Le Village de Dunnottar, surnommé simplement le Village, est une petite municipalité située sur les rives du lac Winnipeg, au Manitoba. Regroupant les villes de Ponemah, de Whytewold et de Matlock, le Village compte 763 résidents permanents et un afflux de villégiateurs saisonniers.

Le Village a compris la nécessité de se doter d’un plan de gestion comme moyen de coordonner tous les renseignements sur l’acquisition, l’entretien, le remplacement et l’élimination des actifs lors d’un séminaire de la FCM sur la gestion des actifs. Un plan permettrait aussi d’aborder la gestion des risques et de favoriser le respect des exigences de financement provinciales.

Une subvention du Programme de gestion des actifs municipaux (PGAM) de la FCM a permis au Village de Dunnottar de recueillir des données et d’effectuer une évaluation des risques à l’égard des actifs existants, puis d’officialiser son plan et sa politique de gestion des actifs. En date de septembre 2021, le PGAM a accordé 47 subventions pour la gestion des actifs de gouvernements municipaux au Manitoba et a financé la formation de plus de 125 personnes par l’entremise d’organismes partenaires.

Faits saillants

  • Plan détaillé de gestion des actifs à l’origine d’un nouveau budget d’immobilisations décennal, lesquels ont tous deux été adoptés par le conseil municipal.
  • Financement de la stratégie de gestion des actifs.
  • Équipe interfonctionnelle de gestion des actifs, composée de trois employés administratifs et de trois employés des travaux publics.
  • Meilleure compréhension de la valeur de la gestion officielle des actifs et de la planification financière à long terme.

Défi

Le Village disposait d’un volume élevé de renseignements sur ses actifs, mais ceux-ci étaient éparpillés à gauche et à droite, y compris dans la tête des gens. Le défi consistait à regrouper, à quantifier et à consigner les données dans un registre central et accessible.

Approche

Le Village a embauché une entrepreneure qui a parcouru la municipalité, à vélo, pour tout consigner, des bâtiments aux panneaux d’arrêt. L’entrepreneure a également étroitement collaboré avec le contremaître, l’équipe de la comptabilité et d’autres personnes. L’équipe s’est fondée sur ce qui était déjà disponible, en plus de suivre la formation de l’organisme National Asset Management Strategy Canada (NAMS Canada) subventionnée par la FCM dans le cadre du PGAM. Le cours de NAMS Canada, d’une durée de huit semaines, présente les notions de base de la gestion des actifs et aide les participants à créer un plan de gestion des actifs. Le Village a aussi acheté un logiciel pour lier la gestion des actifs et les informations financières, puis a utilisé un logiciel de retouche de photos pour cartographier l’emplacement des actifs et créer un support visuel utile.

L’échelle de préparation pour la gestion des actifs du PGAM est un outil qui aide les municipalités à évaluer leurs compétences en matière de gestion des actifs. Le Village a utilisé cet outil pour savoir où concentrer ses efforts.

Les obstacles furent peu nombreux. Les dirigeants ont au départ ressenti une certaine hésitation, attribuable au fait de ne pas comprendre la nécessité d’un plan officiel de gestion des actifs, qu’ils ont surmontée grâce à quelques discussions et à de la formation.

Résultats

Le plan de gestion des actifs du Village classe tous ses actifs en neuf catégories :

  • Équipement (y compris les véhicules et la machinerie)
  • Bâtiments
  • Terrains
  • Routes et ponceaux
  • Installations récréatives et touristiques
  • Érosion des berges
  • Signalisation
  • Sites d’enfouissement
  • Services publics (eaux et eaux usées)

Pour chaque catégorie, on peut trouver les réponses aux questions suivantes : « Quel actif possédons-nous? Quelle est sa valeur? Quel est son état? Quels actifs devons-nous remplacer? Quels sont les fonds disponibles? ».

Parallèlement à l’élaboration du plan, le Village a adopté un budget d’immobilisations sur dix ans afin de permettre au conseil de cibler plus facilement les économies à réaliser lors de l’acquisition d’immobilisations et dans le cadre de projets futurs.

« Le conseil utilise cet inventaire précis et organisé de nos actifs pour élaborer sa politique et prendre des décisions budgétaires. En fait, notre nouveau budget d’immobilisations décennal est plus solide et plus précis parce qu’il s’appuie sur le plan. Grâce au budget et au plan, nous sommes convaincus de pouvoir maintenir le niveau de services auquel nos résidents s’attendent. »

–Janice Thevenot, directrice adjointe des affaires municipales, Village de Dunnottar

Le Village a amélioré ses compétences de planification et de prise de décision, qui se trouvent au cœur de l’échelle de préparation pour la gestion des actifs (qui met l’accent sur une documentation et une planification normalisées), grâce aux éléments suivants :

  • Adoption d’une approche uniforme de la planification des actifs et harmonisation des priorités avec les buts et les objectifs municipaux;
  • Prise en compte des enjeux et des priorités à court et à long terme, de la prévision des besoins et des stratégies de gestion des risques;
  • Utilisation d’un plan financier et d’un budget sur un an, sur cinq ans et sur dix ans afin de repérer les risques liés aux lacunes en matière d’investissement;

Il a aussi amélioré ses compétences dans les catégories « Politique et gouvernance » et « Personnel et leadership ». 

Un préposé à l’entretien s’affaire sous le capot d’un vieux camion de travaux publics dans un stationnement entouré d’arbres.
Bien qu’il ait 40 ans et qu’il ait dépassé sa durée de vie, ce camion demeure un actif fiable pour le Village grâce à de bonnes pratiques de gestion des actifs.

Avantages

  • Les discussions du conseil sont simplifiées lorsque vient le temps de déterminer si un actif doit être réparé ou remplacé;
  • Désormais, le conseil applique régulièrement les principes de gestion des actifs à ses cycles de planification et à ses cycles budgétaires;
  • Les connaissances collectives sont conservées dans le plan, ce qui diminue les préoccupations liées au roulement du personnel et facilite la mise au diapason des nouveaux employés;
  • Le projet a permis d’instaurer une culture plus solide de partage des connaissances en milieu de travail.

Leçons tirées

N’essayez pas de réinventer la roue. Effectuez des recherches sur d’autres plans et politiques, en particulier sur des régions dont la taille et les infrastructures sont similaires. Le fait d’avoir de disposer de connaissances solides facilite l’élaboration des lignes directrices initiales et l’obtention des résultats prévus, puis clarifie le processus de collecte et de présentation des données. L’équipe a utilisé des modèles, des systèmes de notation de l’état et même des libellés de politiques d’autres municipalités, en particulier le plan de gestion des actifs de Thunder Bay (en anglais seulement) et le modèle de la province de l’Alberta intitulé Getting started: toolkit user guide (en anglais seulement). Cette approche a permis d’économiser temps et argent tout en favorisant la génération d’idées sur la meilleure façon de répondre aux besoins locaux.

Une étape à la fois – La planification de la gestion des actifs peut être lourde, surtout pour de petites municipalités. L’équipe a commencé par le registre et a constaté que chaque étape de l’agrandissement de la base de données entraînait davantage de renseignements, bien plus que ce qui avait été prévu au départ.

Discuter avec les autres services – La majorité des services (travaux publics, administration, finances, etc.) possèdent des données et des rapports qui contiennent des renseignements précieux sur les principaux actifs. En faisant appel aux données disponibles, l’équipe a réduit les coûts du projet et raccourci l’échéancier.

