Dans la région de Peel, en Ontario, des épisodes de précipitations extrêmes ont causé des inondations qui ont eu des répercussions pour les résidents et sur les infrastructures municipales. Avec les changements climatiques, ces épisodes devraient devenir de plus en plus fréquents et violents. Les augmentations de température intensifient les répercussions sur l’environnement, augmentant la vulnérabilité des cours d’eau récepteurs à une augmentation de la température de l’eau.

L’une des principales stratégies permettant d’atténuer ce problème provient du réseau croissant de routes de la région, dont les systèmes de drainage contribuent à l’écoulement des eaux pluviales dans le bassin versant. La région de Peel a réalisé un projet novateur pour reconstruire le système de drainage au moyen d’une approche d’aménagement à faible impact (AFI) qui reproduit le mouvement naturel de l’eau dans l’environnement sur la route Mississauga, une route à six voies. Le projet avait été financé au moyen d’une subvention du programme Municipalités pour l’innovation climatique (MIC) de la FCM.

En 2014, le conseil régional de Peel a planifié la mise en œuvre de principes d’aménagement à faible impact dans le cadre d’une approche de gestion des eaux pluviales fondée sur le bassin versant. L’objectif consistait à tenir compte de la santé du bassin versant dans son ensemble tout en réduisant les coûts du cycle de vie des infrastructures et en préservant les niveaux de service élevés.

L’aménagement à faible impact fait appel aux caractéristiques paysagères existantes et à des techniques de construction pour favoriser l’infiltration, la filtration et l’absorption des eaux pluviales en amont, à leur source. Il s’agit d’une façon rentable de réduire l’écoulement des eaux pluviales, d’en améliorer la qualité et de prévenir les changements de température dans les cours d’eau récepteurs.

Le projet de la route Mississauga est le premier projet réalisé dans la région du Grand Toronto faisant appel à cette approche d’infrastructure verte pour gérer les eaux pluviales et pourrait servir de modèle aux projets routiers à venir. La Région a installé une baissière biologique – des canaux linéaires conçus de manière à contenir les écoulements d’eaux pluviales et à en diminuer les débris et la pollution – dans le terre-plein central divisant la route. La baissière est composée de matériaux granulaires et de plantes indigènes. Une canalisation achemine les eaux pluviales du système de drainage de la route dans le terre-plein, où elle passe par des déversoirs afin de prévenir l’érosion et, ensuite, irrigue les plantes. La végétation filtre et refroidit l’eau avant que celle-ci retourne dans le système de drainage.

La Région prévoit commencer à surveiller le système dès 2020. Les mesures de surveillance comprennent l’échantillonnage automatique de l’eau pour en déterminer la qualité et un suivi de l’écoulement et des niveaux d’eau.

Détails du projet

  • Projet : Projet d’aménagement à faible impact pour la gestion des eaux pluviales sur la route Mississauga
  • Secteur : Eau
  • Montant de la subvention : 925 600 $
  • Entité principale : Service des Travaux publics

Objectifs principaux

  • Réduire la vulnérabilité des actifs municipaux nouveaux et existants aux effets des changements climatiques, comme les inondations.
  • Atténuer les augmentations de la température de l’eau dans la rivière Crédit.
  • Réduire le nombre de débordements.
  • Éviter les mises à jour coûteuses aux infrastructures classiques.
  • Réduire les coûts du cycle de vie des infrastructures et prolonger la durée de vie des infrastructures municipales.
  • Réduire l’érosion des cours d’eau récepteurs afin de réduire les dangers, de protéger les propriétés et de réduire les coûts liés aux mesures de protection contre l’érosion.
  • Améliorer la santé du bassin versant.
  • Maintenir un haut niveau de services.
  • Réduire la consommation d’eau.

En chiffres

  • 25 mm de précipitations traitées à chaque événement, couvrant 90 % de toutes les chutes de pluie
  • 10 à 36 % – réduction des volumes d’écoulement
  • 1 560 000 $ – réduction prévue des dépenses en immobilisations
  • 3 400 $ – réduction prévue des coûts d’entretien/de réparation (étang de gestion des eaux pluviales existant)
  • 83 400 $ – réduction prévue des coûts d’entretien/de réparation (contrôle de l’érosion)
  • 5,63 hectares – superficie de la zone de drainage présentant une imperméabilité de 67,7 %

Activités du projet

  • Préparation du site et retrait des matériaux existant, y compris la chaussée en asphalte, le béton, la bordure et le caniveau de béton, les plantes du terre-plein en place ainsi que la bordure et le caniveau temporaires en asphalte
  • Installation d’un réseau d’égout pluvial et de ses composantes, y compris un séparateur d’huiles et de sédiments afin de retirer les huiles et les sédiments des écoulements d’eaux pluviales
  • Installation de déversoirs en béton, d’une baissière biologique et de platebandes
  • Achèvement de la remise en état de la route et des surfaces, y compris l’installation d’une bordure et d’un caniveau en béton, d’un terre-plein et d’un plastron d’éclaboussures
  • Achèvement de l’aménagement en installant un tapis de jute, des plantations et des accessoires

« Les routes régionales contribuent de manière significative à l’écoulement du bassin versant, puisque leurs réseaux de drainage des eaux pluviales acheminent ces eaux dans les cours d’eau locaux. Au cours de la dernière décennie, la région de Peel a été touchée par de nombreux phénomènes météorologiques violents qui ont eu d’importantes répercussions sur les infrastructures et les services municipaux. Le projet d’aménagement à faible impact de la route Mississauga présente des avantages environnementaux, sociaux et économiques considérables qui amélioreront la durabilité de West Brampton en réduisant, en nettoyant et en refroidissant les eaux pluviales avant qu’elles entrent dans l’environnement naturel et en assurant une fonction de passerelle pour la collectivité. »

– Samantha Paquette, gestionnaire de projet, Programmes et études d’infrastructures, Transports, Services publics, région de Peel

Ressources

Vous voulez découvrir tous les projets financés par le FMV? Consultez notre Base de données des projets approuvés pour obtenir une description détaillée des projets financés et inspirez-vous des projets d’autres municipalités de toutes tailles et de toutes les régions du Canada.

Visitez la Base de données des projets approuvés

Le projet de réhabilitation du Parc d’entreprises de la Pointe-Saint-Charles de la Ville de Montréal a reçu le Prix des collectivités durables 2020 de la FCM dans la catégorie Sites contaminés.

Le parc industriel de la Pointe-Saint-Charles se trouve sur une partie d’un ancien dépotoir de 123 hectares. Lorsque des rejets de contaminants du site ont été observés dans le fleuve Saint-Laurent, des mesures temporaires de confinement et de pompage ont été mises en place jusqu’à ce qu’une solution plus permanente et durable soit trouvée. On a notamment procédé à l’installation d’un écran d’étanchéité pour éviter d’autres fuites et à la mise en œuvre d’un traitement novateur pour assainir le site.

Un écran permanent a été construit pendant la décontamination du secteur.

