GES corporatives.  Nous avons sélectionné les bâtiments qui émettent le plus de GES et qui pourraient faire l’objet de rénovation écoénergétique dans les prochaines années.

Quels types de rénovations seront réalisées pour donner suite aux études de faisabilité, et pourquoi ces améliorations ont-elles été choisies?

Selon les estimations, les améliorations apportées aux bâtiments pourraient permettre, une économie jusqu’à 219 t CO2éq et réduction de 18 000 kWh d'électricité. Le projet vise ainsi non seulement la réduction des émissions de GES, mais aussi, en tout premier lieu, l'efficacité énergétique. Le Document d’orientation sur la Voie vers des bâtiments verts du Fonds municipal vert nous a grandement aidé dans le choix d’améliorations à apporter, car nous pouvions voir différents scénarios et possibilités.    

Des innovations énergétiques (panneaux solaires photovoltaïques) sont intégrées au projet afin de bonifier leur résilience et de contribuer à la nécessaire transition énergétique du Québec.    

Pour réduire les émissions de GES, réaliser de plus grandes économies et avoir un PRI (période de retour sur investissement) plus bas, nous effectuerons des améliorations au Complexe Sportif Candiac, qui comprend deux patinoires intérieures, et au Complexe Roméo-V.-Patenaude, un bâtiment où ont lieu bon nombre d’activités communautaires.  

Pour le Complexe Sportif Candiac :  

  • remplacement des unités au toit par des unités de type « Thermopompe » ;
  • récupération de chaleur de condensation et ajout d’un chauffe-eau de type « thermopompe » ;
  • mesure de récupération de chaleur pour chauffer la fosse à neige ;
  • ajout de sonde de CO2 pour contrôle du débit d’air frais ;
  • installation photovoltaïque pour la production d’électricité.

Pour le Complexe Roméo-V.-Patenaude :  

  • remplacement des unités au toit par des unités de type « Thermopompe » ;
  • ajout de collecteurs solaires pour le préchauffage d’air extérieur.

Deux autres bâtiments bénéficieront aussi de travaux d’améliorations écoénergétiques; nous sommes donc préparés avec l’étude de faisabilité.

Quels résultats clés vont émerger de ces rénovations et comment vont-ils influencer la qualité de vie des résidents de Candiac?

Ce projet va bien au-delà de la simple gestion des actifs : il incarne une vision globale où se conjuguent décarbonation, efficacité énergétique, responsabilité sociale et communautaire, ainsi que la recherche d’opportunités de financement par les économies d’énergie. Il s’agit d’un projet intégré, pensé dans l’intérêt de la collectivité. Nous démontrons par cette approche une gestion financière rigoureuse et responsable des bâtiments municipaux au bénéfice de tous.  

L'analyse approfondie des bâtimens a conduit à l'identification de plusieurs mesures visant à accroître leur efficacité énergétique, tout en intégrant des stratégies de décarbonation significatives.  

Selon les cibles à atteindre, basées sur les données et hypothèses actuelles :

  • Les améliorations au Complexe Sportif Candiac permettront, après 5 ans, jusqu’à 41 000 $ d’économies annuelles, soit jusqu’à 620 400 $ sur 20 ans et une réduction des GES de 84% par rapport à 2018.
  • Les améliorations au Complexe Roméo-V.-Patenaude permettront, après 8 ans, jusqu’à 17 231 $ d’économies annuelles, soit jusqu’à 200 000 $ sur 20 ans et une réduction des GES de 82% par rapport à 2018.

Stratégie de décarbonation significative : Réduction jusqu’à 20% des GES corporatifs  

Parmi les mesures prévues, l'utilisation de récupération de chaleur de condensation pour le chauffage de l'eau chaude et le système de fonte de neige se distingue par son impact favorable sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, tout en ne requérant pas d'investissements majeurs. Cette approche allie efficacité énergétique et responsabilité environnementale de manière économiquement viable.  

La proposition de remplacer les unités de toit par des thermopompes équipées de roues thermiques représente une solution prometteuse pour atteindre les objectifs de décarbonation.  

Des subventions sont disponibles pour couvrir une partie des coûts supplémentaires associés à ces nouvelles unités, ce qui en fait une option financièrement avantageuse.

En outre, des scénarios de réduction des émissions de gaz à effet de serre ont été proposés dans cette étude.  

Ces scénarios offrent à ville de Candiac une feuille de route claire pour planifier efficacement les futurs travaux. L’ensemble de ces mesures et scénarios positionne la ville sur la voie d'une gestion énergétique plus durable et conforme aux impératifs environnementaux actuels.  

Comment le service-conseil de l’initiative Rénovation de bâtiments de loisirs du FMV a-t-il soutenu vos efforts, et y a-t-il eu des moments où leurs conseils ont été particulièrement utiles?