Prochaines étapes

À l’aube de l’étape de l’entretien, le Village continue de peaufiner son plan de gestion des actifs – l’objectif étant d’inclure les actifs naturels. Il procédera également à des consultations afin de sensibiliser la collectivité à l’égard du plan.

Le Village de Dunnottar sait que la gestion des actifs concerne l’avenir; cette vision l’aidera à maintenir son offre de services aujourd’hui et pour les années à venir.

Personnes-ressources

Janice Thevenot
Directrice générale des affaires municipales, Village de Dunnottar

Sarah Palson
Directrice adjointe des affaires municipales, Village de Dunnottar

Ressources connexes

  • Communiquez avec une de ces personnes-ressources pour obtenir une copie du plan ou de la politique de gestion des actifs du Village ou pour obtenir son guide de démarrage lié à la création d’un plan de gestion des actifs.
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Cette ressource a été créée par le Programme de gestion des actifs municipaux (PGAM).

Le PGAM est conçu pour aider les municipalités canadiennes à renforcer leurs décisions en matière d’investissement dans les infrastructures en fonction de données fiables et de bonnes pratiques en matière de gestion des actifs. Ce programme de huit ans et de 110 millions de dollars est financé par le gouvernement du Canada et géré par la Fédération canadienne des municipalités. Il est mis en œuvre en partenariat avec les associations municipales, provinciales et territoriales, et d’autres intervenants clés.

Vous voulez découvrir tous les projets financés par le FMV? Consultez notre Base de données des projets approuvés pour obtenir une description détaillée des projets financés et inspirez-vous des projets d’autres municipalités de toutes tailles et de toutes les régions du Canada.

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Pour des solutions et stratégies spécifiques, lisez nos fiches d'information.

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Afin d’être bien renseignée en vue de la planification de projets d’aménagement urbain futurs et de l’adaptation aux changements climatiques, la Ville de Saskatoon a mené à bien un projet pilote visant à attribuer une valeur mesurable à ses actifs naturels. Le projet pilote d’évaluation des actifs du capital naturel (Natural Capital Asset Valuation) a permis d’effectuer le recensement des actifs naturels locaux, de relever les services écosystémiques particuliers qu’ils fournissent et d’attribuer une valeur financière à ces services. Le projet, qui a reçu un financement du programme Municipalités pour l’innovation climatique (MIC), a fourni de précieuses données pour encadrer la gestion des actifs naturels de Saskatoon.

Lisez cette étude de cas et découvrez comment l’attribution d’une valeur mesurable aux actifs naturels peut étayer les stratégies municipales de gestion des actifs et de lutte contre les changements climatiques.

Principaux facteurs de réussite

  • Le projet a permis de mieux faire connaître et de mettre davantage en valeur les services écosystémiques fournis par les actifs naturels.
  • L’évolution du projet a été un exemple de gestion adaptative réussie : avec le départ d’un membre clé du personnel et d’autres difficultés qui ont nui à l’atteinte de la portée initiale du projet, l’équipe a recentré le projet pour lui donner une portée plus raisonnable.
  • Se lancer dans un nouvel aspect de la gestion des actifs, même lorsqu’une municipalité n’est pas prête à réaliser un ensemble d’objectifs ambitieux, peut être source de progrès tangibles, permettre d’acquérir des connaissances précieuses et contribuer à jeter les bases des prochaines étapes.

Quel était le but du projet ?

Les infrastructures vertes d’une municipalité (l’eau, le sol, les plantes et les animaux qui fournissent divers services aux habitants) sont en grande partie constituées d’actifs naturels, ou de capital naturel. Sur le territoire de la Ville de Saskatoon se trouvent plus de 1400 zones humides, une partie de la rivière Saskatchewan Sud, des prairies et des forêts ou des terres arbustives. Ces actifs naturels rendent d’importants services à la collectivité mais n’ont jamais été reconnus pour leur valeur. Par conséquent, ils ne font pas nécessairement partie des stratégies municipales de gestion des actifs ou de gestion des risques liés aux changements climatiques.

La Ville de Saskatoon devait trouver un moyen d’attribuer une valeur mesurable à ses actifs naturels dans le but de planifier les projets d’aménagement futurs et les répercussions des changements climatiques. La Ville a entrepris le projet pilote d’évaluation des actifs du capital naturel pour évaluer les services écosystémiques assurés par les actifs naturels de la Ville et mesurer leur valeur financière. Dans le cadre de ce projet pilote, la Ville s’est employée à concevoir un cadre de comptabilité et de reddition de comptes, à effectuer le recensement des actifs naturels, à estimer leur vulnérabilité et à réaliser une évaluation.

Quelles étaient les étapes du projet ?

Le projet pilote comportait trois phases, réalisées par le personnel municipal avec l’aide et la contribution d’experts internes et externes en la matière. À l’origine, la municipalité avait prévu utiliser des mesures comptables (telles que le coût du cycle de vie, les coûts d’entretien et les coûts de remplacement) pour évaluer les actifs naturels, mais le plan a changé en raison du départ du membre de l’équipe possédant l’expertise nécessaire pour établir ces mesures. Le personnel s’est rendu compte que le cadre comptable proposé à l’origine, dont la mise en application aurait été une première au Canada, était trop ambitieux. Le projet a fait l’objet de modifications, passant d’un cadre comptable détaillé à un cadre simplifié axé sur les services écosystémiques.

Dans la première phase, la Ville a travaillé avec la Meewasin Valley Authority, une organisation à but non lucratif, pour dresser un répertoire des actifs naturels. Le projet ne concernait que les actifs naturels de plus de 2,5 hectares et situés dans les limites de la ville, afin que la portée du projet demeure gérable et qu’il soit possible de tirer parti des principaux partenariats existants dans cette zone. La Ville a sélectionné deux actifs naturels pour la première partie de l’évaluation détaillée du projet : la Small Swale, un ancien canal glaciaire qui se jette dans la rivière Saskatchewan Sud et comprend une prairie indigène et une zone humide, et la Richard St. Barbe Baker Afforestation Area, qui comprend des zones humides, des prairies indigènes et une forêt. Ces deux actifs, qui présentent un mélange représentatif de différents types d’habitats, ont été étudiés précédemment et ont fait l’objet de discussions fréquentes au sein du conseil en ce qui concerne la vulnérabilité des écosystèmes et l’aménagement à proximité.

La deuxième phase a consisté à relever les services écosystémiques particuliers qui seraient utilisés pour l’évaluation des deux actifs naturels choisis. Pour ce faire, la Ville s’est inspirée de plusieurs sources, notamment le cadre défini par les Nations Unies dans l’Évaluation des écosystèmes pour le millénaire, l’initiative sur l’économie des écosystèmes et de la biodiversité ainsi que diverses discussions avec des experts en la matière. Un comité consultatif composé de parties prenantes internes et externes a contribué au recensement des services écosystémiques, à la collecte de données et à l’examen du rapport final. Au cours de cette phase, la Ville a également réalisé, au moyen d’un vaste processus de consultation, une évaluation de la vulnérabilité afin de déterminer les risques liés aux changements climatiques auxquels sont exposés les actifs naturels figurant dans son répertoire.