Comme le site du projet a été utilisé comme dépotoir pendant 100 ans, on y retrouvait jusqu’à 16 mètres de matières contaminées. Pour freiner complètement la migration des contaminants, des eaux souterraines contaminées et des hydrocarbures vers le fleuve, l’équipe de projet a construit un écran d’étanchéité permanent en ciment-bétonite. Pour assainir le site contaminé, on pompe de l’eau à partir d’un réseau de puits que l’on dirige vers la méthode de traitement appropriée au type de contaminants. Ce procédé vise à limiter l’utilisation de matières premières et la production de déchets.

L’assainissement du site contaminé revitalise le secteur pour les résidents et les entreprises.

Les dirigeants du projet mesurent soigneusement les répercussions environnementales de ce dernier pour veiller à ce que le niveau des eaux souterraines demeure semblable à ce qu’il était avant la construction de l’écran d’étanchéité et pour surveiller les niveaux de contamination de l’eau pompée. Le système peut ajuster automatiquement le débit de la pompe ainsi que le procédé de traitement. Le projet contribue également à améliorer le milieu de vie au sein du parc d’entreprises conformément au plan de développement urbain de la ville.

En réhabilitant le site, la Ville pourra accroître l’accessibilité au fleuve pour les résidents en transformant une voie rapide en un boulevard urbain le long du fleuve et en aménageant une piste cyclable qui relie le centre-ville à l’Ouest-de-l’Île et à la Rive-Sud. Plus de 200 arbres seront plantés sur le site afin de favoriser la diversité écologique et la nidification des oiseaux migrateurs. Grâce à ces améliorations destinées à rendre le parc d’entreprises plus attrayant, la Ville espère attirer de nouvelles entreprises dans la région. Elle pourra également y vendre plusieurs lots au cours des prochaines années. Il s’agit là de deux avantages économiques du projet.

Les défis techniques ont inspiré la création de solutions innovantes.

La présence d’azote ammoniacal, qui peut être toxique pour la faune et qui contribue à la détérioration de la santé des cours d’eau, faisait partie des défis du projet. Il n’existe que très peu de solutions à ce problème, et la plus courante est sensible aux changements de température, de pH et d’effluents. La solution novatrice contrôlant la précipitation de la struvite à laquelle l’équipe de projet a fait appel est moins sensible aux changements et produit un sel composé d’azote, de phosphore et de magnésium qui peut être utilisé comme produit fertilisant, créant ainsi un cercle vertueux. Il s’agit d’une nouvelle technologie qui peut facilement être reproduite dans d’autres collectivités.

La construction de l’écran représentait un autre défi important. Un travail d’investigation approfondi et des plans précis ont été nécessaires pour atténuer les risques liés à la construction dans les déchets, au sein d’une zone urbaine dotée d’infrastructures souterraines sensibles, comme la fibre optique.

Vous voulez découvrir tous les projets financés par le FMV? Consultez notre Base de données des projets approuvés pour obtenir une description détaillée des projets financés et inspirez-vous des projets d’autres municipalités de toutes tailles et de toutes les régions du Canada.

Visitez la Base de données des projets approuvés

La Ville de Vancouver voulait mieux comprendre les besoins de ses résidents les plus vulnérables face aux effets des changements climatiques, plus particulièrement de la chaleur extrême et de la fumée des feux de forêt. Pour ce faire, elle s’est associée à Evergreen, un organisme à but non lucratif, pour tendre la main aux groupes qui n’ont pas souvent voix au chapitre dans les prises de décisions publiques sur les changements climatiques. Les personnes âgées, les citoyens à faible revenu, les personnes souffrant de problèmes de santé physique et mentale ainsi que les sans-abri sont plus susceptibles d’être exposés aux risques liés aux changements climatiques et ont une capacité réduite à s’y adapter. En se mettant à l’écoute de ces groupes, Evergreen a pu formuler des recommandations pratiques qui éclaireront les mesures d’adaptation actuelles de la Ville et alimenteront la prochaine mise à jour de sa stratégie d’adaptation aux changements climatiques, ce qui renforcera son volet axé sur l’équité. Le projet faisait partie du programme Municipalités pour l’innovation climatique (MIC).

Lisez cette étude de cas et découvrez comment tendre la main aux membres des collectivités marginalisées peut vous aider à élaborer de meilleures stratégies municipales d’adaptation aux changements climatiques.

Principaux facteurs de réussite

  • Les organismes de services communautaires ont fourni des renseignements essentiels sur les enjeux auxquels sont confrontées les collectivités ainsi que des conseils sur les meilleurs moyens de les mobiliser.
  • Les interactions ont été planifiées de façon à maximiser l’engagement et à obtenir une rétroaction de qualité en adaptant soigneusement à chaque groupe le lieu, le format et les questions de chaque activité.
  • Le processus personnalisé a permis d’obtenir des renseignements précieux de la part de groupes qui ne participent normalement pas aux processus de mobilisation traditionnels, comme les réunions et les enquêtes.
  • La collecte de données sur l’expérience des groupes vulnérables a été une étape clé de l’analyse de rentabilité de mesures d’adaptation spécifiques.

Quel était le but du projet ?

Si Vancouver est l’une des premières villes du Canada à avoir adopté une stratégie d’adaptation aux changements climatiques (en 2012), elle a aussi reconnu qu’elle en avait encore beaucoup à apprendre sur les populations vulnérables et qu’il lui fallait aborder plus délibérément la question de l’équité dans son travail sur le climat. En 2017, dans le cadre d’un projet financé par le programme MIC, Vancouver s’est associée à Evergreen pour consulter ses résidents les plus vulnérables à la chaleur et à la mauvaise qualité de l’air. L’objectif était de mieux comprendre les défis, les besoins et les préférences de ces groupes, et d’utiliser ces renseignements pour éclairer la planification, les politiques et les mesures d’adaptation aux changements climatiques de la Ville ainsi que sa réponse à la chaleur extrême. Les recherches et les consultations portaient sur trois thèmes principaux : les expériences actuelles des changements climatiques, les préoccupations relatives aux risques futurs et les priorités de la lutte contre les effets des changements climatiques.

Quelles étaient les étapes du projet ?

La planification et la mise en œuvre du projet se sont déroulées en deux phases principales. Au cours de la première phase, Evergreen a effectué une analyse documentaire des solutions d’adaptation répondant aux besoins des populations vulnérables des villes nord-américaines. Le rapport du projet comprend 13 exemples détaillés ainsi que la liste complète des solutions. Evergreen a ensuite élaboré un plan de mobilisation des parties prenantes en partenariat avec les organismes locaux de services communautaires. Après avoir cerné les principes clés de la mobilisation, Evergreen a mis au point un éventail d’options pouvant être personnalisées pour chaque groupe. Elle a aussi rédigé des questions pour les entrevues et les séances de groupe de concert avec la Ville.

Au cours de la deuxième phase du projet, Evergreen a mené les activités de mobilisation en commençant par des entrevues avec le personnel des organismes locaux de services communautaires afin de connaître le contexte et d’obtenir des conseils sur l’engagement communautaire. Les entrevues portaient sur les principaux problèmes climatiques auxquels sont confrontés les membres de ces organismes ainsi que sur les stratégies d’adaptation actuelles, les priorités et les solutions possibles pour les aider à s’adapter aux changements climatiques.