D’abord, merci! Le service-conseil de l’initiative Rénovation de bâtiments de loisirs du FMV a été très apprécié à l’interne. Avoir un accès direct à un professionnel, francophone, indépendant, qui peut réviser les calculs de l’étude et confirmer les choix proposés par l’entreprise nous a rassuré et permis d’avancer rapidement.    

Également, nous avons pu faire valider notre devis technique pour l’appel pour les plans et devis techniques.  À la ville, nous n’avons pas de personnel spécialisé dans ce type de travaux. La présence d’un expert à nos côtés nous a permis d’être confiants dans nos décisions, d’avancer rapidement et d’avoir une plus grande crédibilité.   

Quels conseils donneriez-vous à d'autres municipalités du Québec qui envisagent des rénovations énergétiques pour leurs bâtiments communautaires?

Premier conseil : Le Document d’orientation sur la Voie vers des bâtiments verts proposé par le FMV est audacieux et complet. Il guide la municipalité, permet de voir l’ensemble de l’impact des travaux sur la consommation énergétique et allège la charge de travail.    

Deuxième conseil : Faites l’étude de faisabilité même si les améliorations sont prévues dans plus longtemps. Vous serez prêts à tout moment, maximiserez les investissements et orienterez les travaux en fonction d’objectifs précis.  

Troisième conseil : Prévoyez du temps à l’interne!   

 

Normand Dyotte, maire de la Ville de Candiac, Québec

Ce projet, c’est plus qu’une simple gestion des actifs : c’est une vision d’ensemble - on allie décarbonation, efficacité énergétique, responsabilité communautaire et sociale, opportunités de financement et économies d’énergie. » 

- Normand Dyotte, maire de la Ville de Candiac, Québec

 

Histoires inspirantes de petites et grandes municipalités

Une nouvelle vie pour l’ancienne église de Saint-Valérien


La population de la petite ville de Saint-Valérien (moins d'un millier de personnes) voulait donner une deuxième vie à sa chère église. La vision : la transformer en un centre communautaire dynamique. Les moyens : le financement du FMV pour mettre en œuvre des améliorations énergétiques afin de réduire les coûts opérationnels du bâtiment et de renforcer sa durabilité environnementale.

Grâce au remplacement de la chaudière à mazout par un système de biomasse et à l’amélioration de l’isolation, entre autres travaux de rénovation, la municipalité visait une baisse de la consommation d’énergie de 98 % et une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 21 tonnes par année.

En plus des économies d’énergie, le projet a permis de créer des emplois locaux, de stimuler le tourisme et de redynamiser le centre-ville. Aujourd’hui, l’ancienne église est un lieu de rassemblement accueillant pour les loisirs et l’apprentissage.

Église de Saint-Valérien

 

Rénovation de la bibliothèque Gabrielle-Roy à Québec 


Après des décennies de bons et loyaux services, la bibliothèque Gabrielle-Roy avait besoin de corriger son efficacité énergétique, son confort et son accessibilité. La Ville de Québec va entreprendre un important projet de modernisation visant à améliorer la performance thermique grâce à une meilleure isolation et à l’installation de systèmes mécaniques à haut rendement, d’éclairage DEL et d’un système de ventilation à récupération de chaleur.

Les travaux vont permettre de réduire les coûts de l’énergie tout en créant un espace plus inclusif et accueillant. Malgré les défis liés au budget et à la construction, la collectivité va profiter d’une bibliothèque plus moderne et plus lumineuse.

Bibliothèque Gabrielle-Roy à Québec_Future

 

Les subventions et les prêts du FMV aident les municipalités à rendre les bâtiments publics plus écoénergétiques, tout en créant des emplois locaux et en réduisant les factures d’énergie. Présentez une demande de financement aujourd’hui, peu importe où vous en êtes dans le processus d’efficacité énergétique.

Options de financement

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Veuillez noter que les candidatures ont été clôturées le 17 octobre 2025.

Aperçu du financement

Montant maximal :
$125,000

Subvention jusqu’à concurrence de 50 %* des coûts admissibles 

Ouvert à :

Les entités suivantes sont admissibles au financement du Fonds municipal vert (FMV) :

  • Administrations municipales canadiennes (p. ex., villes, régions, districts et commissions locales);
  • agences de transport en commun municipales;
  • communautés autochtones, pourvu qu’elles soient associées à une administration municipale canadienne dans le cadre d’un projet admissible, ou qu’elles aient conclu un accord de services partagés avec une administration municipale canadienne dans le domaine des infrastructures municipales, de la lutte contre les changements climatiques ou de l’adaptation aux changements climatiques.

 

Extrants attendus :

Mettre en place ou améliorer des infrastructures de transport actif aux abords des écoles de votre collectivité par la prise de mesures temporaires ou permanentes (chemins, trottoirs, pistes cyclables, passages piétons, améliorations de la sécurité, etc.) et acquérir des connaissances et des capacités pour la mise en œuvre efficace de ces améliorations.  