Dans la troisième phase, la Ville a utilisé la méthode de transfert de valeur pour attribuer une valeur aux services écosystémiques recensés. Pour ce faire, il a fallu procéder à une revue de la littérature et consulter un groupe diversifié d’experts en la matière afin de trouver les valeurs établies pour des écosystèmes semblables dans d’autres études. La priorité était d’utiliser en premier lieu les valeurs déjà établies en Saskatchewan; par exemple, les valeurs obtenues pour cette province portaient sur l’élimination des nutriments et le piégeage du carbone dans les zones humides et les prairies. Quand les données n’étaient pas disponibles à l’échelle provinciale, l’équipe a cherché à obtenir les données du Canada (p. ex. pour les services culturels) ainsi que dans une base de données mondiale d’évaluation des services écosystémiques (p. ex. pour la valeur des services de soutien pour les zones humides). La Ville a réalisé une évaluation complète des deux actifs naturels sélectionnés pour ce projet et a extrapolé les résultats aux autres actifs répertoriés en calculant la valeur moyenne par hectare.

Carte aérienne des limites de Saskatoon, ventilée en quartiers. La carte grise comporte des zones bleues, brunes et vertes, représentant respectivement les actifs aquatiques, les prairies, les forêts et les terres arbustives. Les actifs aquatiques représentent 7 % de la carte, les prairies, 5 %, et les forêts et les terres arbustives, 2 %.
Photo gracieusement offerte par la ville de Saskatoon. Disponibles en anglais seulement.

Qu’est-ce qui a été réalisé ?

L’un des principaux avantages du projet a été l’accroissement de la sensibilisation aux services écosystémiques et de leur appréciation ainsi qu’une meilleure compréhension des lacunes en matière de connaissances, qui doivent être comblées pour évaluer et gérer correctement les actifs naturels de Saskatoon.

Les travaux ont permis de tirer un certain nombre de conclusions techniques et opérationnelles telles que la quantité d’équivalent en dioxyde de carbone (éq. C02) emmagasiné dans le sol et la biomasse des actifs naturels de la Ville, les services récréatifs fournis par les principaux actifs naturels et le recensement des zones à risque à prioriser pour la planification de la gestion des actifs.

Dans le cadre du projet pilote, la Ville a pu évaluer la valeur financière annuelle des services écosystémiques inhérents aux deux actifs évalués ainsi que la valeur de leur habitat sur le plan financier. Le projet a également permis d’estimer approximativement la valeur annuelle totale des actifs naturels de la Ville, soit 48,2 millions de dollars par année.

Dans l’ensemble, le projet a constitué la première étape vers la mise en œuvre d’un système d’évaluation des actifs naturels de la Ville. Le répertoire des actifs naturels réalisé pour le projet a établi une base de référence pour le recensement continu des actifs naturels importants dans les limites de la ville. Bien qu’il n’ait pas été possible de mettre en place un cadre d’évaluation complet en utilisant des mesures comptables, le projet a permis d’accroître suffisamment les connaissances et l’expertise de la Ville pour permettre une analyse coûts-avantages de haut niveau pour la gestion des actifs naturels.

Perspectives et leçons apprises

  • Il est judicieux de se mettre au travail, même lorsque les circonstances ne sont pas idéales : Malgré le fait que la Ville ne disposait pas de toutes les données ou de l’expertise nécessaires, le processus de recensement et de réalisation de l’évaluation pilote a jeté les bases pour réaliser des progrès supplémentaires.
  • L’utilisation qui sera faite des résultats du projet doit orienter le choix de la méthodologie du projet : En fin de compte, la méthode simplifiée adoptée par la Ville a donné des résultats suffisamment détaillés pour cette première étape.
  • L’absence de normes comptables fédérales peut limiter la capacité à évaluer les actifs naturels en fonction de la capacité et de la préparation internes des municipalités : Les actifs naturels ne font pas encore l’objet d’une obligation de déclaration en vertu des normes du Conseil sur la comptabilité dans le secteur public (CCSP). Sans les directives du CCSP, il peut être difficile pour les municipalités canadiennes d’établir des normes cohérentes pour l’évaluation financière des actifs naturels. La Ville de Saskatoon (où l’adhésion n’était pas généralisée auprès des membres du personnel municipal) a dû relever le défi, ce qui a contribué à la décision d’utiliser la méthode de transfert de valeur.
  • Lors de l’attribution d’une valeur numérique aux services écosystémiques, il est important de préciser que les chiffres ne sont pas complets : L’équipe du projet a été confrontée à des lacunes en matière de données et à la difficulté d’extrapoler des valeurs à partir d’autres études; elle a finalement su que toutes les valeurs établies n’étaient que des estimations et que les totaux étaient sous-évalués.
  • L’intervention de parties prenantes et d‘experts doit être sollicitée autant que possible dès le début : L’intervention d’experts et de parties prenantes internes et externes ayant des points de vue différents sur les services écosystémiques (y compris les services culturels) a contribué à définir et à évaluer ces services.
  • Les contraintes de temps et les données limitées peuvent avoir une incidence sur le niveau de détail pouvant être obtenu : Le court délai de réalisation des phases deux et trois du projet et le nombre restreint de données disponibles sur certains des services fournis par les actifs naturels ont contribué à la décision de la Ville de transférer des valeurs provenant d’autres études de zones comparables plutôt que d’établir sa propre méthode de calcul de la valeur des actifs naturels.
  • La rotation du personnel et les silos interservices peuvent avoir une incidence sur la portée du projet : La portée du projet a dû être modifiée après le départ d’un membre clé du personnel. Les silos interservices et les différents états de préparation ont également limité la capacité de la Ville à former une équipe multidisciplinaire disposant de toute la gamme d’expertise (ainsi que d’une banque de données centralisée) nécessaire pour mener le projet à bien comme prévu.
  • Les connaissances acquises par d’autres municipalités contribuent à la réussite : Les connaissances que partagent d’autres municipalités, par l’entremise de publications et d’un webinaire organisé par la Municipal Natural Asset Initiative, ont aidé le personnel à définir et à évaluer les actifs naturels de la Ville.

« Vous ne pouvez pas toujours attendre d’avoir en main toutes les données avant de commencer. L’essentiel est de commencer et de continuer à faire avancer les choses tout en relevant les lacunes en cours de route. »

– Twyla Yobb, responsable de la protection des bassins versants, Ville de Saskatoon

Prochaines étapes

L’intégration de mesures comptables dans l’évaluation des actifs naturels est un objectif à plus long terme qui est lié à l’élaboration de normes nationales par le Conseil sur la comptabilité dans le secteur public. En attendant, la Ville de Saskatoon s’emploie à approfondir ses connaissances sur les services écosystémiques et à prendre des mesures pour intégrer l’évaluation dans la gestion des actifs naturels.

Le Plan de gestion des actifs de la Ville (2019) et la Stratégie sur les infrastructures vertes (2020) sont les principaux documents qui serviront de base à l’équipe dans la poursuite de son travail sur les actifs naturels. Ces stratégies prévoient que le personnel de la Ville demandera un financement en 2022 pour élaborer des plans de gestion des actifs naturels, bien que le contexte de la COVID-19 puisse limiter la disponibilité des fonds.

La reconnaissance du capital naturel influence également les modifications apportées au processus de désignation de l’utilisation du sol, et le recensement des actifs naturels sera utilisé pour étayer les prochaines modifications apportées au plan sectoriel de la Ville. Le recensement permettra de répertorier les actifs naturels que la Ville pourrait souhaiter conserver et fournira des limites préliminaires à prendre en compte dans le processus de planification. 