La partie suivante de la deuxième phase, qui s’est déroulée de juin à novembre 2019, consistait en des discussions guidées avec 9 groupes de membres de la collectivité et des enquêtes personnalisées auprès de 306 membres de la collectivité lors d’événements locaux. Evergreen a mobilisé 546 personnes au total, dont des sans-abri et des personnes vivant dans des logements marginaux, des personnes vivant dans des logements supervisés, des résidents du Downtown Eastside de Vancouver, des personnes à faible revenu, des personnes handicapées, des femmes, des membres de la communauté LGBTQ et des personnes âgées. Des personnes parlant d’autres langues que l’anglais, des vétérans et des nouveaux arrivants ont également participé à ces discussions.

Ces événements de mobilisation ont permis de recueillir des données sur les expériences vécues par les groupes vulnérables et de travailler avec eux pour déterminer les outils, les programmes et les stratégies les plus utiles. Chaque activité était personnalisée de manière à répondre aux besoins et aux intérêts socioculturels spécifiques du groupe concerné; de plus, les événements étaient proposés dans cinq langues. Ces événements étaient organisés autour d’activités et de sujets qui intéressaient déjà les groupes concernés et se déroulaient dans des lieux familiers. Par exemple, un groupe de personnes âgées aimait faire des promenades, alors Evergreen a organisé une promenade en forêt urbaine dans les parcs du quartier pour observer les signes des changements climatiques et discuter des effets de la chaleur extrême sur les personnes âgées. Une autre activité de type « roue de fortune » aux couleurs carnavalesques a permis de recueillir les commentaires de participants lors d’une fête de quartier.

Qu’est-ce qui a été réalisé ?

Le processus a permis d’obtenir des renseignements précieux sur les facteurs ayant une incidence sur la vulnérabilité des résidents ainsi que sur leurs difficultés et leurs comportements actuels face à la chaleur et à la fumée. On a appris beaucoup de choses sur leurs besoins en lien, entre autres, avec les zones de refroidissement intérieures et extérieures, l’éducation et la sensibilisation, le transport et l’accès à l’eau.

Grâce à cette rétroaction, Evergreen a formulé ses principales recommandations pour la Ville de Vancouver dans un certain nombre de domaines. Ces recommandations portaient sur des sujets comme les stratégies d’engagement, l’aménagement des espaces verts et publics, les options de financement et de ressources, l’optimisation des chambres de refroidissement et des refuges à air pur, la conception des bâtiments et les codes du bâtiment, l’eau potable et les toilettes publiques. Evergreen a également souligné l’importance de la sensibilisation, de la communication et de l’intégration des principes de réconciliation avec les peuples autochtones.

Parmi les enseignements à retenir, on peut citer l’importance de personnaliser les caractéristiques d’adaptation de manière à refléter l’utilisation des espaces publics par les groupes vulnérables, par exemple en augmentant le couvert forestier et les autres sources d’ombre aux endroits où les gens font la queue pour obtenir de la nourriture et des services. Le personnel de la Ville en a également appris davantage sur les lieux où les gens passent leur temps pendant les vagues de chaleur, notamment les édifices publics et les arénas, et a réalisé qu’il arrive aux sans-abri de se rendre dans les centres commerciaux pour se rafraîchir mais qu’ils n’y sont pas toujours les bienvenus. Ces renseignements aideront à effectuer l’analyse de rentabilité pour le financement des lieux climatisés publics. Les consultations ont par ailleurs révélé qu’il pourrait être judicieux de concevoir des solutions segmentées pour différents groupes et de donner la priorité à ceux qui en ont le plus besoin. Par exemple, chaque groupe utilise les lieux climatisés différemment : les personnes âgées préfèrent le calme, ce qui n’est pas toujours compatible avec les besoins des résidents ayant des enfants. Les sans-abri ont quant à eux besoin d’un endroit où ranger leurs affaires et où ils peuvent être accompagnés d’animaux domestiques.

Perspectives et leçons apprises

  • La consultation des organismes communautaires est une étape importante dans la conception d’activités d’engagement pertinentes : Les entrevues avec le personnel de première ligne ont permis de mettre en contexte et d’éclairer l’organisation des activités d’engagement pour chaque collectivité.
  • La sollicitation de commentaires sur les expériences vécues par les collectivités favorise une planification efficace : Les citations de résidents et les statistiques sur leur comportement et leurs besoins se sont révélées très utiles au moment de communiquer avec la haute direction. Elles permettent notamment d’améliorer les plans de réponse à la chaleur et de justifier des interventions spécifiques.
  • Une sensibilisation et un engagement adéquats prennent du temps : Au départ, le projet devait durer six mois, mais il a finalement pris environ un an et aurait bénéficié d’une année supplémentaire. Il y aurait ainsi eu plus de temps pour toutes les étapes du projet et la possibilité de recueillir la rétroaction des groupes sur l’utilité des interventions proposées.
  • Le calendrier saisonnier des conversations sur l’adaptation aux changements climatiques est important : Les entrevues avec le personnel de la Ville et les organismes partenaires ont commencé en octobre 2018. Il était difficile d’obtenir de l’information sur les problèmes liés à la chaleur extrême et à la fumée des feux de forêt alors que les gens étaient occupés à se préparer pour l’hiver; la conversation avec la collectivité a donc été repoussée à l’été suivant.
  • Un engagement personnalisé donne des résultats : Les activités et les questions d’engagement ont été ciblées de manière à refléter les valeurs et les intérêts socioculturels de chaque collectivité. De cette façon, il a été possible d’attirer des personnes qui ne participent généralement pas aux réunions ou aux enquêtes traditionnelles et d’obtenir une rétroaction plus exhaustive. L’offre de plusieurs voies d’engagement a été une des clés du succès.
  • Des solutions d’adaptation sur mesure pour différents groupes peuvent contribuer à répondre aux préoccupations liées à l’équité : Il est rapidement apparu qu’en raison de sa grande diversité, la population ciblée n’était pas monolithique, qu’il s’agisse de l’expérience vécue face aux effets de la chaleur et de la fumée ou de la façon d’utiliser à l’avenir les solutions d’adaptation.
  • Des répondants inhabituels peuvent contribuer à renforcer la résilience des collectivités vulnérables : Les gestionnaires immobiliers peuvent être d’importantes sources d’information pour les résidents avec lesquels ils interagissent. Ils peuvent également veiller au fonctionnement efficace et sûr des bâtiments afin de mieux gérer la chaleur.

« Grâce aux recommandations du projet, nous allons améliorer nos mesures d’intervention. Par exemple, en satisfaisant les besoins de différents groupes qui utilisent des lieux climatisés ou en plantant des arbres et en installant des auvents là où les gens se rassemblent ou font la queue pour obtenir des services. Ce sont des gestes très concrets auxquels nous n’avions pas pensé auparavant. »

– Brad Badelt, directeur adjoint, développement durable, Ville de Vancouver

Prochaines étapes

Le personnel de la Ville a présenté les résultats au conseil municipal et, en février 2020, les résultats de la consultation et les recommandations ont été présentés au comité directeur sur l’adaptation aux changements climatiques de la Ville de Vancouver. La présentation a été bien accueillie, tout comme certaines des suggestions pratiques, dont l’idée d’ajuster le débit des fontaines d’eau potable pour qu’elles aient un arc d’eau plus élevé qui les rendrait plus hygiéniques.