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS

En tant que bénéficiaire d’une subvention, vous suivrez un parcours dynamique de deux ans qui vous permettra de développer les aptitudes, d’acquérir les connaissances et de tisser les liens nécessaires à la planification et à l’exécution de projets de transport actif et sécuritaire dans votre collectivité. Vous recevrez une formation assurée par des experts et pourrez échanger avec des chefs de file nationaux en trajets scolaires actifs afin de favoriser un changement durable.  

Plus précisément, on vous aidera à faire ce qui suit :  

  • Renforcer l’engagement communautaire en misant sur des stratégies éprouvées favorisant l’appui des écoles et des parties prenantes.  
  • Composer avec les défis, les politiques et les obstacles réglementaires.  
  • Enrichir vos connaissances en planification de projet, y compris le financement, l’infrastructure et la mise en œuvre.
  • Bâtir des relations collaboratives intersectorielles aux fins d’un succès durable.  
  • Suivre les progrès et mesurer les résultats, y compris la réduction des GES et les répercussions à long terme.
Date limite de soumission des demandes :

La date limite pour présenter une demande préalable est le 17 octobre 2025. Veuillez noter que nous commencerons à accepter les demandes au milieu de l’été.  

Coûts admissibles :

Consultez la liste des coûts admissibles.  

Ce financement vise principalement à soutenir la conception et l’installation d’infrastructures de transport actif pour des trajets scolaires sécuritaires et la majeure partie des fonds doit servir à en couvrir les coûts.  

* Les demandeurs suivants pourraient être admissibles à une subvention pouvant atteindre 80 % des coûts admissibles du projet :  

  • les municipalités (ou leurs partenaires) de 10 000 habitants ou moins;  
  • les administrations régionales ou les groupes de municipalités dont la population moyenne est de 10 000 habitants ou moins;  
  • les collectivités autochtones admissibles;  
  • les collectivités du Nord.

Les collectivités du Nord et les collectivités autochtones admissibles qui présentent une demande au FMV pour la première fois peuvent prétendre à une subvention couvrant l’intégralité des coûts admissibles.

Le Nord s’entend des trois territoires et de la partie septentrionale des sept provinces suivantes (dont les codes définis par Statistique Canada sont indiqués entre parenthèses) : Terre-Neuve-et-Labrador (10), Québec (24), Ontario (35), Manitoba (46), Saskatchewan (47), Alberta (48) et Colombie-Britannique (59).

Ce que nous finançons  

Nous finançons des projets qui visent à favoriser l’utilisation de modes de transport actifs (p. ex., la marche et le vélo) aux fins des trajets scolaires par la mise en place ou la transformation d’infrastructures de transport actif et l’amélioration de la sécurité routière. Les bénéficiaires seront appuyés tout au long de la planification, de la conception et de la mise en œuvre de leur projet par l’entremise du programme de soutien à l’apprentissage entre pairs. Les coûts associés à l’ensemble de ces étapes sont admissibles au financement.  

Les projets doivent consister en un investissement en capital (construction, modification ou amélioration d’actifs physiques) et peuvent également comprendre des mesures politiques (p. ex., changement de limites de vitesse) et des stratégies de sensibilisation. Les mesures politiques et les stratégies de sensibilisation seules ne sont pas admissibles au financement. Ce que les projets admissibles peuvent comprendre :    

  • L’aménagement de mesures temporaires pour favoriser le transport actif, comme des bollards, des jardinières, des zones peintes, des glissières de béton et d’autres éléments amovibles mis en place pour tester de nouveaux chemins, passages piétonniers, avancées de trottoirs, pistes cyclables, dispositifs de réduction de la vitesse, etc.  
  • L’aménagement ou l’amélioration d’infrastructures pour le transport actif, telles que des pistes cyclables séparées, des intersections plus conviviales pour les piétons, des sentiers, des passages pour piétons et des connexions avec les réseaux de transport actif et les réseaux de transport en commun.
  • L’amélioration d’infrastructures de transport actif, y compris les considérations liées à la conception; le projet peut n’aboutir à aucun gain net en kilomètres d’infrastructure, mais plutôt en améliorer la qualité pour en favoriser une plus grande utilisation.
  • L’ajout ou l’amélioration d’éléments de conception ou de sécurité qui favorisent le transport actif, comme des aires d’entreposage, de l’éclairage, de la verdure, des zones ombragées, des bancs, des passages piétonniers, des dos d’âne, des clôtures, de la signalisation et des dispositifs de contrôle de vitesse automatisés.   
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Photo de la municipalité régionale d'Halifax

Safe activities

Photo de la municipalité régionale d'Halifax  

Exigences relatives à la demande  

Les demandes doivent répondre à ces exigences :  