La Ville a travaillé en collaboration avec la Meewasin Valley Authority, qui entretient les rives de la rivière Saskatchewan Sud, pour explorer la manière de faire progresser la gestion des actifs naturels répertoriés.

En chiffres

Green piggy bank

125 000 $

en subvention du programme MIC

Green topographical map

3461 hectares 

taille des principaux actifs naturels de Saskatoon

Green Calendar icon

2017 à 2020

du début à la fin

Green hand holding a sapling

2

actifs choisis pour l’évaluation détaillée

Green XY chart showing upwards growth.

48,2 millions de dollars par année

valeur totale des services écosystémiques

Green leaf

137 000 tonnes d’éq. CO2

emmagasinés par les deux actifs du projet pilote

Ressources connexes

Natural Capital Asset Valuation Pilot Project de la Ville de Saskatoon (en anglais seulement)

Personne-ressource :

Twyla Yobb
Responsable de la protection des bassins versants, Ville de Saskatoon
twyla.yobb@saskatoon.ca

Ce projet s’inscrivait dans le cadre du programme Municipalités pour l’innovation climatique (MIC), une initiative quinquennale de 75 millions de dollars financée par Infrastructure Canada et mise en œuvre par la Fédération canadienne des municipalités (FCM).

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Les feuilles de route qu’offre le Fonds municipal vert de la FCM pour veiller à la réhabilitation des sites contaminés donnent un aperçu détaillé du processus à suivre pour recommencer à utiliser les sites contaminés ou abandonnés dans votre province ou territoire.

Élaborée en étroite collaboration avec les gouvernementaux provinciaux et territoriaux, chaque feuille de route présente une démarche facile à suivre dans trois secteurs d'intérêt :

  • Processus : Les étapes que l’on doit habituellement suivre pour réhabiliter un site contaminé au Canada. 
  • Législation : Les exigences liées aux lois et aux politiques provinciales ou territoriales pour chaque étape du processus.
  • Financement : L’aide financière et les programmes incitatifs auxquels ont accès les municipalités et leurs partenaires.

Lisez nos feuilles de route pour :

  • connaître les étapes à franchir dans le cadre d’un projet de réhabilitation des sites contaminés et être mieux préparé afin d’éviter les retards ou les dépassements de coûts éventuels;
  • savoir où trouver du financement, notamment des subventions et des programmes incitatifs;
  • structurer vos discussions et vos consultations avec les intervenants du projet;
  • mieux comprendre le cadre de réglementation des sites contaminés dans votre province.

Feuilles de route 2021 pour la réhabilitation des sites contaminés  

Feuille de route : Alberta
Feuille de route : Colombie-Britannique
Feuille de route : l’Île-du-Prince-Édouard
Feuille de route : Manitoba
Feuille de route : Nouveau-Brunswick
Feuille de route : Nouvelle-Écosse
Feuille de route : Nunavut
Feuille de route : Ontario
Feuille de route : Québec
Feuille de route : Saskatchewan
Feuille de route : Terre-Neuve-et-Labrador
Feuille de route : Territoires du Nord-Ouest
Feuille de route : Yukon


Remarque : L’information présentée dans les feuilles de route est à jour à la date de publication et pourrait ne pas comprendre tous les programmes pertinents. Pour vérifier si l’information est bien à jour, veuillez communiquer avec les organisations responsables. 
 
Chaque feuille de route renferme un résumé de la législation provinciale ou territoriale et ne doit pas être considérée comme une interprétation officielle de la loi. Veuillez consulter la loi indiquée pour obtenir de l’information détaillée sur les exigences et, au besoin, demandez un avis juridique.

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Une prise de décisions facilitée en matière d’énergieLa Feuille de route sur l’énergie dans les municipalités aide les collectivités canadiennes à trouver les meilleures solutions pour réduire considérablement les émissions de GES des bâtiments municipaux et communautaires et atteindre leurs cibles de durabilité à long terme.

Ce document d’introduction à l’intention des élus municipaux explique comment la Feuille de route sur l’énergie dans les municipalités simplifie la planification et facilite la prise de décisions en matière d’énergie. On y résume l’utilisation de la Feuille de route sur l’énergie dans les municipalités :

  • Classer les solutions par ordre de priorité en fonction de votre région, de votre type de réseau et d’autres facteurs.
  • Explorer des options réalisables en fonction de l’évaluation des émissions de GES et des répercussions financières.
  • Préciser les avantages et les défis de chaque solution.

Le document d’introduction contient également des liens vers des ressources supplémentaires et des renseignements sur le financement dont peut bénéficier votre municipalité.

Lire le document d’introduction.

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Dans la région de Peel, en Ontario, des épisodes de précipitations extrêmes ont causé des inondations qui ont eu des répercussions pour les résidents et sur les infrastructures municipales. Avec les changements climatiques, ces épisodes devraient devenir de plus en plus fréquents et violents. Les augmentations de température intensifient les répercussions sur l’environnement, augmentant la vulnérabilité des cours d’eau récepteurs à une augmentation de la température de l’eau.

L’une des principales stratégies permettant d’atténuer ce problème provient du réseau croissant de routes de la région, dont les systèmes de drainage contribuent à l’écoulement des eaux pluviales dans le bassin versant. La région de Peel a réalisé un projet novateur pour reconstruire le système de drainage au moyen d’une approche d’aménagement à faible impact (AFI) qui reproduit le mouvement naturel de l’eau dans l’environnement sur la route Mississauga, une route à six voies. Le projet avait été financé au moyen d’une subvention du programme Municipalités pour l’innovation climatique (MIC) de la FCM.

En 2014, le conseil régional de Peel a planifié la mise en œuvre de principes d’aménagement à faible impact dans le cadre d’une approche de gestion des eaux pluviales fondée sur le bassin versant. L’objectif consistait à tenir compte de la santé du bassin versant dans son ensemble tout en réduisant les coûts du cycle de vie des infrastructures et en préservant les niveaux de service élevés.

L’aménagement à faible impact fait appel aux caractéristiques paysagères existantes et à des techniques de construction pour favoriser l’infiltration, la filtration et l’absorption des eaux pluviales en amont, à leur source. Il s’agit d’une façon rentable de réduire l’écoulement des eaux pluviales, d’en améliorer la qualité et de prévenir les changements de température dans les cours d’eau récepteurs.

Le projet de la route Mississauga est le premier projet réalisé dans la région du Grand Toronto faisant appel à cette approche d’infrastructure verte pour gérer les eaux pluviales et pourrait servir de modèle aux projets routiers à venir. La Région a installé une baissière biologique – des canaux linéaires conçus de manière à contenir les écoulements d’eaux pluviales et à en diminuer les débris et la pollution – dans le terre-plein central divisant la route. La baissière est composée de matériaux granulaires et de plantes indigènes. Une canalisation achemine les eaux pluviales du système de drainage de la route dans le terre-plein, où elle passe par des déversoirs afin de prévenir l’érosion et, ensuite, irrigue les plantes. La végétation filtre et refroidit l’eau avant que celle-ci retourne dans le système de drainage.

La Région prévoit commencer à surveiller le système dès 2020. Les mesures de surveillance comprennent l’échantillonnage automatique de l’eau pour en déterminer la qualité et un suivi de l’écoulement et des niveaux d’eau.