En raison de problèmes de calendrier, les commentaires de la collectivité n’ont pas été recueillis à temps pour alimenter directement la mise à jour de la stratégie d’adaptation aux changements climatiques de la Ville en 2018. Malgré tout, les recommandations commencent à façonner et à améliorer les mesures d’adaptation actuelles de la Ville, comme celles concernant le confort thermique dans les logements sociaux, la canopée forestière urbaine et les chambres de refroidissement. Au cours de l’été 2020, la Ville a aménagé des zones ombragées temporaires dans les espaces extérieurs où les gens pouvaient se rassembler et a installé une série de lieux climatisés en fonction des résultats des consultations.

Les recommandations du projet seront intégrées dans la prochaine mise à jour de la stratégie, qui a lieu tous les cinq ans. La rétroaction servira également à éclairer les mises à jour d’autres plans de la Ville, notamment le plan Vancouver qui vise toute la ville, mais aussi des stratégies sectorielles spécifiques (relatives à la santé et au logement, entre autres) et des plans d’intervention en cas de chaleur. En raison de la transition vers des plateformes d’engagement en ligne dans le contexte de la COVID-19, la Ville n’a pas encore présenté à la collectivité ses conclusions relatives aux mesures prises en réponse aux commentaires. Elle prévoit toutefois le faire lors des prochains rassemblements en personne. 

Les chiffres

Green piggy bank

78 400 $

en subvention du programme MIC

Group of individuals standing together.

546

membres de la collectivité ont participé

Green Calendar icon

2017-2020

du début à la fin

Two green speech bubbles in conversation.

5

langues utilisées pour communiquer avec les groupes

Open book resting on table

13 études de cas

portant sur l’adaptation des Villes auprès des populations vulnérables

Individual speaking at podium.

21 acteurs clés

des organismes de services communautaires ont participé aux entrevues

Ressources connexes

Personne-ressource

Brad Badelt
Directeur adjoint, développement durable, Ville de Vancouver
brad.badelt@vancouver.ca

Ce projet s’inscrivait dans le cadre du programme Municipalités pour l’innovation climatique (MIC), une initiative quinquennale de 75 millions de dollars financée par Infrastructure Canada et mise en œuvre par la Fédération canadienne des municipalités (FCM).

government-of-canada-logo

Cette ressource a été élaborée par le programme Municipalités pour l’innovation climatique (2017-2022). Ce programme a été lancé par la Fédération canadienne des municipalités et financé par le gouvernement du Canada.

Pour obtenir plus de renseignements sur le financement, les ressources et la formation en matière d’action climatique, consultez la page du Fonds municipal vert de la FCM. Pour obtenir plus de renseignements sur les subventions, la formation et les ressources en matière de gestion des actifs et de résilience climatique, consultez la page du Programme de gestion des actifs municipaux de la FCM.

Vous voulez découvrir tous les projets financés par le FMV? Consultez notre Base de données des projets approuvés pour obtenir une description détaillée des projets financés et inspirez-vous des projets d’autres municipalités de toutes tailles et de toutes les régions du Canada.

Visitez la Base de données des projets approuvés

Le plan d’établissement de la priorité accordée aux infrastructures de drainage de la Ville de Vernon, en Colombie-Britannique, est le lauréat d’un Prix des collectivités durables 2020 de la FCM dans la catégorie Gestion des actifs.

Ces dernières années, la Ville de Vernon, en Colombie-Britannique, a dû composer avec des événements liés au climat, notamment des inondations, des glissements de terrain et des incendies. Afin d’atténuer leurs répercussions futures, la Ville a intégré les changements climatiques à son processus d’évaluation des points faibles de son réseau de drainage. Cela lui a permis d’établir les priorités dans son processus de planification des mesures d’atténuation des inondations.

La Ville a entrepris une démarche de gestion des actifs pour évaluer le système de drainage.

La Ville de Vernon se trouve dans la région de North Okanagan, en Colombie-Britannique, où les projections concernant les changements climatiques montrent une augmentation des précipitations et des tempêtes plus fréquentes, y compris des pluies abondantes. En entreprenant une démarche de gestion des actifs et en évaluant la vulnérabilité au climat de ses infrastructures de drainage, la Ville a mis au point un cadre d’évaluation des risques, a cartographié les voies d’écoulement des eaux de surface et a dressé une liste de projets de drainage prioritaires qu’elle pouvait intégrer à sa planification des immobilisations. 

L’imagerie topographique détaillée a servi à montrer les voies d’écoulement de l’eau.

Pour recueillir les données nécessaires à l’évaluation des risques, la Ville s’est associée à une initiative provinciale visant à saisir des données au moyen d’un outil de cartographie numérique (LiDAR) pour l’ensemble du bassin hydrographique du lac Okanagan. Elle a ainsi eu accès à prix abordable aux données dont elle avait besoin pour calculer les voies d’écoulement les plus probables dès qu’une goutte d’eau tombe au sol, et ce, jusqu’à ce qu’elle rejoigne un plan d’eau. En modélisant un épisode de précipitations qui ne devrait survenir qu’une fois par siècle, la Ville a prévu les inondations et leurs répercussions sur les infrastructures. 

Les conclusions incitent à protéger le bassin hydrographique et à optimiser les investissements en infrastructures.

La quasi-totalité des eaux pluviales de la Ville s’écoule dans des ruisseaux à l’eau de piètre qualité qui mènent au lac Okanagan. Le plan de hiérarchisation des infrastructures de drainage permet d’établir l’ordre dans lequel des travaux doivent être entrepris pour éviter d’autres répercussions sur le bassin hydrographique, d’autres actifs naturels et les infrastructures essentielles, comme les routes. Les infrastructures susceptibles de subir les effets des changements climatiques dans les prochaines années, comme les zones écologiquement fragiles ou à proximité de régions à forte densité de population, sont considérées comme étant prioritaires. Que ce soit à des fins de protection ou d’optimisation, les voies d’écoulement de surface sur des pentes abruptes qui risquent de provoquer l’érosion constituent également une grande priorité. Dans l’ensemble, le plan aidera la Ville à orienter son financement vers des projets qui offrent de nombreux avantages et atténuent les plus grands risques. En liant les répercussions économiques de la défaillance des infrastructures de drainage au risque, la Ville peut prendre des décisions plus éclairées sur les investissements en infrastructures et les risques liés à la prestation de services.   

La collecte et la gestion des données se sont révélées complexes.

Le plus grand défi du projet résidait dans la gestion d’énormes quantités de données sur près de 5 000 segments d’égouts pluviaux et 16 000 voies d’écoulement de surface uniques dans la ville. L’équipe du projet a mis au point une méthodologie qui combine les données SIG-T à celles des rapports et des plans existants afin d’estimer les débits d’eau. Bien que la méthode ne permît pas de saisir les subtilités de la modélisation hydrologique détaillée, elle convenait à l’évaluation comparative requise. La recherche de données topographiques couvrant la zone d’étude constituait un autre défi. L’équipe du projet l’a surmonté en faisant appel à l’un de ses partenaires, l’Okanagan Basin Water Board, pour effectuer des activités de détection et de télémétrie par ondes lumineuses (LIDAR). À l’avenir, la Ville s’attend à devoir relever des défis liés aux voies d’écoulement de surface. Comme la Ville a déjà un nombre élevé de zones imperméables, les résidents et les promoteurs devront être informés de la façon dont l’eau s’écoule dans la région. La Ville collaborera avec eux pour restaurer les voies d’écoulement naturelles et protéger celles qui existent déjà.