  1.  Désigner un ou plusieurs trajets vers une ou des écoles primaires ou secondaires comme zone cible du projet d’immobilisations et proposer une solution d’infrastructure pour résoudre les enjeux liés à la sécurité qui constituent un obstacle aux trajets scolaires actifs pour les enfants. Grâce au programme d’apprentissage, les bénéficiaires de subventions pourront explorer diverses solutions d’infrastructure, ce qui leur permettra par la suite de confirmer ou de rectifier leur approche.  
  2. Démontrer que le projet permettra à un grand nombre d’élèves de se rendre à des endroits clés situés dans un rayon de 2 km de l’école et d’en revenir en marchant, à vélo ou en roulant (p. ex., leur domicile, le centre récréatif et les arrêts de transport en commun) en précisant la taille de la population scolaire et le pourcentage d’élèves touchés.
  3. Fournir la preuve d’un partenariat entre l’école ou les écoles intéressées (p. ex., par l’entremise de l’administration scolaire ou du district scolaire) et le demandeur de la municipalité qui indique une volonté de collaborer au projet proposé (p. ex., au moyen d’une lettre d’appui).    
  4. Démontrer que le demandeur a pleine autorité sur les propriétés, les routes ou les chemins qui seraient directement touchés par le projet, ou qu’il a l’autorisation d’une entité ou d’une personne ayant autorité ou propriété pour entreprendre le projet.    
  5. Démontrer que le projet proposé est un engagement municipal ou qu’il s’inscrit dans un plan ou une stratégie de la municipalité. Par exemple, le projet pourrait être mentionné dans un plan municipal, de transport, scolaire ou de transport actif, un plan de trajet scolaire ou une résolution du conseil approuvée ou proposée (qui sera examinée par le conseil avant la date de début du projet).  
  6. Démontrer que le projet est susceptible de réduire les émissions de GES grâce à une baisse du nombre de kilomètres véhicules parcourus (KVP) due au passage à des modes de transport actif (marche et vélo) ou à l’adoption d’autres solutions qui réduisent l’utilisation des véhicules et les émissions indirectes de GES.  

    Pour aider les demandeurs à établir leurs objectifs de réduction des KVP, le FMV leur fournira du soutien pendant le processus de demande, y compris des conseils sur l’évaluation des répercussions. Nous reconnaissons que les données disponibles peuvent varier. Par conséquent, il est possible d’utiliser une combinaison des sources ci-dessous. En cas de données manquantes, le FMV peut également fournir des valeurs par défaut pour faciliter les estimations :  

    1. Données sur l’utilisation (p. ex., études sur les trajets scolaires, données de recensement, relevés de trafic)  
    2. Estimations de transfert modal (p. ex., données de référence de pairs, résultats d’études)  
    3. Caractéristiques des trajets (p. ex., durée moyenne des trajets scolaires)  

Tous les demandeurs dont le projet est approuvé pourront affiner leurs données de référence et établir des objectifs plus précis en participant à un programme de soutien à l’apprentissage par les pairs dans le cadre duquel ils recevront également des conseils en matière de surveillance et de rapports sur les résultats des projets.  

Ce que votre projet doit réaliser  

Seuls les projets qui répondent aux critères énoncés ici sont admissibles. Veuillez noter que nous tenons compte de plusieurs facteurs dans notre décision de financement. Nous tenons à financer les initiatives les plus innovantes et les plus porteuses, et à soutenir les collectivités de toutes tailles. Par conséquent, il ne suffit pas qu’un projet soit admissible pour que son financement soit approuvé. Les demandeurs doivent s’engager à participer activement au programme de soutien à l’apprentissage entre pairs pour que leur demande de financement soit prise en considération.    

Nous privilégierons les initiatives qui :  

  • visent à améliorer la sécurité des usagers des transports actifs, plus particulièrement des enfants et des jeunes;
  • sont liées à un plan de trajet scolaire préétabli;
  • sont liées aux voies ou aux réseaux de transport actif existants, ou qui les prolongent;
  • prendre en compte l'accessibilité dans la conception et la mis en œuvre du project;
  • sont dirigées par une équipe multidisciplinaire représentant des rôles clés (p. ex., transport, planification, loisirs, climat, santé publique, parcs et transport collectif);  
  • sont menées en collaboration avec des partenaires de mise en œuvre clés (p. ex., associations de parents et enseignants, les organisations de santé publique et les organismes sans but lucratif travaillant activement à la sécurité des trajets scolaires);  
  • sont dirigées ou créées en collaboration avec des groupes en quête d’équité ou avec une communauté autochtone;  
  • contribuent à la mise à  l'essai ou à  la démonstration de traitements, d'approches ou de pratiques avant-gardistes;
  • mettent à contribution des jeunes ou des enfants dans certains aspects d’élaboration ou de mise en œuvre (p. ex., mobilisation, conception, installation, surveillance et évaluation);  
  • qui démontrent une forte intégration d’approches pluridimensionnelles, notamment :  
    • l’optimisation des avantages environnementaux et socioéconomiques (p. ex., amélioration de l’accessibilité, utilisation de matériaux recyclés, naturels ou à faibles émissions de carbone, promotion de zones tampons végétalisées ou d’aménagements paysagers favorables aux pollinisateurs, et promotion de quartiers adaptés aux enfants) favorisant.
    • la progression de la Réconciliation, de l’équité, de la diversité et de l’inclusion par la résolution des enjeux de transport chez les groupes en quête d’équité ou dans les collectivités à faible revenu.