Détails du projet

  • Projet : Projet d’aménagement à faible impact pour la gestion des eaux pluviales sur la route Mississauga
  • Secteur : Eau
  • Montant de la subvention : 925 600 $
  • Entité principale : Service des Travaux publics

Objectifs principaux

  • Réduire la vulnérabilité des actifs municipaux nouveaux et existants aux effets des changements climatiques, comme les inondations.
  • Atténuer les augmentations de la température de l’eau dans la rivière Crédit.
  • Réduire le nombre de débordements.
  • Éviter les mises à jour coûteuses aux infrastructures classiques.
  • Réduire les coûts du cycle de vie des infrastructures et prolonger la durée de vie des infrastructures municipales.
  • Réduire l’érosion des cours d’eau récepteurs afin de réduire les dangers, de protéger les propriétés et de réduire les coûts liés aux mesures de protection contre l’érosion.
  • Améliorer la santé du bassin versant.
  • Maintenir un haut niveau de services.
  • Réduire la consommation d’eau.

En chiffres

  • 25 mm de précipitations traitées à chaque événement, couvrant 90 % de toutes les chutes de pluie
  • 10 à 36 % – réduction des volumes d’écoulement
  • 1 560 000 $ – réduction prévue des dépenses en immobilisations
  • 3 400 $ – réduction prévue des coûts d’entretien/de réparation (étang de gestion des eaux pluviales existant)
  • 83 400 $ – réduction prévue des coûts d’entretien/de réparation (contrôle de l’érosion)
  • 5,63 hectares – superficie de la zone de drainage présentant une imperméabilité de 67,7 %

Activités du projet

  • Préparation du site et retrait des matériaux existant, y compris la chaussée en asphalte, le béton, la bordure et le caniveau de béton, les plantes du terre-plein en place ainsi que la bordure et le caniveau temporaires en asphalte
  • Installation d’un réseau d’égout pluvial et de ses composantes, y compris un séparateur d’huiles et de sédiments afin de retirer les huiles et les sédiments des écoulements d’eaux pluviales
  • Installation de déversoirs en béton, d’une baissière biologique et de platebandes
  • Achèvement de la remise en état de la route et des surfaces, y compris l’installation d’une bordure et d’un caniveau en béton, d’un terre-plein et d’un plastron d’éclaboussures
  • Achèvement de l’aménagement en installant un tapis de jute, des plantations et des accessoires

« Les routes régionales contribuent de manière significative à l’écoulement du bassin versant, puisque leurs réseaux de drainage des eaux pluviales acheminent ces eaux dans les cours d’eau locaux. Au cours de la dernière décennie, la région de Peel a été touchée par de nombreux phénomènes météorologiques violents qui ont eu d’importantes répercussions sur les infrastructures et les services municipaux. Le projet d’aménagement à faible impact de la route Mississauga présente des avantages environnementaux, sociaux et économiques considérables qui amélioreront la durabilité de West Brampton en réduisant, en nettoyant et en refroidissant les eaux pluviales avant qu’elles entrent dans l’environnement naturel et en assurant une fonction de passerelle pour la collectivité. »

– Samantha Paquette, gestionnaire de projet, Programmes et études d’infrastructures, Transports, Services publics, région de Peel

Ressources

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Le projet de réhabilitation du Parc d’entreprises de la Pointe-Saint-Charles de la Ville de Montréal a reçu le Prix des collectivités durables 2020 de la FCM dans la catégorie Sites contaminés.

Le parc industriel de la Pointe-Saint-Charles se trouve sur une partie d’un ancien dépotoir de 123 hectares. Lorsque des rejets de contaminants du site ont été observés dans le fleuve Saint-Laurent, des mesures temporaires de confinement et de pompage ont été mises en place jusqu’à ce qu’une solution plus permanente et durable soit trouvée. On a notamment procédé à l’installation d’un écran d’étanchéité pour éviter d’autres fuites et à la mise en œuvre d’un traitement novateur pour assainir le site.

Un écran permanent a été construit pendant la décontamination du secteur.

Comme le site du projet a été utilisé comme dépotoir pendant 100 ans, on y retrouvait jusqu’à 16 mètres de matières contaminées. Pour freiner complètement la migration des contaminants, des eaux souterraines contaminées et des hydrocarbures vers le fleuve, l’équipe de projet a construit un écran d’étanchéité permanent en ciment-bétonite. Pour assainir le site contaminé, on pompe de l’eau à partir d’un réseau de puits que l’on dirige vers la méthode de traitement appropriée au type de contaminants. Ce procédé vise à limiter l’utilisation de matières premières et la production de déchets.

L’assainissement du site contaminé revitalise le secteur pour les résidents et les entreprises.

Les dirigeants du projet mesurent soigneusement les répercussions environnementales de ce dernier pour veiller à ce que le niveau des eaux souterraines demeure semblable à ce qu’il était avant la construction de l’écran d’étanchéité et pour surveiller les niveaux de contamination de l’eau pompée. Le système peut ajuster automatiquement le débit de la pompe ainsi que le procédé de traitement. Le projet contribue également à améliorer le milieu de vie au sein du parc d’entreprises conformément au plan de développement urbain de la ville.

En réhabilitant le site, la Ville pourra accroître l’accessibilité au fleuve pour les résidents en transformant une voie rapide en un boulevard urbain le long du fleuve et en aménageant une piste cyclable qui relie le centre-ville à l’Ouest-de-l’Île et à la Rive-Sud. Plus de 200 arbres seront plantés sur le site afin de favoriser la diversité écologique et la nidification des oiseaux migrateurs. Grâce à ces améliorations destinées à rendre le parc d’entreprises plus attrayant, la Ville espère attirer de nouvelles entreprises dans la région. Elle pourra également y vendre plusieurs lots au cours des prochaines années. Il s’agit là de deux avantages économiques du projet.

Les défis techniques ont inspiré la création de solutions innovantes.

La présence d’azote ammoniacal, qui peut être toxique pour la faune et qui contribue à la détérioration de la santé des cours d’eau, faisait partie des défis du projet. Il n’existe que très peu de solutions à ce problème, et la plus courante est sensible aux changements de température, de pH et d’effluents. La solution novatrice contrôlant la précipitation de la struvite à laquelle l’équipe de projet a fait appel est moins sensible aux changements et produit un sel composé d’azote, de phosphore et de magnésium qui peut être utilisé comme produit fertilisant, créant ainsi un cercle vertueux. Il s’agit d’une nouvelle technologie qui peut facilement être reproduite dans d’autres collectivités.

La construction de l’écran représentait un autre défi important. Un travail d’investigation approfondi et des plans précis ont été nécessaires pour atténuer les risques liés à la construction dans les déchets, au sein d’une zone urbaine dotée d’infrastructures souterraines sensibles, comme la fibre optique.

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La Ville de Vancouver voulait mieux comprendre les besoins de ses résidents les plus vulnérables face aux effets des changements climatiques, plus particulièrement de la chaleur extrême et de la fumée des feux de forêt. Pour ce faire, elle s’est associée à Evergreen, un organisme à but non lucratif, pour tendre la main aux groupes qui n’ont pas souvent voix au chapitre dans les prises de décisions publiques sur les changements climatiques. Les personnes âgées, les citoyens à faible revenu, les personnes souffrant de problèmes de santé physique et mentale ainsi que les sans-abri sont plus susceptibles d’être exposés aux risques liés aux changements climatiques et ont une capacité réduite à s’y adapter. En se mettant à l’écoute de ces groupes, Evergreen a pu formuler des recommandations pratiques qui éclaireront les mesures d’adaptation actuelles de la Ville et alimenteront la prochaine mise à jour de sa stratégie d’adaptation aux changements climatiques, ce qui renforcera son volet axé sur l’équité. Le projet faisait partie du programme Municipalités pour l’innovation climatique (MIC).