Vous voulez découvrir tous les projets financés par le FMV? Consultez notre Base de données des projets approuvés pour obtenir une description détaillée des projets financés et inspirez-vous des projets d’autres municipalités de toutes tailles et de toutes les régions du Canada.

Visitez la Base de données des projets approuvés

L’initiative Cochrane On-demand Local Transit de Cochrane est colauréate du Prix des collectivités durables 2020 de la FCM dans la catégorie Transports.

Il n’est pas toujours facile pour les petites collectivités et les collectivités rurales de répondre aux besoins en transports collectifs de leurs résidents. Après avoir envisagé pendant de nombreuses années les options classiques de transport collectif à itinéraires fixes, la Ville de Cochrane a lancé un nouveau processus de recherche et de consultation publique. Comprenant ainsi mieux les besoins de la collectivité et les options de transport local, la Ville a conçu un système de transport à la demande dont les coûts de fonctionnement sont le tiers de ceux d’un système similaire à itinéraires fixes et qui permet aux résidents d’avoir accès à un système de transport abordable.

La solution « Fait à Cochrane » convient parfaitement aux besoins locaux.

Le système Cochrane On-demand Local Transit (COLT) est le premier service de transport collectif entièrement à la demande, d’arrêt à arrêt, au Canada. Les huit autobus et les 150 arrêts offrent une couverture complète de la municipalité, toute la journée. Les usagers du système COLT utilisent l’application mobile, le site Web ou le service téléphonique pour demander un arrêt à un jour et à une heure précis. La Ville a choisi un système à la demande plutôt que d’autres options après qu’un long processus de recherche et de consultation publique a montré qu’il conviendrait le mieux aux besoins et aux priorités des résidents.

Le système COLT répond aux besoins d’abordabilité, d’inclusion et d’accessibilité.

Le système COLT possède uniquement des autobus accessibles aux fauteuils roulants. En outre, les résidents qui ont besoin d’assistance ou qui n’ont pas de téléphone intelligent ni d’ordinateur peuvent faire une réservation par téléphone. Ce système de transport collectif est offert à l’un des prix mensuels les plus bas en Alberta. De plus, un contrat à coût fixe basé sur les heures de fonctionnement des véhicules permet au système COLT de moduler le service dans les limites du budget. Ce fonctionnement a fait ses preuves dans le contexte de la pandémie de COVID-19, puisque la Ville a pu maintenir le service avec moins d’autobus pour pallier la baisse du nombre d’usagers. Le système de transport collectif a également été conçu pour prendre graduellement de l’expansion en fonction des prévisions d’augmentation de la population, pour proposer des itinéraires fixes, au besoin ou pour ajouter des services de taxis en vue d’offrir une plateforme de « mobilité comme service ».

L’accès au transport collectif public génère des avantages sociaux considérables.

Le système COLT a connu une popularité immédiate : plus de 500 personnes ont essayé de faire une réservation le premier jour, et au cours des cinq premiers mois, le système a transporté plus de 20 000 passagers, ce qui a permis d’éviter environ 12 tonnes d’émissions de CO2. Les usagers sont pour la plupart des jeunes ou des personnes âgées qui devaient auparavant compter sur leurs amis et leur famille pour se déplacer. Une plus grande indépendance réduit l’isolement social chez les personnes âgées et facilite l’accès au travail et aux activités parascolaires chez les jeunes. De meilleures options de transport permettent également d’élargir le bassin de main-d’œuvre, notamment en milléniaux. De leur côté, les entreprises locales signalent une réduction du roulement du personnel.

Le manque de consultation publique au début de la planification du transport collectif a mené à une impasse.

Le groupe de travail sur le transport collectif a constaté, en examinant les plans qui avaient échoué au cours des dix dernières années, que ceux-ci avaient été présentés à la collectivité comme des plans définitifs. Reconnaissant cela comme un problème majeur, la Ville a sollicité l’intervention et la participation des résidents avant de concevoir le système COLT afin d’élaborer un plan qui réponde à leurs besoins.

Le retard dans la livraison des autobus a été l’un des défis du projet. L’emprunt d’autobus à Calgary Transit a cependant permis de lancer le projet dans les délais prévus. L’intégration du système de transport collectif local au système de transport régional fera partie des défis à venir. La Ville travaille déjà sur un plan de partage des coûts avec le système de transport régional qui augmentera les recettes tirées de la vente de billets et permettra d’offrir un meilleur service à la collectivité.

Vous voulez découvrir tous les projets financés par le FMV? Consultez notre Base de données des projets approuvés pour obtenir une description détaillée des projets financés et inspirez-vous des projets d’autres municipalités de toutes tailles et de toutes les régions du Canada.

Visitez la Base de données des projets approuvés

Le marais artificiel de l’usine d’épuration d’Amherstview, dans le canton de Loyalist, en Ontario, est le lauréat d’un Prix des collectivités durables 2020 de la FCM dans la catégorie Eau.

La Corporation of Loyalist Township, en Ontario, utilise une série de lagunes alignées pour effectuer un traitement tertiaire à l’usine d’épuration d’Amherstview. Cependant, la croissance des algues dans ces systèmes faisait en sorte que l’effluent final avait des niveaux de pH élevés qui n’étaient pas conformes aux normes environnementales. Pour résoudre le problème de manière durable, le canton a aménagé un marais artificiel pour diminuer le niveau de pH des effluents du flux de déchets par des processus naturels.  

Un traitement passif et naturel a été préféré aux options mécaniques.

À l’usine d’épuration d’Amherstview, les eaux usées sont traitées par un processus d’aération mécanique avant de passer dans trois lagunes qui les assainissent passivement. En été, la croissance excessive des algues dans les lagunes élève le niveau de pH de l’eau. Bien que des procédés de rayonnement UV ou de chloration et de déchloration puissent être utilisés pour remédier à la situation, une étude commandée précédemment par le canton, réalisée en collaboration avec le département de génie civil de l’Université Queen’s, montrait qu’un marais naturel était une solution viable, durable et rentable pour abaisser le niveau de pH.

Une plante locale utilisée pour imiter les processus naturels.

Le marais artificiel a été conçu pour s’intégrer à l’environnement du dernier bassin d’assainissement. Pour reproduire les processus naturels éprouvés pour diminuer le niveau de pH de l’effluent, l’équipe du projet a choisi des quenouilles, une plante locale, comme végétation principale du marais. Après la première année, les observations montraient que ce dernier avait constamment maintenu le pH de l’effluent final en dessous de la limite maximale de 9,5, en plus d’atteindre fréquemment l’objectif de 9,0 de l’usine d’épuration. Au cours de la deuxième année, les effluents atteignaient l’objectif plus souvent. On s’attend à ce que le marais artificiel devienne plus efficace à mesure que la végétation pousse et atteigne l’objectif plus régulièrement.