Considérations relatives à l’équité  

Le FMV reconnaît que de nombreux enjeux sociaux pressants sont interreliés, et que les initiatives de lutte contre les changements climatiques et de développement durable doivent être conçues de façon à garantir une répartition équitable des avantages et des charges entre tous les segments d’une collectivité et les générations. Nous évaluerons les projets en fonction de leur capacité à améliorer les retombées socioéconomiques et à favoriser une distribution plus équitable des avantages et des charges au sein des collectivités, tant pour les générations actuelles que futures. Bien que certains projets puissent être admissibles sans incorporer ces considérations, nous privilégierons ceux qui :  

  • intègrent les principes de Réconciliation, d’équité, d’inclusion et de lutte contre le racisme;  
  • appliquent des pratiques d’engagement communautaire inclusif;  
  • favorisent l’approvisionnement social, par exemple les achats auprès de fournisseurs locaux, de petites entreprises, d’entreprises diversifiées ou d’entreprises sociales;  
  • offrent des avantages socioéconomiques, notamment une accessibilité accrue, des espaces extérieurs améliorés ainsi que des possibilités d’emploi et d’apprentissage inclusives.  

Pour guider l’élaboration de votre projet, posez-vous les questions suivantes :  

  1.  Comment concevoir une approche de mobilisation qui vous permette de tenir compte des besoins, des expériences et des voix de toutes les parties prenantes et de l’ensemble des titulaires de droits dans ce projet?  
  2. Quels groupes privés d’équité pourraient bénéficier le plus de ce projet ou en subir le fardeau, directement ou indirectement? Quels sont les effets positifs ou négatifs sur ces groupes?  
  3. Est-il possible de remédier aux effets négatifs ou de les atténuer?  
  4. Est-il possible de rectifier les préjugés, la discrimination ou les pratiques d’exclusion existant ou pouvant exister dans la planification, la conception, le financement et la mise en œuvre de votre projet?  
  5. Comment pouvez-vous maximiser les avantages socioéconomiques de votre projet?  
  6. Comment pouvez-vous mettre à profit vos pratiques d’approvisionnement pour favoriser de plus grands résultats sociaux, économiques et environnementaux positifs dans votre collectivité et votre région?  

Veuillez noter que les candidatures ont été clôturées le 17 octobre 2025.

 

Besoin d'aide pour voir si c'est le bon financement pour vous?

Contactez notre équipe de sensibilisation qui peut répondre à toutes vos questions concernant cette possibilité de financement.

Lisez le guide pour plus d’informations sur la façon de préparer une demande avec succès.

Votre collectivité souhaite-t-elle améliorer la biodiversité et mieux gérer ses ressources naturelles? Cette fiche d’information explique comment la plantation d’arbres et la gestion des forêts urbaines peuvent restaurer et relier les habitats afin d’améliorer la biodiversité urbaine, la santé et la structure des écosystèmes. 

La biodiversité dans la forêt urbaine

Les arbres sont essentiels au maintien de la biodiversité. Des espèces d’arbres comme les chênes blancs, les micocouliers et les noisetiers à bec aident la faune locale en produisant des glands, des baies et des noix qui nourrissent les espèces d’oiseaux et de mammifères. D’autres arbres, comme le cèdre blanc ou le gainier rouge, offrent un abri aux oiseaux ou produisent des fleurs qui attirent les pollinisateurs indigènes. Les arbres aident également les bassins versants locaux en empêchant l’érosion dans les ravins et le long des rivières, et en améliorant la qualité de l’eau.

Bien que les arbres individuels soient très bénéfiques pour la faune, il est essentiel de maintenir et de protéger des parcelles de forêts intactes et d’autres espaces à forte densité d’arbres, surtout dans les environnements urbains et périurbains (espaces situés à la périphérie des villes et des agglomérations). Ces parcelles sont composées principalement d’arbres indigènes et d’autres végétaux qui ont évolué et formé des relations symbiotiques avec la faune et la flore indigènes. La conservation de ces espaces et la plantation de nouveaux arbres contribuent à préserver des habitats importants et à maintenir les populations d’espèces indigènes. 

Menaces pesant sur les forêts urbaines 

De nombreuses collectivités à travers le monde se sont établies dans des secteurs ayant une grande biodiversité. Cependant, à mesure que les villes s’étendent et que les terres sont défrichées pour faire place à l’aménagement, les écosystèmes existants, tels que les milieux humides, les forêts et les prairies, peuvent être considérablement modifiés ou entièrement remplacés.

Aujourd’hui, de nombreux écosystèmes urbains, y compris les forêts urbaines, ont été dégradés par les effets de l’aménagement. Cela se traduit par une perte d’habitat, une croissance des espèces envahissantes, de la pollution et une mauvaise qualité du sol. Un écosystème dégradé peut faire en sorte que les espèces végétales indigènes ne se régénèrent pas comme elles le devraient et que les populations d’animaux sauvages diminuent.