Lisez cette étude de cas et découvrez comment tendre la main aux membres des collectivités marginalisées peut vous aider à élaborer de meilleures stratégies municipales d’adaptation aux changements climatiques.

Principaux facteurs de réussite

  • Les organismes de services communautaires ont fourni des renseignements essentiels sur les enjeux auxquels sont confrontées les collectivités ainsi que des conseils sur les meilleurs moyens de les mobiliser.
  • Les interactions ont été planifiées de façon à maximiser l’engagement et à obtenir une rétroaction de qualité en adaptant soigneusement à chaque groupe le lieu, le format et les questions de chaque activité.
  • Le processus personnalisé a permis d’obtenir des renseignements précieux de la part de groupes qui ne participent normalement pas aux processus de mobilisation traditionnels, comme les réunions et les enquêtes.
  • La collecte de données sur l’expérience des groupes vulnérables a été une étape clé de l’analyse de rentabilité de mesures d’adaptation spécifiques.

Quel était le but du projet ?

Si Vancouver est l’une des premières villes du Canada à avoir adopté une stratégie d’adaptation aux changements climatiques (en 2012), elle a aussi reconnu qu’elle en avait encore beaucoup à apprendre sur les populations vulnérables et qu’il lui fallait aborder plus délibérément la question de l’équité dans son travail sur le climat. En 2017, dans le cadre d’un projet financé par le programme MIC, Vancouver s’est associée à Evergreen pour consulter ses résidents les plus vulnérables à la chaleur et à la mauvaise qualité de l’air. L’objectif était de mieux comprendre les défis, les besoins et les préférences de ces groupes, et d’utiliser ces renseignements pour éclairer la planification, les politiques et les mesures d’adaptation aux changements climatiques de la Ville ainsi que sa réponse à la chaleur extrême. Les recherches et les consultations portaient sur trois thèmes principaux : les expériences actuelles des changements climatiques, les préoccupations relatives aux risques futurs et les priorités de la lutte contre les effets des changements climatiques.

Quelles étaient les étapes du projet ?

La planification et la mise en œuvre du projet se sont déroulées en deux phases principales. Au cours de la première phase, Evergreen a effectué une analyse documentaire des solutions d’adaptation répondant aux besoins des populations vulnérables des villes nord-américaines. Le rapport du projet comprend 13 exemples détaillés ainsi que la liste complète des solutions. Evergreen a ensuite élaboré un plan de mobilisation des parties prenantes en partenariat avec les organismes locaux de services communautaires. Après avoir cerné les principes clés de la mobilisation, Evergreen a mis au point un éventail d’options pouvant être personnalisées pour chaque groupe. Elle a aussi rédigé des questions pour les entrevues et les séances de groupe de concert avec la Ville.

Au cours de la deuxième phase du projet, Evergreen a mené les activités de mobilisation en commençant par des entrevues avec le personnel des organismes locaux de services communautaires afin de connaître le contexte et d’obtenir des conseils sur l’engagement communautaire. Les entrevues portaient sur les principaux problèmes climatiques auxquels sont confrontés les membres de ces organismes ainsi que sur les stratégies d’adaptation actuelles, les priorités et les solutions possibles pour les aider à s’adapter aux changements climatiques.

La partie suivante de la deuxième phase, qui s’est déroulée de juin à novembre 2019, consistait en des discussions guidées avec 9 groupes de membres de la collectivité et des enquêtes personnalisées auprès de 306 membres de la collectivité lors d’événements locaux. Evergreen a mobilisé 546 personnes au total, dont des sans-abri et des personnes vivant dans des logements marginaux, des personnes vivant dans des logements supervisés, des résidents du Downtown Eastside de Vancouver, des personnes à faible revenu, des personnes handicapées, des femmes, des membres de la communauté LGBTQ et des personnes âgées. Des personnes parlant d’autres langues que l’anglais, des vétérans et des nouveaux arrivants ont également participé à ces discussions.

Ces événements de mobilisation ont permis de recueillir des données sur les expériences vécues par les groupes vulnérables et de travailler avec eux pour déterminer les outils, les programmes et les stratégies les plus utiles. Chaque activité était personnalisée de manière à répondre aux besoins et aux intérêts socioculturels spécifiques du groupe concerné; de plus, les événements étaient proposés dans cinq langues. Ces événements étaient organisés autour d’activités et de sujets qui intéressaient déjà les groupes concernés et se déroulaient dans des lieux familiers. Par exemple, un groupe de personnes âgées aimait faire des promenades, alors Evergreen a organisé une promenade en forêt urbaine dans les parcs du quartier pour observer les signes des changements climatiques et discuter des effets de la chaleur extrême sur les personnes âgées. Une autre activité de type « roue de fortune » aux couleurs carnavalesques a permis de recueillir les commentaires de participants lors d’une fête de quartier.

Qu’est-ce qui a été réalisé ?

Le processus a permis d’obtenir des renseignements précieux sur les facteurs ayant une incidence sur la vulnérabilité des résidents ainsi que sur leurs difficultés et leurs comportements actuels face à la chaleur et à la fumée. On a appris beaucoup de choses sur leurs besoins en lien, entre autres, avec les zones de refroidissement intérieures et extérieures, l’éducation et la sensibilisation, le transport et l’accès à l’eau.

Grâce à cette rétroaction, Evergreen a formulé ses principales recommandations pour la Ville de Vancouver dans un certain nombre de domaines. Ces recommandations portaient sur des sujets comme les stratégies d’engagement, l’aménagement des espaces verts et publics, les options de financement et de ressources, l’optimisation des chambres de refroidissement et des refuges à air pur, la conception des bâtiments et les codes du bâtiment, l’eau potable et les toilettes publiques. Evergreen a également souligné l’importance de la sensibilisation, de la communication et de l’intégration des principes de réconciliation avec les peuples autochtones.

Parmi les enseignements à retenir, on peut citer l’importance de personnaliser les caractéristiques d’adaptation de manière à refléter l’utilisation des espaces publics par les groupes vulnérables, par exemple en augmentant le couvert forestier et les autres sources d’ombre aux endroits où les gens font la queue pour obtenir de la nourriture et des services. Le personnel de la Ville en a également appris davantage sur les lieux où les gens passent leur temps pendant les vagues de chaleur, notamment les édifices publics et les arénas, et a réalisé qu’il arrive aux sans-abri de se rendre dans les centres commerciaux pour se rafraîchir mais qu’ils n’y sont pas toujours les bienvenus. Ces renseignements aideront à effectuer l’analyse de rentabilité pour le financement des lieux climatisés publics. Les consultations ont par ailleurs révélé qu’il pourrait être judicieux de concevoir des solutions segmentées pour différents groupes et de donner la priorité à ceux qui en ont le plus besoin. Par exemple, chaque groupe utilise les lieux climatisés différemment : les personnes âgées préfèrent le calme, ce qui n’est pas toujours compatible avec les besoins des résidents ayant des enfants. Les sans-abri ont quant à eux besoin d’un endroit où ranger leurs affaires et où ils peuvent être accompagnés d’animaux domestiques.