Les marais sont bénéfiques pour l’environnement, les habitants et le budget du canton.

Outre la diminution du niveau de pH, d’autres avantages du marais artificiel seront étudiés, comme l’élimination de la bactérie E. coli, des produits pharmaceutiques et des produits de soins personnels des flux de déchets. Des études ont montré que les marais artificiels peuvent éliminer jusqu’à 90 % des substances chimiques perturbant le système endocrinien que contiennent les produits pharmaceutiques et les produits de soins personnels. La configuration du marais d’Amherstview permettra de continuer la recherche dans ce domaine émergent. Le marais facilite l’accès aux espaces verts pour les résidents ainsi que pour les oiseaux aquatiques et de rivage. Les membres du club Kingston Field Naturalists ont surveillé les oiseaux du marais et ont organisé plusieurs visites pour les écoles et les groupes publics.

Le projet a également eu des retombées économiques pour la collectivité, puisque les coûts des immobilisations pour l’aménagement du marais artificiel étaient deux fois moins élevés que ceux d’un système de désinfection par rayonnement UV. La consommation énergétique des systèmes UV est également plus élevée, sans compter qu’ils exigent un entretien fréquent, alors que les coûts d’exploitation du marais artificiel devraient rester peu élevés sur toute sa durée de vie utile.

L’équipe de conception a compris rapidement l’importance de mobiliser très tôt le personnel d’exploitation.

L’équipe du projet a été confrontée à des problèmes liés aux installations hydrauliques du système et à l’intégrité structurelle des bermes du marais. Le débit d’eau à travers le marais artificiel était incontrôlable, et le système devait être mis hors service jusqu’à ce que le problème puisse être résolu. Les commentaires du personnel de l’usine d’épuration ont permis de concevoir une structure de contrôle du débit simple, mais efficace, qui a résolu les problèmes liés aux installations hydrauliques et d’atteindre les objectifs du projet. Cette situation a montré l’importance de mobiliser le personnel d’exploitation dès la phase de conception du projet.

Vous voulez découvrir tous les projets financés par le FMV? Consultez notre Base de données des projets approuvés pour obtenir une description détaillée des projets financés et inspirez-vous des projets d’autres municipalités de toutes tailles et de toutes les régions du Canada.

Visitez la Base de données des projets approuvés

Le projet pilote de collecte des déchets alimentaires de Canmore, en Alberta, a reçu un Prix des collectivités durables 2020 de la FCM dans la catégorie Matières résiduelles.

La ville de Canmore, en Alberta, se trouve dans un important habitat faunique. Elle ne peut donc pas offrir un service de collecte des déchets en bordure des rues, car cela risquerait d’attirer des ours et d’autres animaux. Les résidents déposent plutôt leurs déchets et leur recyclage dans des poubelles à l’épreuve des animaux sauvages situées partout dans la municipalité. Pour répondre aux demandes des résidents en matière de compostage et atteindre ses objectifs environnementaux, la Ville a mis en place un programme de collecte des déchets alimentaires résidentiels et a modernisé sa station de transfert pour gérer le volume élevé d’un futur programme commercial.

La collaboration entre les résidents, le conseil municipal et les autres collectivités a été essentielle.

Un groupe de résidents locaux a joué un rôle essentiel dans le lancement du programme. Le groupe a fait des recherches sur les pratiques exemplaires d’autres collectivités montagnardes et a offert des programmes d’éducation communautaire. Le service des arts et des événements de la Ville a aidé à organiser un concours de conception des bacs pour les artistes locaux afin de favoriser l’adoption du programme par les résidents. L’artiste gagnante a utilisé les déchets alimentaires qu’elle a elle-même produits en une journée pour créer une mosaïque de pics montagneux locaux. Ces images colorées embellissent maintenant les bacs et indiquent clairement ce qu’ils doivent contenir. La Ville a également profité d’une collaboration avec d’autres municipalités. La région du Grand Vancouver a partagé gratuitement le matériel promotionnel de sa campagne « Food Isn't Garbage », tandis que la municipalité voisine de Banff a accepté de transporter les déchets alimentaires de Canmore vers une installation de traitement jusqu’à ce que sa station de transfert soit prête.

La réduction des déchets, les objectifs stratégiques et les besoins des résidents sont au cœur du projet.

Comme la nourriture et le papier souillé par les aliments représentent plus de 35 % des déchets résidentiels de Canmore, la collecte des déchets organiques est importante pour atteindre les objectifs de réduction des déchets de la Ville. Il s’agit également d’une bonne stratégie pour réduire les émissions de gaz à effet de serre produits par la dégradation des matières organiques dans les décharges. En outre, comme le compostage domestique est illégal en raison des préoccupations liées à faune, le programme de gestion des déchets organiques comble le désir de longue date des résidents de détourner les déchets alimentaires des décharges. La gestion de l’empreinte urbaine sur la faune locale est l’un des six objectifs stratégiques de la Ville.

Le programme pilote obtient déjà des résultats positifs.

Pendant la première année du projet pilote en 2019, Canmore a détourné de la décharge environ 800 kg de déchets alimentaires par jour, soit plus de 10 %, avec seulement cinq bacs de compostage. Le taux de participation des résidents est élevé. En effet, le programme permet déjà de collecter près d’un tiers des aliments et du papier souillé présents dans le flux de déchets selon les estimations. Les coûts de l’initiative seront remboursés par les frais actuels du service de recyclage. Les résidents paieront 28 $ de plus par an. Les frais de la collecte des déchets organiques commerciaux seront similaires à ceux de la collecte des ordures.

Des solutions créatives aident à surmonter les difficultés du projet.

La nécessité d’agrandir la station de transfert a mis un frein au projet initial du conseil municipal, qui consistait à offrir le programme de collecte des déchets alimentaires aux restaurants et aux hôtels. En se concentrant sur le projet pilote de collecte de déchets alimentaires résidentiels pendant les travaux de modernisation de la station de transfert, la Ville a été en mesure de faire des progrès en vue d’atteindre son objectif global. Maintenant que la station de transfert a été modernisée, la collecte des déchets alimentaires commerciaux devrait commencer au début de l’automne 2020.

Le programme résidentiel a enregistré un taux de participation plus élevé que prévu, ce qui a mis à rude épreuve la capacité de collecte de la Ville. Avant même le début du programme, elle a manqué de contenants pour la cuisine qu’elle distribuait. Les commentaires des résidents ont incité la Ville à faire l’essai d’un changement mineur pour que les bacs soient plus faciles à utiliser. Le projet pilote résidentiel se poursuivra jusqu’en 2021, ce qui laissera amplement de temps à la Ville pour régler les problèmes avant d’ajouter d’autres bacs de collecte.

Vous voulez découvrir tous les projets financés par le FMV? Consultez notre Base de données des projets approuvés pour obtenir une description détaillée des projets financés et inspirez-vous des projets d’autres municipalités de toutes tailles et de toutes les régions du Canada.