Les forêts urbaines souffrent également de fragmentation. Les villes comprennent souvent des parcelles de forêt et d’autres écosystèmes qui sont isolés les uns des autres par des barrières créées par les êtres humains, telles que des routes, des bâtiments commerciaux et des aménagements de logement. Ces barrières empêchent la faune de passer d’une parcelle à l’autre, ce qui, avec le temps, peut entraîner un déclin de la biodiversité et une diminution des populations d’animaux sauvages.

Restaurer l’habitat grâce à la plantation et à la gestion d’arbres 

La restauration d’écosystèmes est le processus qui consiste à ramener un écosystème dégradé ou converti à un état sain, fonctionnel et durable (c’est-à-dire, comme il existait avant l’intervention humaine). Ce processus comprend des activités telles que l’élimination des espèces envahissantes, la plantation d’espèces indigènes, l’assainissement du sol et l’amélioration de la qualité de l’eau.  

Dans les secteurs urbains et périurbains, la plantation d’arbres est une méthode très efficace pour restaurer les habitats et conserver la biodiversité. La plantation d’arbres permet de rétablir la structure de la canopée, d’aider la faune et la flore, d’empêcher l’établissement des espèces envahissantes et de promouvoir la diversité des plantes indigènes. 

Étude de cas : Restauration de la savane de chênes noirs dans la ville de Toronto

La savane de chênes noirs est un écosystème de prairie rare et diversifié de l’Ontario qui dépend du feu pour prospérer. Les feux dirigés périodiques dans ces écosystèmes profitent aux plantes indigènes et aux animaux en réduisant les espèces envahissantes, en stimulant la régénération des plantes indigènes et en restaurant l’habitat de la faune. Pendant des siècles, les collectivités autochtones ont géré la savane par des pratiques telles que les brûlages traditionnels. Cependant, le développement urbain et les pratiques coloniales, telles que la suppression des feux, ont largement détruit ou profondément modifié une grande partie de la savane de chênes noirs par rapport à son état d’origine.  

Une grande parcelle de la savane de chênes noirs existe encore dans plusieurs parcs de la ville de Toronto, dont High Park. En 1995, la ville a constaté que les arbres du parc approchaient de la fin de leur espérance de vie et que de nouveaux arbres ne se régénéraient pas pour les remplacer. L’écosystème ne fonctionnait pas de manière optimale et sa viabilité à long terme était menacée.  

Depuis, la ville a entrepris des efforts de restauration en s’associant aux collectivités autochtones locales pour procéder à des brûlages traditionnels et dirigés annuels, effectuer des plantations ciblées de chênes noirs et assurer un contrôle rigoureux des espèces envahissantes, ainsi que leur élimination. Au fil du temps, ces mesures ont entraîné une régénération naturelle de l’écosystème, ce qui illustre la valeur de la restauration des écosystèmes grâce à la plantation et à la gestion d’arbres. 
En savoir plus (en anglais seulement) sur les brûlages traditionnels et les feux dirigés dans la ville de Toronto. 
 

Améliorer la connectivité des habitats à l’intérieur et à l’extérieur de la forêt urbaine

La connectivité des habitats est la mesure dans laquelle des parcelles distinctes d’habitat sont reliées, ce qui peut influencer la manière dont les animaux et les plantes peuvent se déplacer entre différents secteurs habitables. L’augmentation de la connectivité des habitats à l’intérieur et autour des secteurs urbains peut contribuer à atténuer les effets des parcelles isolées et à améliorer la biodiversité.  

Les efforts visant à promouvoir la biodiversité se concentrent souvent sur les grands habitats naturels situés en dehors des environnements urbains. Par exemple, l’Initiative de conservation de Yellowstone au Yukon (en anglais seulement) est un effort de collaboration visant à protéger et à relier des espaces sur plus d’un million de kilomètres carrés aux États-Unis et au Canada. Ce type de projet permet de relier de vastes étendues d’habitats grâce à des accords fonciers et à la création de corridors qui permettent aux animaux sauvages de se déplacer en toute sécurité sur de vastes étendues de terre.

Mais les espaces naturels urbains et périurbains plus petits, tels que les parcs municipaux et d’autres espaces verts, peuvent également abriter une biodiversité considérable qui favorise la diversité des espèces et des écosystèmes en réduisant la fragmentation. Les arbres plantés dans les rues et les parcs municipaux peuvent créer des corridors verts qui fournissent temporairement de la nourriture et des abris aux oiseaux et aux pollinisateurs à la recherche d’un habitat de meilleure qualité. Une analyse et une planification minutieuses, y compris la cartographie des espaces verts existants, sont essentielles pour cibler les espaces susceptibles d’améliorer la connectivité et leur accorder la priorité.   