Perspectives et leçons apprises

  • La consultation des organismes communautaires est une étape importante dans la conception d’activités d’engagement pertinentes : Les entrevues avec le personnel de première ligne ont permis de mettre en contexte et d’éclairer l’organisation des activités d’engagement pour chaque collectivité.
  • La sollicitation de commentaires sur les expériences vécues par les collectivités favorise une planification efficace : Les citations de résidents et les statistiques sur leur comportement et leurs besoins se sont révélées très utiles au moment de communiquer avec la haute direction. Elles permettent notamment d’améliorer les plans de réponse à la chaleur et de justifier des interventions spécifiques.
  • Une sensibilisation et un engagement adéquats prennent du temps : Au départ, le projet devait durer six mois, mais il a finalement pris environ un an et aurait bénéficié d’une année supplémentaire. Il y aurait ainsi eu plus de temps pour toutes les étapes du projet et la possibilité de recueillir la rétroaction des groupes sur l’utilité des interventions proposées.
  • Le calendrier saisonnier des conversations sur l’adaptation aux changements climatiques est important : Les entrevues avec le personnel de la Ville et les organismes partenaires ont commencé en octobre 2018. Il était difficile d’obtenir de l’information sur les problèmes liés à la chaleur extrême et à la fumée des feux de forêt alors que les gens étaient occupés à se préparer pour l’hiver; la conversation avec la collectivité a donc été repoussée à l’été suivant.
  • Un engagement personnalisé donne des résultats : Les activités et les questions d’engagement ont été ciblées de manière à refléter les valeurs et les intérêts socioculturels de chaque collectivité. De cette façon, il a été possible d’attirer des personnes qui ne participent généralement pas aux réunions ou aux enquêtes traditionnelles et d’obtenir une rétroaction plus exhaustive. L’offre de plusieurs voies d’engagement a été une des clés du succès.
  • Des solutions d’adaptation sur mesure pour différents groupes peuvent contribuer à répondre aux préoccupations liées à l’équité : Il est rapidement apparu qu’en raison de sa grande diversité, la population ciblée n’était pas monolithique, qu’il s’agisse de l’expérience vécue face aux effets de la chaleur et de la fumée ou de la façon d’utiliser à l’avenir les solutions d’adaptation.
  • Des répondants inhabituels peuvent contribuer à renforcer la résilience des collectivités vulnérables : Les gestionnaires immobiliers peuvent être d’importantes sources d’information pour les résidents avec lesquels ils interagissent. Ils peuvent également veiller au fonctionnement efficace et sûr des bâtiments afin de mieux gérer la chaleur.

« Grâce aux recommandations du projet, nous allons améliorer nos mesures d’intervention. Par exemple, en satisfaisant les besoins de différents groupes qui utilisent des lieux climatisés ou en plantant des arbres et en installant des auvents là où les gens se rassemblent ou font la queue pour obtenir des services. Ce sont des gestes très concrets auxquels nous n’avions pas pensé auparavant. »

– Brad Badelt, directeur adjoint, développement durable, Ville de Vancouver

Prochaines étapes

Le personnel de la Ville a présenté les résultats au conseil municipal et, en février 2020, les résultats de la consultation et les recommandations ont été présentés au comité directeur sur l’adaptation aux changements climatiques de la Ville de Vancouver. La présentation a été bien accueillie, tout comme certaines des suggestions pratiques, dont l’idée d’ajuster le débit des fontaines d’eau potable pour qu’elles aient un arc d’eau plus élevé qui les rendrait plus hygiéniques.

En raison de problèmes de calendrier, les commentaires de la collectivité n’ont pas été recueillis à temps pour alimenter directement la mise à jour de la stratégie d’adaptation aux changements climatiques de la Ville en 2018. Malgré tout, les recommandations commencent à façonner et à améliorer les mesures d’adaptation actuelles de la Ville, comme celles concernant le confort thermique dans les logements sociaux, la canopée forestière urbaine et les chambres de refroidissement. Au cours de l’été 2020, la Ville a aménagé des zones ombragées temporaires dans les espaces extérieurs où les gens pouvaient se rassembler et a installé une série de lieux climatisés en fonction des résultats des consultations.

Les recommandations du projet seront intégrées dans la prochaine mise à jour de la stratégie, qui a lieu tous les cinq ans. La rétroaction servira également à éclairer les mises à jour d’autres plans de la Ville, notamment le plan Vancouver qui vise toute la ville, mais aussi des stratégies sectorielles spécifiques (relatives à la santé et au logement, entre autres) et des plans d’intervention en cas de chaleur. En raison de la transition vers des plateformes d’engagement en ligne dans le contexte de la COVID-19, la Ville n’a pas encore présenté à la collectivité ses conclusions relatives aux mesures prises en réponse aux commentaires. Elle prévoit toutefois le faire lors des prochains rassemblements en personne. 

Les chiffres

Green piggy bank

78 400 $

en subvention du programme MIC

Group of individuals standing together.

546

membres de la collectivité ont participé

Green Calendar icon

2017-2020

du début à la fin

Two green speech bubbles in conversation.

5

langues utilisées pour communiquer avec les groupes

Open book resting on table

13 études de cas

portant sur l’adaptation des Villes auprès des populations vulnérables

Individual speaking at podium.

21 acteurs clés

des organismes de services communautaires ont participé aux entrevues

Ressources connexes

Personne-ressource

Brad Badelt
Directeur adjoint, développement durable, Ville de Vancouver
brad.badelt@vancouver.ca

Ce projet s’inscrivait dans le cadre du programme Municipalités pour l’innovation climatique (MIC), une initiative quinquennale de 75 millions de dollars financée par Infrastructure Canada et mise en œuvre par la Fédération canadienne des municipalités (FCM).

government-of-canada-logo

Cette ressource a été élaborée par le programme Municipalités pour l’innovation climatique (2017-2022). Ce programme a été lancé par la Fédération canadienne des municipalités et financé par le gouvernement du Canada.

Pour obtenir plus de renseignements sur le financement, les ressources et la formation en matière d’action climatique, consultez la page du Fonds municipal vert de la FCM. Pour obtenir plus de renseignements sur les subventions, la formation et les ressources en matière de gestion des actifs et de résilience climatique, consultez la page du Programme de gestion des actifs municipaux de la FCM.

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Le plan d’établissement de la priorité accordée aux infrastructures de drainage de la Ville de Vernon, en Colombie-Britannique, est le lauréat d’un Prix des collectivités durables 2020 de la FCM dans la catégorie Gestion des actifs.

Ces dernières années, la Ville de Vernon, en Colombie-Britannique, a dû composer avec des événements liés au climat, notamment des inondations, des glissements de terrain et des incendies. Afin d’atténuer leurs répercussions futures, la Ville a intégré les changements climatiques à son processus d’évaluation des points faibles de son réseau de drainage. Cela lui a permis d’établir les priorités dans son processus de planification des mesures d’atténuation des inondations.

La Ville a entrepris une démarche de gestion des actifs pour évaluer le système de drainage.

La Ville de Vernon se trouve dans la région de North Okanagan, en Colombie-Britannique, où les projections concernant les changements climatiques montrent une augmentation des précipitations et des tempêtes plus fréquentes, y compris des pluies abondantes. En entreprenant une démarche de gestion des actifs et en évaluant la vulnérabilité au climat de ses infrastructures de drainage, la Ville a mis au point un cadre d’évaluation des risques, a cartographié les voies d’écoulement des eaux de surface et a dressé une liste de projets de drainage prioritaires qu’elle pouvait intégrer à sa planification des immobilisations. 