Visitez la Base de données des projets approuvés

Le projet Accelerate Kootenays mis en œuvre dans les districts régionaux de Central Kootenay, d’East Kootenay et de Kootenay Boundary (C.-B.) a reçu le Prix du visionnaire 2020 des Prix des collectivités durables de la FCM.

Les gouvernements régionaux de la région de Kootenay voulaient remédier au manque de bornes de recharge pour véhicules électriques (VE) dans leur région. Ils ont donc mis sur pied un projet visant à créer un réseau régional de transport écologique. Grâce à la collaboration entre les gouvernements municipaux, les collectivités et de nombreux partenaires, le projet a permis de créer un réseau régional qui favorise l’utilisation des VE et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

L’engagement envers la collaboration a été le moteur de la réussite du projet.

Comme le transport compte pour 61 % des émissions de GES dans la région de Kootenay, des mesures favorisant l’utilisation de véhicules électriques peuvent avoir une grande incidence environnementale. Les collectivités de la région sont petites et ont une faible densité de population. Par ailleurs, les gouvernements municipaux ont une capacité et un financement limités pour les projets d’infrastructure à grande échelle. Pour accélérer l’adoption de véhicules électriques, éliminer les obstacles aux déplacements dans la région et promouvoir le tourisme en véhicules électriques, il était nécessaire que les gouvernements municipaux et régionaux s’allient pour travailler avec dix partenaires financiers et de mise en œuvre afin de concevoir un réseau régional coordonné de bornes de recharge.

Le réseau général est considéré comme un avantage connexe pour les municipalités.

Les districts régionaux se sont engagés à verser 90 000 $ à l’équipe de projet pour qu’elle puisse obtenir plus de 1,9 million de dollars de financement afin d’établir un réseau composé de 13 bornes de recharge rapide et de plus de 40 bornes de niveau 2. Chaque collectivité accueillant des bornes de recharge pour VE a participé au processus de sélection des emplacements pour veiller à bénéficier d’avantages connexes en choisissant des lieux à proximité de commodités, d’attractions touristiques ou de services communautaires. Plusieurs activités d’engagement communautaire ont été organisées pour susciter l’intérêt pour le projet, notamment une vidéo sur la conduite hivernale, des essais de conduite de VE et des événements promotionnels à l’occasion de marchés estivaux extérieurs.

Conformément à un accord novateur, les sites possèdent et exploitent l’équipement de niveau 2 qu’ils hébergent. C’est la première fois que les gouvernements régionaux et municipaux de la Colombie-Britannique géraient l’approvisionnement sans l’aide de partenaires de services publics. Cette méthode axée sur la collectivité est devenue un modèle pour les régions canadiennes similaires.   

Le projet a permis de réduire les émissions de GES et de stimuler d’autres initiatives écologiques.

Au cours du projet pilote seulement, les bornes de recharge ont facilité les déplacements de véhicules électriques sur près de 87 000 kilomètres, ce qui représente une réduction de la consommation de 9 250 litres de carburant et d’émissions équivalentes à 21 tonnes de CO2. En fin de compte, le projet devrait permettre de réduire directement des émissions équivalentes à 25 000 tonnes de CO2 d’ici 2030. Petro-Canada, Tesla et FortisBC se sont engagées à installer plus de 25 bornes de recharge supplémentaires dans la région. Le projet a aussi incité les municipalités de la région de Kootenay à investir davantage dans l’énergie propre. Plusieurs municipalités ont installé des panneaux solaires, tandis que la Ville de Kimberley a acheté un véhicule électrique pour l’usage municipal.

Le modèle régional du projet a posé des défis.

La conception d’un nouveau modèle de compatibilité avec les services publics pour les gouvernements régionaux et municipaux s’est avérée complexe. C’était la première fois que les gouvernements municipaux de la Colombie-Britannique concevaient et finançaient un tel projet. Pour qu’il fonctionne, de nouveaux processus étaient nécessaires. Les partenaires du projet ont tiré des leçons essentielles sur l’importance d’obtenir rapidement le soutien des gouvernements provinciaux, régionaux et municipaux et sur l’importance de mobiliser des champions locaux (les conducteurs de VE) pour favoriser la sensibilisation et l’éducation du public, en particulier dans les zones rurales où le concept de véhicules électriques est relativement nouveau.

Vous voulez découvrir tous les projets financés par le FMV? Consultez notre Base de données des projets approuvés pour obtenir une description détaillée des projets financés et inspirez-vous des projets d’autres municipalités de toutes tailles et de toutes les régions du Canada.

Visitez la Base de données des projets approuvés

Croissance : Le projet de train léger ION dans la région de Waterloo, en Ontario, est colauréat d’un Prix des collectivités durables 2020 de la FCM dans la catégorie Transports.

En 2019, le réseau de train léger sur rail ION de la région de Waterloo a accueilli ses premiers passagers. Le réseau ION relie les trois centres urbains de la région grâce à un moyen de transport fiable et rapide qui contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre et l’étalement urbain tout en stimulant les investissements et le développement dans cette région en pleine croissance.

Un réseau de transport collectif qui relie les trois villes de la région.

La région de Waterloo comprend sept municipalités, dont les villes de Cambridge, de Kitchener et de Waterloo. Cette région, qui a connu la plus forte croissance au Canada en 2019, prévoit accueillir plus de 200 000 nouveaux résidents au cours des 20 prochaines années. Elle devait donc se doter d’un réseau de transport public permettant aux résidents de se déplacer entre les régions urbaines. En offrant plusieurs options de transport public, on réduit les émissions de GES et stimule un développement plus diversifié au sein des zones urbaines, ce qui limite l’étalement urbain et réduit la pression sur les terres agricoles et la nappe phréatique environnantes.      

La croissance démographique a eu des conséquences environnementales.

En plus de l’essor de sa population, la région observe également une hausse du nombre de véhicules par habitant ainsi que la menace d’un étalement urbain sur les paysages et les terres agricoles fragiles. Pour atteindre ses objectifs de réduction des émissions de GES et de protection des terres rurales environnantes, la région avait depuis longtemps prévu de développer un réseau régional de transport public. Après une vaste consultation publique, une évaluation environnementale et des recherches sur les technologies de transport collectif, la région a déterminé que le train léger sur rail (TLR) était la solution la plus durable.      

Le réseau ION comporte des avantages environnementaux, sociaux et économiques.

Les trains légers sur rail utilisent l’électricité, une énergie plus propre que le carburant diesel. De plus, leur confort et leur fiabilité séduisent les passagers. La région de Waterloo est en mesure de réduire ses émissions de GES en transportant davantage d’usagers dans son réseau de transport collectif plus écologique, car cela diminue l’utilisation de véhicules personnels. Le réseau de train sur rail ION favorise l’adoption de modes de transport actifs et de modes de vie sains en reliant les résidents aux pistes cyclables, aux sentiers et aux parcs. Parmi les autres avantages sociaux, citons l’augmentation des options de mobilité pour les personnes âgées, les jeunes et les résidents à faible revenu ainsi que l’aplanissement des obstacles économiques à la mobilité. La région a également constaté que le TLR favorise un développement urbain plus compact, puisque 50 % des nouveaux développements se font dans les zones urbaines existantes. Le réaménagement des couloirs autour du réseau de transport collectif a permis d’éliminer des parcs de stationnement de surface ainsi que les îlots de chaleur urbains qu’ils créent. Il a également permis de réhabiliter plus de 30 hectares de friches industrielles. Le nouveau réseau ION a attiré des investissements dans la région, notamment le siège social canadien de Google, et a stimulé la croissance du développement résidentiel et commercial, ce qui a permis d’augmenter les possibilités d’emploi et l’assiette fiscale municipale.    