Étude de cas : Stratégie de biodiversité et réseau d’infrastructures vertes de la ville de Surrey

La Ville de Surrey, en Colombie-Britannique, a pris des mesures importantes pour préserver la biodiversité grâce à une stratégie municipale spécifique approuvée par son conseil en 2014. Surrey a intégré les objectifs de sa stratégie de conservation de la biodiversité dans son plan communautaire officiel, sa stratégie d’action contre les changements climatiques et sa stratégie de gestion des forêts urbaines, entre autres, et a élaboré un ensemble de lignes directrices de conception pour soutenir les approches visant à accroître la biodiversité dans les quartiers.  

Une partie de ce travail consiste à élaborer un réseau d’infrastructures vertes reliant 3 900 hectares de corridors verts naturels et d’espaces verts à travers la ville. Le réseau repose sur trois principes fondamentaux :  

  • Préserver les grands secteurs d’habitats principaux, tels que les peuplements forestiers ou les parcs (« pôles »).
  • Assurer la connectivité entre les secteurs d’habitats (« corridors »).
  • Fournir une diversité de caractéristiques d’habitat dans tout Surrey (« sites »).   

La ville utilise une combinaison d’outils pour protéger les terres publiques et privées, y compris des exigences en matière de permis d’aménagement, des zones allouées pour les parcs et l’acquisition de terres.

En savoir plus au sujet des initiatives sur la biodiversité de la Ville de Surrey. 

Stratégies pour restaurer les forêts urbaines et relier les habitats dans votre collectivité 

Une planification efficace de la biodiversité à l’intérieur et autour des municipalités est de plus en plus importante à mesure que les milieux urbains s’étendent. Une bonne planification peut aider à atteindre les objectifs de conservation et à soutenir les fonctions et services écosystémiques dont dépendent nos collectivités.

Les municipalités peuvent s’appuyer sur différents outils pour protéger et restaurer les forêts urbaines et assurer la connectivité des habitats. Vous trouverez ci-dessous des stratégies initiales que votre municipalité peut explorer pour planter de nouveaux arbres et gérer les espaces arborés existants de manière à promouvoir la biodiversité.  

  1. Cibler et évaluer les secteurs à restaurer et à relier 

    Une première étape importante est de créer un inventaire pour cibler les habitats optimaux à restaurer et à relier. Cet inventaire doit inclure les parcs municipaux et les autres espaces publics ou privés susceptibles d’accueillir des plantations d’arbres supplémentaires. Les inventaires peuvent être créés en combinant des recherches sur le terrain, des renseignements existants sur les parcs publics, des images satellites et l’engagement communautaire. Ils peuvent être stockés et visualisés à l’aide d’outils tels qu’un logiciel de système d’information géographique (SIG) ou iTree (pour plus de détails sur ces outils, consultez notre fiche d’information sur la technologie et les outils de foresterie urbaine).

    Après avoir dressé votre inventaire, analysez les sites potentiels en fonction de facteurs tels que la proximité d’un espace naturel existant, la taille de l’espace vert existant, la biodiversité existante et la présence d’espèces envahissantes ou à risque. Des évaluations de la biodiversité peuvent être réalisées dans des milieux comportant des espaces verts naturels existants, tels que des terrains boisés ou des ravins, par des biologistes, des forestières et forestiers, ou des écologistes qualifiés.  

    L’inventaire peut également être utilisé pour déterminer les possibilités d’améliorer la connectivité entre les espaces verts existants. La distance entre deux parcs ou espaces verts existants, ou la présence de corridors verts existants (par exemple, des rues avec un couvert végétal continu) à proximité sont des mesures qui peuvent aider à établir des priorités pour la connectivité.

    Ressource clé : La boîte à outils Making Nature’s City Toolkit (en anglais seulement) de la San Francisco Estuary Institute présente des critères d’évaluation possibles pour évaluer la biodiversité urbaine. Elle comprend des renseignements sur la taille, la forme et la distance entre les parcelles d’espaces verts, la largeur des corridors, la diversité des habitats, la présence de végétation indigène, etc.   

  2. Mise en œuvre des projets de plantation d’arbres et d’autres projets de restauration

    Après avoir dressé l’inventaire des parcs et des espaces pouvant accueillir des arbres, vous pouvez commencer à planifier le maintien ou l’amélioration de la biodiversité dans votre collectivité. Les résultats de l’évaluation de votre inventaire vous permettront de déterminer les sites où planter des arbres en priorité, créer des corridors verts et d’autres projets de restauration et de connectivité des habitats.  

    Demandez toujours l’avis de spécialistes lorsque vous planifiez de nouveaux projets. Votre équipe devrait comprendre des biologistes d’expérience, des gardiennes et gardiens du savoir, des écologistes ou des forestières et forestiers ayant des connaissances en matière de restauration des écosystèmes et de connectivité. Dans la mesure du possible, utilisez des arbres et de la végétation indigènes pour favoriser les pollinisateurs indigènes, mais veillez à sélectionner des espèces qui peuvent tolérer les conditions climatiques futures (par exemple, des espèces tolérantes à la sécheresse ou qui ne sont pas actuellement menacées par des ravageurs ou des maladies). Lors de l’établissement des priorités, il convient de prendre en considération les projets qui permettraient d’améliorer ou de créer des habitats essentiels pour les espèces en péril.  