L’imagerie topographique détaillée a servi à montrer les voies d’écoulement de l’eau.

Pour recueillir les données nécessaires à l’évaluation des risques, la Ville s’est associée à une initiative provinciale visant à saisir des données au moyen d’un outil de cartographie numérique (LiDAR) pour l’ensemble du bassin hydrographique du lac Okanagan. Elle a ainsi eu accès à prix abordable aux données dont elle avait besoin pour calculer les voies d’écoulement les plus probables dès qu’une goutte d’eau tombe au sol, et ce, jusqu’à ce qu’elle rejoigne un plan d’eau. En modélisant un épisode de précipitations qui ne devrait survenir qu’une fois par siècle, la Ville a prévu les inondations et leurs répercussions sur les infrastructures. 

Les conclusions incitent à protéger le bassin hydrographique et à optimiser les investissements en infrastructures.

La quasi-totalité des eaux pluviales de la Ville s’écoule dans des ruisseaux à l’eau de piètre qualité qui mènent au lac Okanagan. Le plan de hiérarchisation des infrastructures de drainage permet d’établir l’ordre dans lequel des travaux doivent être entrepris pour éviter d’autres répercussions sur le bassin hydrographique, d’autres actifs naturels et les infrastructures essentielles, comme les routes. Les infrastructures susceptibles de subir les effets des changements climatiques dans les prochaines années, comme les zones écologiquement fragiles ou à proximité de régions à forte densité de population, sont considérées comme étant prioritaires. Que ce soit à des fins de protection ou d’optimisation, les voies d’écoulement de surface sur des pentes abruptes qui risquent de provoquer l’érosion constituent également une grande priorité. Dans l’ensemble, le plan aidera la Ville à orienter son financement vers des projets qui offrent de nombreux avantages et atténuent les plus grands risques. En liant les répercussions économiques de la défaillance des infrastructures de drainage au risque, la Ville peut prendre des décisions plus éclairées sur les investissements en infrastructures et les risques liés à la prestation de services.   

La collecte et la gestion des données se sont révélées complexes.

Le plus grand défi du projet résidait dans la gestion d’énormes quantités de données sur près de 5 000 segments d’égouts pluviaux et 16 000 voies d’écoulement de surface uniques dans la ville. L’équipe du projet a mis au point une méthodologie qui combine les données SIG-T à celles des rapports et des plans existants afin d’estimer les débits d’eau. Bien que la méthode ne permît pas de saisir les subtilités de la modélisation hydrologique détaillée, elle convenait à l’évaluation comparative requise. La recherche de données topographiques couvrant la zone d’étude constituait un autre défi. L’équipe du projet l’a surmonté en faisant appel à l’un de ses partenaires, l’Okanagan Basin Water Board, pour effectuer des activités de détection et de télémétrie par ondes lumineuses (LIDAR). À l’avenir, la Ville s’attend à devoir relever des défis liés aux voies d’écoulement de surface. Comme la Ville a déjà un nombre élevé de zones imperméables, les résidents et les promoteurs devront être informés de la façon dont l’eau s’écoule dans la région. La Ville collaborera avec eux pour restaurer les voies d’écoulement naturelles et protéger celles qui existent déjà.

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L’initiative Cochrane On-demand Local Transit de Cochrane est colauréate du Prix des collectivités durables 2020 de la FCM dans la catégorie Transports.

Il n’est pas toujours facile pour les petites collectivités et les collectivités rurales de répondre aux besoins en transports collectifs de leurs résidents. Après avoir envisagé pendant de nombreuses années les options classiques de transport collectif à itinéraires fixes, la Ville de Cochrane a lancé un nouveau processus de recherche et de consultation publique. Comprenant ainsi mieux les besoins de la collectivité et les options de transport local, la Ville a conçu un système de transport à la demande dont les coûts de fonctionnement sont le tiers de ceux d’un système similaire à itinéraires fixes et qui permet aux résidents d’avoir accès à un système de transport abordable.

La solution « Fait à Cochrane » convient parfaitement aux besoins locaux.

Le système Cochrane On-demand Local Transit (COLT) est le premier service de transport collectif entièrement à la demande, d’arrêt à arrêt, au Canada. Les huit autobus et les 150 arrêts offrent une couverture complète de la municipalité, toute la journée. Les usagers du système COLT utilisent l’application mobile, le site Web ou le service téléphonique pour demander un arrêt à un jour et à une heure précis. La Ville a choisi un système à la demande plutôt que d’autres options après qu’un long processus de recherche et de consultation publique a montré qu’il conviendrait le mieux aux besoins et aux priorités des résidents.

Le système COLT répond aux besoins d’abordabilité, d’inclusion et d’accessibilité.

Le système COLT possède uniquement des autobus accessibles aux fauteuils roulants. En outre, les résidents qui ont besoin d’assistance ou qui n’ont pas de téléphone intelligent ni d’ordinateur peuvent faire une réservation par téléphone. Ce système de transport collectif est offert à l’un des prix mensuels les plus bas en Alberta. De plus, un contrat à coût fixe basé sur les heures de fonctionnement des véhicules permet au système COLT de moduler le service dans les limites du budget. Ce fonctionnement a fait ses preuves dans le contexte de la pandémie de COVID-19, puisque la Ville a pu maintenir le service avec moins d’autobus pour pallier la baisse du nombre d’usagers. Le système de transport collectif a également été conçu pour prendre graduellement de l’expansion en fonction des prévisions d’augmentation de la population, pour proposer des itinéraires fixes, au besoin ou pour ajouter des services de taxis en vue d’offrir une plateforme de « mobilité comme service ».

L’accès au transport collectif public génère des avantages sociaux considérables.

Le système COLT a connu une popularité immédiate : plus de 500 personnes ont essayé de faire une réservation le premier jour, et au cours des cinq premiers mois, le système a transporté plus de 20 000 passagers, ce qui a permis d’éviter environ 12 tonnes d’émissions de CO2. Les usagers sont pour la plupart des jeunes ou des personnes âgées qui devaient auparavant compter sur leurs amis et leur famille pour se déplacer. Une plus grande indépendance réduit l’isolement social chez les personnes âgées et facilite l’accès au travail et aux activités parascolaires chez les jeunes. De meilleures options de transport permettent également d’élargir le bassin de main-d’œuvre, notamment en milléniaux. De leur côté, les entreprises locales signalent une réduction du roulement du personnel.

Le manque de consultation publique au début de la planification du transport collectif a mené à une impasse.

Le groupe de travail sur le transport collectif a constaté, en examinant les plans qui avaient échoué au cours des dix dernières années, que ceux-ci avaient été présentés à la collectivité comme des plans définitifs. Reconnaissant cela comme un problème majeur, la Ville a sollicité l’intervention et la participation des résidents avant de concevoir le système COLT afin d’élaborer un plan qui réponde à leurs besoins.

Le retard dans la livraison des autobus a été l’un des défis du projet. L’emprunt d’autobus à Calgary Transit a cependant permis de lancer le projet dans les délais prévus. L’intégration du système de transport collectif local au système de transport régional fera partie des défis à venir. La Ville travaille déjà sur un plan de partage des coûts avec le système de transport régional qui augmentera les recettes tirées de la vente de billets et permettra d’offrir un meilleur service à la collectivité.

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