Un projet de grande envergure soumis à la pression d’un examen politique et public.

En tant que plus grand projet de l’histoire régionale, le réseau de transport collectif ION a retenu l’attention des médias et du monde politique pendant son développement. Il a fallu beaucoup de temps pour parvenir à une vision commune. En bout de compte, le financement du projet a été décidé au moyen d’un vote. Toutefois, une fois le projet en cours, une direction forte et cohérente ainsi qu’une communication et une consultation publique constantes ont permis de garder ce dernier sur la bonne voie. Les retards des fournisseurs et des travaux de construction ont également fait l’objet d’un examen minutieux. Ils ont cependant laissé à l’équipe du projet plus de temps pour préparer un lancement sans heurt qui a contribué au succès du réseau ION.

Vous voulez découvrir tous les projets financés par le FMV? Consultez notre Base de données des projets approuvés pour obtenir une description détaillée des projets financés et inspirez-vous des projets d’autres municipalités de toutes tailles et de toutes les régions du Canada.

Visitez la Base de données des projets approuvés

Le projet Blatchford de la Ville d’Edmonton a reçu un Prix des collectivités durables 2020 de la FCM dans la catégorie Quartiers. Il a également reçu le prix Inspiration de la FCM pour le projet faisant le mieux preuve de créativité et d’innovation d’après les délégués de la Conférence sur les collectivités durables de la FCM.

Blatchford est le nouveau quartier phare de la Ville d’Edmonton qui offre des espaces de vie et de travail et fait appel à une énergie entièrement renouvelable, visant la carboneutralité et favorisant un mode de vie durable. Le quartier construit sur le terrain de 536 acres d’un ancien aéroport municipal au cœur d’Edmonton, tire parti de systèmes innovants pour générer des avantages environnementaux, sociaux et économiques.

Le quartier réduira la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre.

L’objectif principal du projet Blatchford est de développer un quartier carboneutre qui fait uniquement appel à une énergie renouvelable. Le système de partage énergétique de quartier permettra de réduire la consommation énergétique globale de 15 à 20 % une fois que le quartier sera entièrement construit. De plus, les émissions de GES des maisons et des bâtiments seront inférieures d’environ 75 % à celles d’un quartier classique, ce qui permettra d’éviter environ 30 000 tonnes d’émissions de GES par an lorsque le quartier fonctionnera au maximum de sa capacité. Le projet devrait également avoir des retombées économiques importantes, puisqu’il devrait rapporter plus de 200 millions de dollars de bénéfices qui pourront être réinvestis à Edmonton.

Un quartier à usage mixte qui met ses habitants au premier plan.

Blatchford s’inscrit dans la stratégie de lutte contre les changements climatiques et de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’Edmonton. Le quartier, situé au cœur de la ville, est intégré au système de transport collectif. Il atteint ainsi les objectifs de développement du centre-ville et d’augmentation du nombre d’usagers des transports publics et actifs. Son territoire aménagé pour la collectivité en fonction de critères de planification et d’aménagement exemplaires comprend des espaces publics attrayants, des pistes cyclables et des sentiers piétonniers ainsi que des commodités pour le travail, l’éducation, le magasinage et les soins de santé, tous destinés à favoriser les interactions et à susciter un sentiment d’appartenance à la collectivité. Les entreprises et les emplois dans le quartier contribueront à sa durabilité économique. Le projet prévoit une augmentation nette des revenus lorsque le quartier fonctionnera à son plein potentiel.

Le projet vise à être plus écologique et plus durable à tous les égards.

La durabilité a été intégrée au projet Blatchford dès le départ. Les matériaux provenant de l’ancien aéroport ont été recyclés pour éviter que plus de 90 % d’entre eux se retrouvent à la décharge. Ainsi, les pistes broyées ont servi à la construction de nouvelles routes, et les hangars aéroportuaires ont été déconstruits. Les maisons du quartier sont dotées de revêtements de haute performance et de systèmes énergétiques à haut rendement, de sorte qu’elles consomment beaucoup moins d’énergie pour le chauffage, la climatisation et l’eau chaude. Un système de partage énergétique de quartier très efficace faisant appel à des sources d’énergie renouvelables fournit des services de chauffage, de climatisation et d’eau chaude écologiques aux maisons et aux bâtiments. La première étape du système consiste à utiliser un champ d'échange géothermique pour canaliser l'énergie géothermique concentrée peu profondément sous la surface terrestre. Le quartier tire aussi parti de techniques faisant appel aux infrastructures aquatiques naturelles, comme les rigoles de drainage biologique, les jardins pluviaux et les bassins d’eaux pluviales, qui favorisent également la biodiversité et ajoutent des espaces verts pour le plaisir des résidents.

Une vision à long terme permet de disposer d’une certaine flexibilité lorsque le marché du logement laisse planer une incertitude.

Le marché du logement représentait le principal défi du projet. La faiblesse du marché à Edmonton ces dernières années, combinée au chômage et aux effets économiques durables de la pandémie de COVID-19, fait planer une incertitude sur l’avenir de l’immobilier. Par contre, le quartier n’est encore qu’aux premières étapes de son développement, qui doit se faire graduellement au cours des 20 à 25 prochaines années. Cet échéancier donne donc la souplesse nécessaire au projet pour s’adapter aux changements de l’économie, aux besoins de la collectivité et aux technologies durables pour l’avenir. Alors que l’année a déjoué toutes les prévisions, les plans et la vision à long terme du quartier Blatchford sont restés les mêmes.

Prix Inspiration – guide et fiche d’information

Obtenez une vision d’ensemble du projet Blatchford de la Ville d’Edmonton et voyez pourquoi il a été choisi pour le prix Inspiration 2020. En prime : les 10 meilleures leçons tirées pendant la mise en œuvre du projet.

Vers une collectivité carboneutre guide

Vers une collectivité carboneutre guideCette ressource gratuite fournit des informations détaillées et des leçons à suivre sur l’aménagement de collectivités durables dirigé par les municipalités. Plus précisément, elle raconte l’histoire de Blatchford – un ambitieux projet d’aménagement communautaire dirigé par la municipalité qui visait la carboneutralité – et présente les leçons apprises en cours de route.

Vers une collectivité carboneutre fiche d’information

Vers une collectivité carboneutre fiche d’informationCette fiche d’information offre un aperçu des meilleures leçons tirées du projet Blatchford, ainsi qu’une liste des étapes à suivre pour les collectivités qui souhaitent entreprendre des projets semblables.

Vous voulez découvrir tous les projets financés par le FMV? Consultez notre Base de données des projets approuvés pour obtenir une description détaillée des projets financés et inspirez-vous des projets d’autres municipalités de toutes tailles et de toutes les régions du Canada.

Visitez la Base de données des projets approuvés

Pagination

S'abonner à