    Une fois les travaux de restauration terminés, il est important de mettre en place un plan de surveillance de l’espace à long terme. Les espèces envahissantes constituent une menace constante pour les espaces naturels et sont plus faciles à éliminer lorsqu’elles sont détectées tôt.  

    Réfléchissez à la manière dont votre collectivité peut participer à la collecte de données, à la surveillance et aux efforts de restauration. Les membres de la collectivité, les groupes de naturalistes et d’autres organisations environnementales locales sont souvent au courant de l’existence d’espaces naturels nécessitant des activités de restauration, telles que la plantation d’arbres ou l’élimination d’espèces envahissantes. Assurez-vous que les membres de la collectivité sont au courant des projets de plantation et de restauration, et que leur participation soit encouragée afin d’accroître leur incidence et leur succès. Impliquez les collectivités autochtones locales en demandant conseil aux gardiennes et gardiens du savoir, et en donnant la priorité à la contribution des chefs autochtones et des membres de la collectivité lors de la mobilisation.

    Vous pouvez également organiser des événements pour encourager les membres de la collectivité à consigner les données et à partager les observations d’animaux sauvages dans des bases de données publiques. Par exemple, les municipalités et d’autres groupes communautaires peuvent participer à la campagne annuelle Big Backyard BioBlitz de Conservation de la nature Canada. 

     

  3. Protéger les espaces naturels existants par l’entremise de politiques et de projets de plantation locaux

    Le moyen le plus simple de protéger la biodiversité dans votre collectivité est de protéger les espaces naturels existants. La restauration d’anciens milieux naturels est souvent plus coûteuse et demande plus de travail que l’entretien des espaces existants. Les municipalités peuvent étudier les possibilités de créer des espaces protégés sur leur territoire et s’associer à d’autres propriétaires fonciers ou ordres de gouvernement pour mettre en place des mesures de protection.

    Pour maintenir les espaces naturels existants, vous pouvez élaborer une stratégie ou un plan en faveur de la biodiversité. Les stratégies municipales en faveur de la biodiversité sont des plans globaux à long terme visant à protéger et à améliorer les espaces naturels locaux. Elles fournissent un schéma que votre municipalité peut suivre pour accroître la biodiversité et freiner la perte d’habitats importants.  

    Assurez-vous que les plans d’urbanisme municipaux et les politiques d’aménagement du territoire accordent la priorité à la protection et à l’amélioration de la biodiversité locale. Examinez les différents outils à votre disposition, tels que les règlements de zonage ou de permis d’aménagement, qui peuvent être utilisés pour protéger les espaces naturels existants et améliorer la biodiversité. 

    Ressource clé : L’Initiative québécoise Corridors écologiques a élaboré une boîte à outils complète pour aider à la planification et à la prise de décision municipales, expliquant comment créer des règlements et d’autres outils politiques pour protéger et améliorer l’environnement naturel ainsi que l’infrastructure verte. 

Autres exemples municipaux 

  • La Ville de Nicolet, au Québec, a collaboré avec Habitat pour évaluer la connectivité écologique dans la région et créer un plan d’action pour aménager un corridor écologique. Ce plan comprend des activités telles que la plantation d’arbres et la préservation des milieux humides.  
  • L’amélioration de la connectivité écologique est l’un des objectifs du plan directeur sur les forêts urbaines de la Ville de Victoria, en Colombie-Britannique. Les stratégies consistent notamment à utiliser la plantation et la gestion d’arbres pour relier des espaces naturels plus vastes et fournir des corridors pour la faune et la flore.
  • La Ville d’Edmonton, en Alberta (en anglais seulement), utilise une approche de réseau écologique pour conserver ses espaces naturels. Un plan stratégique de relations naturelles et une politique de systèmes d’espaces naturels définissent des principes, des rôles et des responsabilités spécifiques pour la mise en œuvre.
  • La Ville de Toronto, en Ontario (en anglais seulement), a publié une stratégie en faveur de la biodiversité visant à améliorer la qualité et la quantité de la biodiversité et à accroître la sensibilisation à la nature à Toronto. Cette stratégie comprend de nombreux projets de restauration et des initiatives de mobilisation du public, telles que des brochures sur la biodiversité pour différents groupes d’espèces (par exemple, Trees, Shrubs and Vines of Toronto). 

Prochaines étapes 


Cette ressource a été créée en partenariat avec Arbres Canada et le Fonds municipal vert de la FCM dans le cadre de l’initiative Croissance de la canopée des collectivités canadiennes, qui est mise en œuvre par la Fédération canadienne des municipalités et financée par le gouvernement du Canada.

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